Englefontaine | Il agresse sexuellement la fillette et prend du sursis

La fillette lui fait un dessin, il en profite pour lui toucher les seins et lui lécher l’oreille.

Un Englefontainois de 38 ans a écopé de huit mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineure.

«  Elle invente toutes ces choses ?  », lance la présidente du tribunal d’Avesnes au prévenu.

«  Pour moi, il y a du mensonge.  Je ne comprends pas cette plainte.  »

À la barre, le trentenaire originaire d’Englefontaine semble déboussolé.

Et le stress de la première comparution devant la justice se lit sur son visage rougi.

«  Racontez ce qu’il s’est passé ce soir de janvier  », reprend la présidente.

L’homme, à la carrure imposante, se lance alors dans le récit.

Lui et sa femme reçoivent les voisins et leurs enfants, avec qui ils s’entendent très bien, pour le dîner.

«  Il y avait un climat tonton-tata avec eux, se souvient-il.

Ils venaient souvent déjeuner ou faire leurs devoirs à la maison.  »

Tout se passe pour le mieux et la compagne du prévenu décide d’aller fumer une cigarette sur la terrasse.

Le voisin et père de la victime l’accompagne.

L’Englefontainois se retrouve seul avec la jeune fille, sa mère étant également sortie de la pièce.

«  J’ai voulu lui faire un câlin pour la remercier d’un dessin qu’elle m’avait fait, explique le trentenaire.

J’ai posé mes mains sur ses épaules puis sur ses hanches et je suis remonté sur les flancs.  »

Une série de gestes qu’il reproduit sur son avocate lors de l’audience.

«  Il n’y avait pas d’arrière-pensée sexuelle. Je n’ai pas touché sa poitrine.  »

Parole contre parole

Une version différente de celle de la victime, également présente à l’audience.

«  Il m’a d’abord fait un bisou dans le cou et léché l’oreille avant de poser sa main sur ma poitrine.  »

Craignant la réaction de son père envers l’homme, l’adolescente ne dévoile cet épisode que quelques jours après à ses parents.

Très marquée psychologiquement, elle raconte ses difficultés à s’endormir, sa moyenne scolaire qui chute à huit.

L’avocate du prévenu remet en cause la parole de la victime, lui reproche des déclarations confuses.

Elle demande la relaxe pour son client.

Le tribunal en a décidé autrement et a condamné le prévenu à huit mois de prison avec sursis.

Il sera également inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : La Voix du Nord

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