Saint-Brieuc | Un homme de 35 ans condamné à 1 an de prison pour des agressions sexuelles pendant 6 ans sur une mineure

Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné, ce mardi, à quatre ans de prison dont trois avec sursis, un homme de 35 ans poursuivi pour des agressions sexuelles sur mineure. La victime était âgée de 11 ans lors des premiers faits, qui se sont poursuivis jusqu’à ses 17 ans.

Photo Claude Prigent

Ce mardi, la présidente du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc tente de faire réagir le prévenu, un homme de 35 ans. « Comment, un jour, vous décidez de tripoter, sous la table, cette gamine de votre cercle familial qui vient chez vous depuis des années ? » Les mains sur la barre, il peine à répondre.

S’il reconnaît les faits, des agressions sexuelles sur une jeune fille, âgée de 11 ans la première fois, et jusqu’à ses 17 ans, dans le secteur du Sud-Goëlo, il explique avoir eu « une mauvaise interprétation de ce qui pouvait se passer entre nous ».

« Vous continuez à parler de mauvaise interprétation.

C’est préoccupant », relève la présidente.

La victime, qui n’est pas présente à l’audience, avait gardé le silence de nombreuses années « pour ne pas poser de problème à la famille », rappelle son avocate.

C’est finalement en octobre 2013, alors que des gendarmes faisaient une intervention dans son établissement, qu’elle avait raconté les agressions dont elle était victime.

« Ce dossier, c’est d’abord celui du cauchemar de la victime », rappelle le procureur.

« Un cauchemar qui a démarré la première fois où il a posé ses mains sur son corps ».

Rappelant qu’il a déjà été condamné, lorsqu’il était mineur, pour le viol de sa sœur, elle requiert une peine ne pouvant être inférieure à trois ans et demande un mandat de dépôt.

Une proposition qui fait bondir l’avocate du prévenu.

« Les faits sont extrêmement graves, je le concède.

Sa personnalité peut interroger, je l’entends.

Mais réclamer un mandat de dépôt, ça n’est pas possible ».

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne le prévenu à quatre ans de prison, dont trois avec sursis.

Il ordonne une injonction de soins, une interdiction d’exercer des activités en lien avec des mineurs et l‘inscription au Fijais (*).

Le prévenu devra aussi indemniser la victime à hauteur de 4 000 €.

* Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Source : Le Télégramme

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