Montpellier | Un sexagénaire détenait des images pédopornographiques, 2 ans avec sursis

Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et un suivi sociojudiciaire avec injonction de soins durant cinq ans, interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs et inscription au Fijais.

“Pervers caractérisé à tendance pédophile, actuellement contrôlée, avec une froideur affective.

Le sujet semble connaître ses limites mais pourrait les franchir…”

Voilà en substance ce que révèle le rapport de l’expert psychiatre concernant ce prévenu de 63 ans, présenté à l’audience correctionnelle de Montpellier pour détention d’images de mineurs présentant un caractère pornographique.

287 fichiers retrouvés

Après avoir fait l’objet de plusieurs plaintes concernant un comportement douteux à l’initiative de jeunes majeurs ayant effectué des stages au sein de son entreprise entre 2010 et 2014, le mis en cause avait été entendu à diverses reprises.

Des investigations plus poussées ont même été ordonnées, en 2016, par un juge d’instruction sur ses ordinateurs portables, son smartphone et sa carte SD.

Initiative qui a permis aux enquêteurs de mettre la main sur des images d’adultes en train de se mettre des fessées ainsi que des photos pédopornographiques.

287 fichiers exactement de garçons dénudés, âgés de 10 à 14 ans, subissant des attouchements sexuels.

Des faits jugés inquiétants

Des faits que le prévenu reconnaît à la barre.

Tout en expliquant qu’il a reçu ces fichiers de tiers, via les réseaux sociaux.

“Des fichiers que je n’ai même pas téléchargés et que j’ai immédiatement mis dans la poubelle de mon ordinateur.”

Des faits jugés inquiétants par le ministère public qui a requis dix-huit mois de prison, dont six assortis du sursis mise à l’épreuve avec obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec des jeunes mineurs dans le cadre de son activité professionnelle et inscription au Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Une réquisition contestée par Me Jean-Marc Darrigade :

“Ce n’est pas parce que mon client a eu une lourde peine en 1994 qu’on doit le condamner pour l’exemple.

On déduit le passé pour se projeter sur l’avenir.

Les enquêteurs ont retrouvé ces photos dans la corbeille que mon client ne pouvait pas restaurer.

En outre, il n’a jamais diffusé ces clichés.”

Un plaidoyer qui a porté ses fruits puisque le tribunal a finalement condamné le prévenu à deux ans de prison avec sursis et un suivi sociojudiciaire avec injonction de soins durant cinq ans, interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs et inscription au Fijais.

Source : Midi Libre

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