Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 22 | Réseau Goad-Blackpool
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 22/07/2017
- 00:00
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- Arthur Birch, Austin Griffiths, Blackpool, Charlene Downes, Cornish Market World, Donde Vamos, Eddie Pratt, Forde Park, Harbone, Iyad Albattikh, Ken Gorvin, Kenneth Trotter, Mount Gould Camping Club, Paige Chivers, Paul Wyatt, Peter Norsworthy, Phoenix Survivors, Plymouth, Raymond Hewlett, Shirley Thompson, Shy Keenan, Tenna Assessment Centre, William Goad
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Podcast – Réseau GOAD Blackpool (20′)
En 2004, les médias britanniques évoquaient la condamnation de William Goad, ce « multimillionnaire » aux 3.500 victimes, tous des garçons, dont certains n’avaient que 8 ans.
Goad était à la tête d’une chaîne de magasins qui lui a rapporté 25 millions de livres.
Deux de ses victimes (au moins) se sont suicidées.
Il traitait ses victimes de « petits junkies », mais il faut dire que cette technique a marché durant des dizaines d’années, l’homme étant, bien sûr, « au-dessus de tout soupçon ».
Ça a marché, parce que bien qu’il se soit retrouvé trois fois devant le tribunal dans les années 70-80 [1] pour avoir agressé des mineurs, il a même été condamné mais cela n’a pas perturbé ce pervers.
Finalement, c’est grâce à Goad que les peines pour les crimes contre les mineurs ne sont plus prescrites : parce que le public a été écœuré de constater que les victimes de Goad n’avaient que 6 ans après leur majorité, jusqu’à leurs 24 ans, pour porter plainte.
Toutes les autres ne pouvaient même pas espérer avoir justice.
Et c’est le gouvernement qui les a indemnisées, c’est-à-dire le contribuable.
Goad, un pédophile prédateur et réputé violent, a quand-même pris une condamnation à vie, à l’âge de 60 ans, mais avec possibilité de libération au bout de … 6 ans !
Il vient de mourir en taule, et on veut seulement maintenant enquêter sur ses copains du réseau.
Il est aberrant d’avoir attendu sa mort pour se poser des questions sur ce réseau.
Pourtant, lors du procès déjà, les victimes avaient cité d’autres pervers liés à Goad.
Mais bizarrement, à l’époque, les enquêteurs ont estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour creuser davantage [2].
Si bien qu’un groupe des survivants de ce pervers, appelé Phoenix Survivors, a réclamé qu’on enquête sur ces accusations.
De son côté, le juge a félicité les flics pour leur travail.
Cherchez l’erreur.
Goad a déclaré que rien qu’en 1965, l’année où il aurait démarré ses activités pédocriminelles, il a violé pas moins de 142 garçons.
La représentante de Phoenix Survivors, Shy Keenan, a déclaré :
« je n’accepte pas que les informations sur les complices soient si vagues, et je voudrais dire de manière catégorique que les noms des autres hommes impliqués ont été donnés.
Je ne pense pas que les polices du Devon et de Cornouailles ont fait tout ce qu’elles pouvaient dans ce cas particulier.
Ils auraient pu faire beaucoup plus ».
Sans blague ?
Les flics auraient-ils cherché à étouffer l’affaire ?
Depuis l’arrestation de Goad en 2004, certaines de ses victimes demandent la réouverture de l’affaire, en vain.
Les survivants auraient aimé savoir, par exemple, ce qu’il était advenu des 25 millions de Goad, qui avait développé ses activités en Amérique et en Thaïlande…
L’une des victimes de Goad a déclaré avoir été forcée par Goad d’enlever un garçon de 9 ou 10 ans quand il était adolescent.
Une fois dans le van, Goad est arrivé pour le violer.
Quand il a refusé d’enlever un deuxième garçon, Goad l’a violemment battu.
D’autres garçons venaient avec lui dans es voyages à travers l’Angleterre, et devaient ramener à Goad des gamins trouvés dans les rues.
Pourtant, avec tout son fric, il en imposait.
« Je l’idolâtrais », a dit une de ses victimes,
« comme tout le monde le faisait.
Il avait l‘habitude de nous emmener dans de grands restaurants, il nous achetait à manger et des vêtements.
Si on voulait quelque chose d’autre, il n’y avait qu’à lui demander et on l’avait ».
Chez Goad, il avait des consoles de jeux, de l’argent, un billard, et la maison était près d’une école.
