Riom | Un an de prison après des agressions sexuelles sur sa belle-fille handicapée
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 13/05/2017
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Un quinquagénaire a été condamné à un an de prison ferme, mercredi, par le tribunal correctionnel de , pour des agressions sexuelles commises sur sa belle-fille handicapée mentale entre 2008 et 2013.
Mitraillé de questions par le président du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand et le procureur de la République, cet homme de 53 ans se cramponne à la barre. Remonte son pantalon. Soupire. Secoue la tête. Mais il persiste à nier les agressions sexuelles qu’on le soupçonne d’avoir commis sur sa belle-fille handicapée mentale entre 2008 et 2013, dans une commune de l’arrondissement de Riom, mais aussi sur la femme de son beau-fils, entre 2010 et 2013.
« Quelques baisers sur la bouche »
Il admet bien « quelques baisers sur la bouche » de l’adolescente, née en 1993 et décrite par les experts comme « fragile, immature et intellectuellement déficiente ». « Mais c’était juste comme ça, au moment d’aller se coucher », concède-t-il. Il y avait aussi « quelques petites mains aux fesses » de celle qu’il surnomme encore « la gamine ». Et ce godemiché, dont il lui a expliqué le fonctionnement. « Je lui ai juste dit que c’est les femmes qui s’en servaient », indique-t-il avec un certain naturel.
En revanche, lorsque le tribunal évoque très précisément les films pornographiques qu’il aurait visionnés avec elle, des masturbations ou des caresses réciproques ou la tondeuse à gazon qu’il passait, nu, dans son jardin, en la tenant par la main, le quinquagénaire ne veut plus rien entendre. Il avait pourtant reconnu les faits, tant devant les gendarmes que devant le juge d’instruction. Avant de finalement se rétracter, un an plus tard. « C’est vrai que quand j’avais bu, je ne savais plus ce que je faisais. À cette époque, je buvais entre un et deux litres de whisky par jour. J’avais comme des trous noirs, après. Mais ça, non, la gamine, je n’y ai pas touché ! », a-t-il maintenu à la barre.
Les avocates des parties civiles, M es Giraud et Bonnard, ont pointé « la perversité » du prévenu, « qui a choisi de s’attaquer à une proie facile et vulnérable, victime de ses pulsions lorsqu’il avait bu ».
Représentant le ministère public, Hervé Lhomme l’a décrit comme « un prédateur sexuel familial, ayant utilisé sa belle-fille comme une poupée gonflable ». Il a requis trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans.
Avec lui, on n’arrive pas à faire le tri, à faire le point.
« Avec lui, on n’arrive pas à faire le tri, à faire le point. Sa pauvreté intellectuelle et psychique ne le met pas en capacité de répondre convenablement aux questions qu’on lui pose. Ses déclarations ont toujours été confuses et fluctuantes », a ensuite plaidé l’avocate du beau-père, Me Paret.
Le quinquagénaire a été condamné à trois ans de prison, dont vingt-quatre mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans, avec obligation de soins et d’indemniser les parties civiles (*).
Il lui est également interdit d’entrer en contact avec elles et son nom sera désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
(*) Il devra verser 1.500 € de dommages et intérêts à sa belle-fille, 300 € à la mère de cette dernière et 1.500 € à la femme de son beau-fils.
Source: La Montagne
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