Tréport | Pas de prison pour le papi qui agressait sexuellement sa petite-fille de 9 ans

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Pédocriminel En liberté

« Je me disais qu’il n’allait jamais toucher à ma fille »
De mai 2020 à février 2021, la fillette a été agressée sexuellement par le compagnon de sa grand-mère. Agé de 86 et 87 ans au moment des faits, l’octogénaire claquait des doigts pour appeler la fillette qu’il agressait sexuellement régulièrement en lui touchant le sexe, en lui caressant la poitrine.

Un homme de 88 ans a été jugé au Mans (Sarthe) lundi 9 janvier 2023 pour agression sexuelle courant mai 2020 jusqu’au 8 février 2021.

Incarcéré depuis le 23 juin 2022, le papy pervers du Tréport (Seine-Maritime) a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineur le 13 juillet 2022 par le tribunal de Dieppe.

« Il me touchait quand mémé n’était pas là. »

Lorsque la présidente du tribunal lit les propos de la victime âgée de 9 et 10 ans aux moments des faits, la salle du tribunal correctionnel de la cité judiciaire du Mans (Sarthe) se fige.

De mai 2020 à février 2021, la pré-adolescente a été agressée sexuellement par le compagnon de sa grand-mère depuis trente ans. Né en 1935 et âgé de 86 et 87 ans au moment des faits, l’octogénaire – absent à l’audience – claquait des doigts pour appeler la fillette qu’il agressait sexuellement régulièrement en lui touchant le sexe, en lui caressant la poitrine et en la pinçant.

« Il n’a jamais passé sa main sous mes vêtements », précise toutefois la fillette aux enquêteurs.

Un jour, l’octogénaire saisit la fillette, lui caresse le ventre et lui demande si elle ne voudrait pas un bébé…

Pendant de longs mois, la jeune fille ne dit rien. Sa mère cependant, remarque un changement de comportement chez elle ainsi qu’une surprenante prise de poids.

« Je mangeais beaucoup pour oublier ce qu’il me faisait », dit plus tard la jeune fille qui finit par dénoncer le compagnon de sa grand-mère après qu’il ai cherché à l’embrasser de force sur la bouche.

Devant le tribunal, la mère de la fillette – parfois en pleurs – va révéler qu’il y a près de 30 ans, le prévenu âgé à l’époque de 50 ans avait essayé de l’agresser sexuellement, mais qu’elle avait réussi à le faire fuir en menaçant de crier…

« Au vu de son âge très avancé, je me disais qu’il n’allait jamais toucher à ma fille », poursuit elle d’une voix étouffée dans un sanglot.

Me Nicolas Bouthière, l’avocat de la victime, a déclaré  :

« Je regrette que Monsieur ne soit pas là aujourd’hui ».

Avant d’ajouter, à propos de l’état de santé du prévenu qui s’est présenté comme un homme diminué qui n’aurait pas pu avoir de tels agissements :

« il n’est pas si diminué que ça puisqu’il est encore agile de ses mains ».

À la suite du procureur qui a requis deux ans de prison avec sursis probatoire de 2 ans, plusieurs interdictions (notamment de contact avec la victime), Me Yacine Guiddir, l’avocat du prévenu, a rappelé au tribunal que son client conteste les faits qui lui sont reprochés.

Le prévenu a été condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans. En plus de certaines interdictions notamment de contact avec la victime, il est inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Il devra enfin verser des dommages et intérêts à la victime.

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