Mais, les gamins étaient violés un peu partout, y compris dans des hôtels.
Goad les menaçait histoire qu’ils se taisent, et refilait ses victimes à ses copains pédophiles.
Ou il leur disait que tout le monde les traiterait de tapettes s’ils parlaient.
Ses victimes venaient de milieux défavorisés, voir étaient carrément placés dans des foyers où personne n’a rien vu, rien entendu.
Dès les années 80, des plaintes contre Goad ont commencé à arriver chez les flics, d’où les premières condamnations de Goad.
Un autre a porté plainte en 1997, mais là les flics n’ont pas bougé :
« Après avoir témoigné pendant trois jours et fait une déposition de 13 ou 14 pages, ils m’ont laissé comme ça, rien de plus ».
En 1998, une autre de ses victimes fait une overdose, quelques semaines après avoir témoigné chez les flics.
Au total, seulement 17 de ses victimes ont témoigné lors du procès.
Ça donne une idée de l’ampleur des poursuites contre les pédophiles : on n’arrive même pas à 0,5% des victimes de Goad à peine, et on peut soupçonner que cette proportion est la même pour tous les pédophiles.
Et combien ont reproduit les mêmes actes ?
Pour un pédophile comme Goad, combien de victimes en l’espace de deux générations ?
Et de trois ?
Et combien sont tombés dans la délinquance ?
Quel est le coût pour la société d’un pourri comme Goad ?
Et d’un réseau ?
Goad avait développé ses activités pour se rapprocher des garçons.
Par exemple, il avait créé le Mount Gould Camping Club, où il amenait des gamins.
Il possédait aussi le Cornish Market World, qui était un des plus grands parcs de jeux en intérieur de Cornouailles.
Le réseau
En 2006, un dénommé Peter Norsworthy, de Plymouth comme Goad, a pris 15 ans fermes pour avoir violé des garçons de moins de 16 ans entre 1992 et 2001.
Il a aussi été condamné pour avoir tenté d’intimider une de ses victimes.
Il s’est avéré que Norsworthy était un membre du réseau pédophile de Goad.
Mais lui aussi a été jugé tout seul.
Cela s’appelle « saucissonner les dossiers », et c’est une technique d’étouffement classique, vue à Outreau, dans l’affaire Dutroux et ailleurs.
Ledit pédophile visait lui aussi des garçons vulnérables qu’il attirait chez lui avec de la drogue ou un peu d’argent avant de les violer et de les partager avec Goad.
Beaucoup de leurs victimes sont devenues alcooliques, droguées, suicidaires.
Lors du procès, des victimes ont identifié plusieurs complices.
Ainsi un certain Ray, une des victimes qui a témoigné contre Goad, a expliqué :
« j’ai parlé à la police de Bob et j’ai donné des indications sur où il vit, où il travaille, quelle voiture il utilisait… ».
Mais Bob n’a jamais été coincé.
Les flics ont dit à Ray qu’ils n’avaient pas les moyens de le coincer.
Une fois, Ray a été forcé à boire et violé par cinq types.
Parmi les complices de Goad, au moins un a bougé en France mais on n’a pas cherché à le retrouver.
A l’époque, il tenait un bar en Bretagne et la licence était à son nom.
Et il revenait plusieurs fois par an en Angleterre, sans jamais se faire attraper.
Il se serait suicidé en France, à Loudéac, en 2005, en laissant un mot : « Ha Ha ».
Ken Gorvin, l’associé de Goad pendant 30 ans, lui a permis de voyager en Espagne en 1999, et c’est là que Goad lui a transféré ses parts de leur business.
Parce qu’il savait qu’il allait se faire coincer.
L’année précédente, Goad s’est fait faire un faux passeport avec lequel il a voyagé en Thaïlande.
C’est seulement à son retour en Angleterre en juin 2003 qu’il a été arrêté dans un hôtel où il résidait sous le nom de Ken Gorvin.
En fait, dès que l’enquête a vraiment démarré vers 1998, Goad a pris ses précautions et a utilisé un faux nom, David Scott, et a déménagé dans le Devon, puis à Pattaya en Thaïlande (le paradis des pédos) en 1999, grâce à son faux passeport.
Bizarrement, on aussi oublié d’enquêter sur les activités de ce pervers en Thaïlande.
D’après les victimes, certains des pédophiles du réseau étaient bien plus vieux que Goad.
Déjà dans les années 50 et 60, des gamins montaient dans les voitures de vieux pervers.
