Béarn | Amélie Quéguiner, ancienne cavalière professionnelle, violée par son entraîneur d’équitation

Une cavalière professionnelle accuse son moniteur de l’avoir violée alors qu’elle était enfant

Amélie Quéguiner, ancienne cavalière professionnelle, raconte avoir été victime de viols de la part de son entraîneur, d’un conseiller technique régional, et d’un autre coach dans les années 1980.

Alors que le monde du patinage est secoué par les révélations de viols sur mineures, une cavalière professionnelle dévoile à son tour avoir été victime de viols et d’agressions sexuelles alors qu’elle était enfant, dans les années 1980.

Amélie Quéguiner, ancienne cavalière professionnelle de CSO (saut d’obstacles), confie à Franceinfo :

« J’étais pratiquante dans l’équitation et sur la fin de mon année de 13 ans, j’ai été victime de mon moniteur, qui m’a violée et agressée pendant dix ans. »

L’ancienne cavalière professionnelle, aujourd’hui propriétaire des Ecuries de Liam en Dordogne et âgée de 50 ans, déclare avoir « porté plainte il y a deux ans contre le premier – et principal – agresseur », qui exerçait alors dans un club du Béarn (Pyrénées). Selon elle, le parquet de Pau avait été chargé de l’enquête.

« Les faits étaient prescrits, donc je ne m’attendais pas à grand-chose personnellement. L’enquête a duré un an et demi et la justice a donc classé sans suite mon affaire »,

regrette-t-elle. Amélie Quéguiner explique ne pas avoir alors alerté la Fédération française d’Equitation.

Le ministère des Sports se saisit de l’affaire

Le ministère des Sports confirme à Franceinfo avoir pris connaissance ce jeudi matin de cette affaire et être en lien depuis avec la cavalière, ainsi qu’avec la fédération, qui a été informée ces derniers jours de plusieurs cas similaires ayant eu lieu ces dernières années.

La cavalière relate plusieurs cas d’agressions sexuelles :

« Pendant cette période, j’ai eu affaire également à un conseiller technique régional (CTR), qui venait prodiguer des journées de formation et qui faisait surtout de la détection de jeunes pour le haut niveau. Lors de plusieurs rendez-vous, cette personne-là m’a donc violée.

Et lors d’un stage de détection qu’on faisait avant les championnats de France, j’ai été victime d’un autre coach qui gravitait dans ce milieu-là et qui a entraîné d’autres jeunes filles comme moi. J’ai également été violée par ce monsieur. »

La cavalière regrette aussi l’inaction de l’antenne Jeunesse et Sports de Pau, à qui elle avait rapporté l’affaire il y a un an :

« Après avoir entendu mon agresseur, il m’a été rapporté par téléphone que ce monsieur était amoureux de moi, que de toute façon il allait être retraité très prochainement… Ça a été très décevant. »

« Ce sont encore des personnes qui ont accès à la jeunesse »

Dans une lettre destinée au président de la fédération Serge Lecomte et publiée sur Facebook, Amélie Quéguiner dit « être en colère » face à tous « ces pseudo-retraités ».

« Ils sont tous retraités, mais il n’est pas rare qu’on fasse appel à eux, que des vieilles gloires donnent encore des stages ou des formations dans des centres équestres, y compris au niveau des comités régionaux, départementaux. Je sais que ces trois personnes font encore ce genre de choses. Donc ce sont encore des personnes qui ont accès à la jeunesse »,

alerte la cavalière.

Source : nouvelobs

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