Pierrelatte | Quinze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur cinq fillettes de 3 à 12 ans

De 1988 à 2012, un homme a violé et agressé sexuellement cinq fillettes dans son entourage familial, dont sa propre fille.

Le 3 février, cet ancien employé de banque âgé aujourd’hui de 62 ans a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle devant la cour d’assises du Tarn-et-Garonne.

À ce jour, il n’a pas fait appel.

Une partie des faits s’est déroulée dans la région de Pierrelatte, où le pédophile a vécu.

Sa nièce par alliance âgée d’à peine 3 ans confie alors à ses parents « avoir joué avec le zizi de tonton », rapporte l’avocat ardéchois de la victime, Me Frédéric Vignal.

Une première plainte est déposée en avril 2011 dans le sud de la Drôme.

Mais elle est égarée.

En 2012, une seconde plainte est déposée, cette fois dans le Tarn-et-Garonne où l’agresseur a déménagé.

Il est accusé d’avoir violé la petite-fille de son épouse âgée d’une douzaine d’années.

Une enquête dans l’entourage de l’individu est lancée, la plainte égarée en 2011 est retrouvée et la famille de la première victime pierrelattine est entendue.

 

Un procès « insoutenable »

En parallèle, la gendarmerie de Pierrelatte obtient une commission rogatoire pour entendre les deux fils et la fille de l’agresseur.

Ils espèrent ainsi mieux définir sa personnalité.

Mais sa fille, à présent adulte et toujours domiciliée dans la Drôme, leur explique avoir été violée de 10 à 16 ans.

Le père incestueux est arrêté alors qu’il s’apprête à s’envoler pour Madagascar.

Lors du procès, « parfois insoutenable », les victimes « ont demandé des comptes à ce père, grand-père ou oncle » décrit La Dépêche.

Sa fille lui arrache péniblement des aveux.

Le quotidien rapporte aussi les propos d’une avocate des victimes au sujet de la seconde épouse de l’agresseur, 60 ans :

« Une grand-mère qui n’est pas choquée que son mari achète minijupe, string et bas résille à sa petite-fille de 8 ans pour la déguiser en poupée ».

Et qui propose même de « dédommager » la mère de sa petite-fille avec une enveloppe de 5 000 € en échange du retrait de la plainte.

D’abord mise en examen pour complicité, l’épouse n’a finalement pas été poursuivie.

Source: Le Dauphiné Libéré

Source(s):