Aujourd’hui, après la mort de Goad, les flics ont admis que depuis son emprisonnement, des centaines de victimes les ont contactés, et qu’ils n’ont jamais pensé à les entendre sérieusement et encore moins à enquêter.
Et là, on apprend que dès 1996, des accusations selon lesquelles Goad était membre d’un réseau pédophile impliquant des
« hommes puissants dans la société » ont été faites.
Une enquêtrice qui a travaillé sur l’affaire [3], Shirley Thompson, avait tenté d’alerter ses supérieurs quant à l’impunité des complices de Goad, mais rien à faire.
L’une des victimes, un certain Paul Wyatt, a cité lors d’une audition filmée en 2005 cinq complices de Goad, mais on n’a enquêté que sur Eddie Pratt, mort opportunément avant d’avoir répondu aux flics.
En 2006, deux femmes ont dit avoir été victimes d’un réseau pédophile quand elles étaient enfant.
Elles ont cité Austin Griffiths, qui a pris 11 ans à Plymouth pour des faits de pédophilie, en décembre 2004.
Les deux femmes ont déclaré que Griffiths, qui a été chauffeur routier tout en travaillant pour Goad, faisait partie d’un réseau pédophile dont étaient également membres le pervers Arthur Birch, un « travailleur social » de 82 ans [4], mais aussi William Goad.
Et devinez quoi ?
« Malgré le fait qu’elles aient contacté les polices du Devon et de Cornouailles au sujet du réseau pédophile, ces femmes expliquent que les enquêteurs ont ignoré leurs dires », écrit un journal de l’époque.
Comme c’est étrange.
Car, Griffiths et Goad faisaient du business ensemble.
Griffiths et Birch prenaient souvent un verre ensemble…
Griffiths s’est aussi associé avec Eddie Pratt, lui-même lié à Goad.
Mais pour les flics, rien de concret là-dedans…
Et cela, selon les deux femmes, ce n’est qu’une petite partie de la clique.
« Aucune de nous deux ne peut se remémorer des choses précises de son enfance et nous pensons que nous avons pu être droguées », disaient-elles.
Et cela, c’est typique des réseaux.
Shirley Thompson, elle, pointe du doigt tous ces éléments qui n’ont jamais été investigués, comme ces allégations selon lesquelles Goad emmenait des jeunes dans des virées aux États-Unis.
Il y a aussi cette école spécialisée, Forde Park, dans laquelle Goad aurait lui-même été violé enfant.
Pourtant, quatre anciens membres du personnel de cette école ont été condamnés pour des actes pédophiles.
Et quid de ces week-end dans diverses villes, passés par Goad et ses copains avec des mineurs ?
Paul Wyatt, qui est à la base de cette enquête, explique qu’il craint pour sa vie : de fait, il dit voir déjà échappé à quatre tentatives de meurtre depuis qu’il a déposé plainte contre Goad pour la première fois en 1987.
Là, il a appris que Goad avait envoyé des garçons qui travaillaient pour lui afin de lui régler son compte au couteau :
« ces garçons étaient d’autres victimes de Goad, mais ils étaient si effrayés par lui, qu’ils faisaient ce qu’il leur demandait », dit-il.
Ironie totale : le juge qui a refusé d’investiguer sur les collègues pédos de Goad affirme aujourd’hui qu’il
« craint » que Goad « n’ait pas agi seul ».
On notera aussi que Goad est mort en taule pile au moment où le scandale Savile a explosé.
Mais, ce n’est certainement qu’un hasard.
En juin 1996, un travailleur social qui est mort en 2009 dans un accident d‘avion, était présent à une réunion sur Goad dont le compte rendu était
« strictement confidentiel et devait être enfermé dans un endroit sûr loin des gens ».
Pourquoi autant de précautions ?
Dans ce compte rendu, on peut lire que
« Les week-ends se passaient ailleurs dans de grandes villes comme Londres ou Manchester où les enfants étaient partagés avec d’autres hommes.
Les garçons étaient menacés afin qu’ils restent calmes, et ils étaient payés.
Il apparaît que des hommes importants dans la société ont ou ont eu des relations avec ce réseau », et le rapport conclut que
« Compte tenu de la nature de ce réseau et de l’importance de certains de ses membres, la confidentialité est vitale ».
Pour qui ?
Certainement pas pour les victimes, ni pour les citoyens.
Qui devait encore être protégé ?
