Réunion | Un animateur condamné à 12 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur un mineur de 12 ans

Un mineur est et doit rester intouchable ! Le tribunal le répète avec force

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“Je l’aime… Pulsion incontrôlable… Je ne lui voulais pas de mal…”

Peu importe la raison, peu importent les soi-disant sentiments, peu importe la sincérité (apparente) de l’accusé ; aucun prétexte au monde ne peut justifier les atteintes ou agressions sexuelles sur un mineur ! Aristide N. vient de l’apprendre à ses dépens. Même le talent de Me Ropars n’y a pu mais.

Un chantage d’une trivialité sordide !

Aristide est, ou plutôt “était” animateur-trésorier dans un club s’occupant essentiellement de jeunes. Peu importe où cela s’est passé.

Il s’était entiché d’un gamin de 12 ans (!) et,

“à force à force, comme dit gramoune, en est tombé amoureux. Sincèrement amoureux.”

C’est lui qui le dit mais il faut bien reconnaître que tout au long de ses déclarations aux enquêteurs, puis son attitude à la barre aujourd’hui même, laissent à croire à sa sincérité.

Ben ce n’est pas une excuse.

On lui reproche d’avoir commencé à faire à l’adolescent des cadeaux. Dont le but était clairement d’amener le gamin à accepter des relations sexuelles. La teneur des textos qu’il lui adressait ne laisse aucun doute à ce sujet. Il lui a ainsi offert un skate. Puis des cartes de rechargement du crédit pour son portable. Puis des vêtements. Et encore un nouveau portable.

Durant tout ce temps, l’adulte ne cesse d’inonder le portable du gamin de textos tous plus “précis” les uns que les autres. Des textos au caractère sexuel vertement affiché. Jusqu’au texto de trop…

Le jour où le gamin, sur la lancée, tente sa chance en lui disant qu’il voudrait bien une moto. L’animateur au coeur tendre lui répond froidement :

“Une moto, une sodo !”

Question : c’est de l’amour ou du désir ? Je n’ai pas la réponse…

“Vous ne seriez pas un peu poète parfois, monsieur ?”

a juste demandé le président Molié, allusion à la rime, supposons-nous. Cela a au moins eu le mérite d’aérer une atmosphère pesante, quasi limite supportable.

Sévère, le tribunal ? Non ! Logique, juste logique

Un jour arriva où cet amour platonico-porno faillit bien trouver sa conclusion désastreuse. À un poil près, si j’ose dire… On ne va pas entrer dans le détail. Il suffit de savoir qu’au cours d’une promenade à deux en voiture, des gestes déplacés… bref, qu’il était moins une que… Le refus déterminé du jeune garçon a fini par convaincre l’autre que son amour n’était vraiment pas partagé, son désir lubrique encore moins.

Devant les enquêteurs de la gendarmerie, Aristide a reconnu d’emblée les faits. “Parce que je l’aime”.

À la suite de quoi, il a de lui-même quitté son poste de trésorier animateur et s’est occupé à travailler loin de toute structure le mettant en contact avec de jeunes garçons. Tout en menaçant de se suicider, le tout en des termes qui semblent dire que l’homme paraît sincère.

L’expertise psychiatrique n’a rien permis de déceler de spécial dans la tête de cet homme. Juste qu’il y a une immaturité névrotique et des tentatives désespérées de dissimuler son homosexualité patente. Il a demandé pardon mille fois à la jeune victime et l’a encore fait ce matin.

La procureur Valérie Mascarin a juste réclamé une mesure de contrainte pénale de 2 ans avec obligation de soins éducatifs et sociaux intensifs. Me Ropars a souligné le fait que l’accusé, de lui-même, avait cessé toute occupation le mettant en relation avec des jeunes, se disant satisfait de la mesure de contrainte pénale sollicitée par le réquisitoire.

Malgré tout son talent, il n’a rien pu contre la conviction du tribunal, qui est allé plus loin : 12 mois avec sursis, mise à l’épreuve de 2 ans, interdiction de tout travail avec des jeunes, obligation de soins et inscription au fichier des délinquants sexuels.

Parce que certaines contraintes morales (qui ne sont que naturelles et logiques, après tout) doivent être rappelées avec force de temps à autre. Un ado, on doit le protéger ; pas le poursuivre d’assiduités lourdingues. Même par amour !
Source : zinfos974

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