Saint-Denis | Un pédocriminel en couple avec une mineure, il lui fracasse le crâne

À 32 ans, il fracasse le crâne de sa “petite amie” de 15 ans avec le couvercle de la chasse d’eau

Les faits se sont produits au Port le 11 juillet dernier. Une voisine appelle les secours après avoir entendu des hurlements émanant d’un appartement voisin. Le prévenu, 32 ans, comparaissait ce vendredi pour violence entrainant une ITT de 21 jours avec arme par destination, en l’occurence le couvercle de la chasse d’eau, ainsi qu’atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans.

Nouria a seulement 13 ans et demi lorsqu’elle s’enfuit de chez son père qui vit à St-Denis. Elle rencontre alors un homme de 30 ans et décide de le suivre au Port. S’ensuit une relation de plus d’un an et demi avec cet homme et dont l’épilogue s’écrira au matin du 11 juillet à 6h20.

Lorsque la police arrive à l’appartement du prévenu, ils trouvent la porte fermée mais partiellement détruite . Voyant l’état de la porte, ils insistent et un homme finit par venir leur parler. Il dit être seul, que tout va bien, qu’ils peuvent repartir tout en justifiant l’état de la porte par la perte de ses clés.

Les agents de police finissent par entendre des gémissements

Eu égard au témoignage de la voisine mais ne pouvant entrer sans preuve préalable, les agents de police finissent par entendre des gémissements. Ils défoncent la porte et découvrent une jeune fille étendue dans la baignoire, une énorme plaie à la tête. L’homme est interpellé et placé en garde à vue. Il sera mesuré un taux d’alcoolémie de 1,89 g/l de sang.

Invité à s’expliquer sur les motifs d’un tel acharnement sur cette jeune adolescente de 15 ans, le prévenu déclare en premier lieu qu’il n’a jamais forcé Nouria à le suivre. Il prétend qu’elle a toujours été libre de partir quand elle le voulait. Il explique ensuite que le soir du 10 juillet, il avait beaucoup bu avec un ami avant de rentrer chez lui. À son retour, le voyant très agressif, Nouria s’enfuit pendant 4 heures espérant que les effets de l’alcool diminueraient.

Lorsqu’elle revient, persuadé qu’elle était partie voir un autre homme, il laisse échapper un déferlement de violence. Alors qu’il la projète au sol, il lui tord le pied de plus en plus fort pour lui faire avouer son infidélité. Se tordant de douleur, elle finit par se défaire de son emprise et tente de s’enfermer dans les toilettes. Elle ne parvient pas à fermer, il jette dans un premier temps une bouteille de gaz sur la jeune fille avant de venir dans les toilettes pour la battre à nouveau.

Il prend le couvercle de la chasse d’eau et le lance au visage de Nouria

Alors qu’elle parvient à se dégager, il prend le couvercle de la chasse d’eau et le lance au visage de Nouria. Elle est frappée de plein fouet par l’objet au niveau du front, coté droit. Comprenant cette fois que la blessure est extrêmement grave, il finit par s’occuper d’elle en lui mettant de l’eau sur le visage.

Grièvement blessée au visage, la jeune adolescente devra subir une opération de chirurgie entrainant des conséquences esthétiques. Le juge Jund, en possession des photos pour l’audience, explique que l’os du crâne est visible sur les clichés.

Pour autant, le prévenu se présente devant le tribunal comme le protecteur de Nouria. Il prétend avoir toujours voulu la protéger de son père. Déscolarisée et sortant très peu, il insiste encore et toujours sur sa pseudo liberté de partir alors que la cour lui rappelle qu’il est en “couple” avec une mineure depuis 1 an et demi !

“Elle ne sort pas car j’ai pas confiance aux gens qui m’entourent, elle est en sécurité chez moi!”.

“Vous lui avez défoncé le crâne et elle est en sécurité chez vous?”,répond immédiatement le président.

La partie civile admet n’avoir jamais vu de dossier aussi grave en correctionnelle

Maître Motos, représentant la partie civile, admet n’avoir jamais vu de dossier aussi grave en correctionnelle. Il dénote l’emprise du prévenu sur cette jeune mineure, emprise qui l’a inexorablement faite passer de l’état de “sujet” à l’état d’”objet”.

“Aimer quelqu’un, est-ce le tuer?” s’interroge le ministère public. La procureure met en exergue des violences pas ordinaires ainsi que des actes de torture pour le faire avouer.

“Des photos que je n’ai jamais vues dans un dossier après plusieurs années de fonction”

dit-elle. Elle qualifie l’homme de très dangereux voire effrayant vue l’extrême gravité des faits. Elle requiert une peine de 5 ans de prison dont 1 avec sursis, mise à l’épreuve et la révocation totale d’un sursis précèdent, des obligations de soins, de travail, d’indemnisation ainsi qu’une interdiction de contact avec la victime.

Alors que la cour le déclare coupable et le condamne finalement à 5 ans de prison avec mandat de dépôt et révocation totale de son précédent sursis, il se permet, contre toute attente, de demander au juge une remise de peine.

Source : zinfos974

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