[1] En 1972, 1980 et 1987, et à chaque fois il a bénéficié de la suspension du prononcé : s’il ne recommence pas, la condamnation saute.
En 1995, il a été de nouveau arrêté mais on a considéré que lui rajouter des charges serait un « abus de procédure » et l’affaire a été classée.
[2] Et la « justice » ne voulait pas décaler le procès de Goad le temps de chercher ses complices.
Pourquoi ? Avait-on peur que certains noms ne ressortent de ces investigations.
[3] On a appelé cette enquête « Operation Emotion »
[4] Il a ramassé 8 ans de prison en 2001 pour avoir agressé des adolescents de 12 à 15 ans à l’orphelinat Tenna Assessment Centre d’Harbone à la fin des années 70, début 80.
Cinq autres pédophiles qui travaillaient dans ce centre ont également été condamnés.
Birch est mort en prison en avril 2002.
Des gangs de pédophiles impunis au Royaume-Uni
Le 1er novembre 2003 [1], Charlene Downes, 14 ans, disparaît à Blackpool, une ville côtière à 50 km de Manchester, 12e ville la plus pauvre du pays.
Depuis quelques mois, l’adolescente avait de mauvaises fréquentations, et elle avait même été virée de son école.
On a appris qu’elle faisait partie d’une soixantaine de gamines dont certaines n’avaient que 11 ans, exploitées sexuellement par un réseau qu’il faut bien qualifier de pédophile.
Ce 1er novembre, Charlene dit qu’elle va rejoindre des amis sur le quai de Blackpool puis elle disparaît.
La dernière fois qu’on la voit, elle est seule dans le centre-ville, pas loin d’une rue pleine de fast-foods.
La police comprend vite que Charlene se trouvait prise dans un réseau de prostitution de mineures.
Apparemment, plusieurs dizaines de gamines du coin auraient eu à cette époque l’idée géniale de se prostituer contre hamburgers, des cigarettes et un peu d’affection…
C’est du moins la version de la police.
Durant des années, les forces de l’ordre ont enquêté au sujet d’une disparition et non d’un meurtre.
Jusqu’à ce que certains éléments au sujet de la disparition ne deviennent publics, ce qui faisait un peu tâche.
Quand on a finalement considéré qu’il s’agissait d’un meurtre 2], plusieurs arrestations ont eu lieu et en 2007, deux types qui tenaient un fast-food ont été envoyés en procès.
Car, très vite les enquêteurs ont compris que le meurtre était très certainement lié au réseau de prostitution.
« Il y a toujours eu des niveaux choquants d’abus sexuels sur les mineurs dans cette ville.
Mais avant la disparition de Charlene, on mettait tout ça sous le tapis »,avait déclaré un travailleur social de l’époque.
L’un des types, un certain Iyad Albattikh, était Jordanien et a été accusé du meurtre, l’autre, prénommé Mohammed, a été accusé d’avoir fait disparaître le corps en le transformant en kebab.
Les deux ont nié avoir jamais connu Charlene Downes.
On notera que cette version est bien pratique, au cas où Charlene Downes a été massacrée d’une manière un peu satanique : pas de corps, pas de preuves.
Mais, j’ai sûrement l’esprit mal tourné.
En tout cas, les preuves étaient limites puisque le jury n’est pas parvenu à rendre de verdict lors du premier procès (malgré 49 heures de délibération), et que lors du deuxième procès c’est l’accusation qui a fini par laisser tomber les charges [3].
Comme on est revenu au point de départ, la police a rouvert le dossier et lancé un nouvel appel à témoins en novembre 2013.
Une autre disparition
En même temps, on a repris le dossier de la disparition d’une autre gamine de Blackpool, Paige Chivers.
Elle a disparu à 15 ans, après une dispute avec ses parents.
Elle aussi venait d’une de ces familles déphasées, avec un père violent.
La police a vite appris que, quatre bans après Charlene Downes, Page Chivers évoluait exactement dans le même réseau juste avant sa disparition.
Elle fréquentait en effet le même kebab.
Là encore les flics ont considéré qu’il s’agissait juste d’une « personne disparue » pendant plus d’un an.
Comme pour Charlene, on n’a jamais retrouvé son corps.
D’après les autorités, une soixantaine de gamines se trouvaient dans l’orbite de ce réseau, apparemment bien installé à Blackpool.
Un suspect a été arrêté en 2009 car, nous a-t-on dit, on pensait qu’il avait assassiné Paige Chivers.
