Réunion | Le photographe pédocriminel veut retrouver sa liberté

Soupçonné d’être un prédateur sexuel débusquant ses jeunes proies sur Internet, Dimitri Noël se trouve depuis le 16 août dernier derrière les barreaux à Domenjod.

Clicanoo (photo d’archive)

Ce jour-là, le juge d’instruction l’a mis en examen pour “viols, tentatives de viol et d’agressions sexuelles aggravés par la mise en contact de ses victimes avec un réseau de télécommunication”, “extorsion de fonds”, “chantage” et “captation d’images à caractère pédopornographique en vue de leur diffusion”.

On lui reproche d’avoir profité de la naïveté de cinq adolescentes âgées de 15 à 18 ans. Des filles qu’il abordait via Facebook, ou dans la rue, et à qui il proposait des séances photos prétendument “pros” qui finissaient systématiquement par prendre une tournure plus qu’érotique. Des photos que le Saint-Paulois de 31 ans utilisait ensuite pour faire chanter les jeunes filles et obtenir des faveurs sexuelles.

Le “faux-tographe” n’a pas perdu de temps pour contester son placement en détention provisoire. Il se trouvait hier matin devant les magistrats de la chambre de l’instruction, à la cour d’appel de Saint-Denis, pour réclamer sa remise en liberté. Me Léopoldine Settama, son avocate, s’est lancée dans une très longue plaidoirie pour tenter de convaincre les juges.

La bâtonnière a notamment défendu que son client n’avait jamais obligé les filles à avoir un rapport sexuel avec lui. Lors de sa garde à vue, Dimitri Noël avait pourtant admis qu’il les avait fait chanter tout en parlant de rapports consentis et en soulignant le fait qu’il n’avait pas fait usage de violences physiques.

Des aveux lâchés pendant son audition devant les gendarmes avant l’arrivée de son avocate, comme celle-ci l’a déploré. Pour Me Settama, le profil de ce jeune homme qui vit encore chez ses parents et qui est inséré professionnellement est compatible avec un placement sous contrôle judiciaire strict.

Ce qui n’est pas du tout l’avis de l’avocat général Pierre Bernard. Celui-ci estime que Dimitri Noël est une “personne dangereuse” qui a abusé de la naïveté de jeunes filles fragiles en usant de “tout un stratagème démontrant sa grande capacité de perversion.”

Pour le magistrat, le risque de réitération existe et justifie son maintien en détention provisoire. La cour s’est donnée une semaine pour se prononcer.

Source : clicanoo.re

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