Mais, il est probable que cette arrestation n’avait pour seul but que de montrer que la police était toujours en travailler sur ce dossier.
Il faut dire que Blackpool est une charmante bourgade : 800 délinquants sexuels y vivaient à l’époque, c’est plus que partout ailleurs dans le pays.
C’est à un tel point qu’on pouvait se demander pourquoi la ville attirait tellement ces pervers.
Bon, officiellement, et d’ailleurs c’est toujours le cas, les organisateurs de ces réseaux de prostitution de mineures sont des étrangers [4].
Alors que les victimes sont presque toutes blanches.
Ce qui excite beaucoup l’extrême droite.
Et on évite de se poser trop de questions sur les clients, évidemment.
La presse n’en parle pas, et ils ne sont pas présents lors des procès, ne serait-ce qu’en tant que témoins.
Parce que là, c’est tout de suite plus varié, comme l’ont montré certaines affaires récentes.
Mais à chaque fois, les clients s’en sont tous tirés bien qu’ils aient payé des mineures pour des « rapports sexuels ».
A Blackpool, la prostitution est endémique, et la ville est bien connue pour ça.
Y compris, semble-t-il, pour ses gamines qui se vendent contre quelques livres, ou pour des clopes, à l’arrière des fast-foods.
Aujourd’hui, la ville est très réputée pour sa culture de la boisson, et les journaux ont souvent parlé de ces jeunes ivres morts chaque week-end dans les rues de la ville.
Depuis que ces affaires ont fait les Unes des journaux, les histoires de pédophile n’ont pas manqué dans le coin.
Il y a quelques mois, la police de Blackpool a dit que plus d’une centaine d’enfants avaient été identifiés comme étant à risque par rapport à la présence de pédophiles.
En février 2013, un pédophile de Blackpool pourtant décédé en 2010, un certain Raymond Hewlett, avait fait parler de lui car il avait donné des tuyaux aux autorités concernant l’affaire Maddie McCann.
Comme de nombreux pédophiles anglais, en réseau ou pas, Hewlett a vécu un certain temps au Portugal, pas très loin de Praia de Luz, où a disparu Maddie en 2007.
Avant de mourir, Hewlett aurait dit à son fils qu’il savait qui avait enlevé la gamine.
Apparemment, suite à ces révélations, l’enquête a été orientée vers l’Ukraine et la Russie.
En janvier 2013, un dénommé Kenneth Trotter, vieux pédophile sadique, a été extradé d’Australie après avoir été condamné pour pédophilie.
Après avoir passé quelques mois à Londres, devinez où Trotter a choisi de s’installer ?
A Blackpool bien-sûr.
Il a été hébergé dans une institution puis a disparu de la circulation.
Quand on l’a retrouvé, il a avait rejoint un groupe paroissial et s’occupait des jeunes.
Pourquoi a-t-il choisi Blackpool ?
“En raison de la forte concentration de jeunes vulnérables”, nous dit le Daily Mail.
On a déjà parlé ici de William Goad, le pédophile le plus prolifique d’Angleterre, avec 3.500 victimes qu’il a décomptées lui-même.
Goad est mort depuis un moment, mes ses complices courent toujours.
De nombreuses pistes données par ses nombreuses victimes n’ont pas été explorées par les enquêteurs, notamment des lieux à Blackpool où des viols d’enfants avaient eu lieu.
Goad a aussi emmené des victimes aux USA, mais il n’était apparemment pas urgent de mener des recherches à ce sujet.
Dans le réseau de Goad, un réseau, donc, largement impuni, les flics ont dit qu’il y avait des types très bien placés.
Ce qui explique probablement l’omerta au sujet des connexions de Goad.
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On constate hélas, chez nos voisins anglais, une multiplication de ces “gangs” d’étrangers qui prostituent des gamines.
L’affaires Downes remonte à dix ans déjà, et il semble que rien n’a été fait pour endiguer le phénomène, à Blackpool et dans le reste du pays.
Quant aux clients, il y a certainement un tas de paumés qui en paient que quelques dollars la passe, mais pas seulement.
En tout cas, l’impunité règne même si quelques sous-fifres (tous “étrangers”) sont envoyés en prison.
[1] Il s’agit d’une date sataniste, qui correspond au culte païen des morts.
[2] Apparemment, les flics étaient convaincus dès 2005 qu’il s’agissait bien d’un meurtre, puisqu’ils l’ont dit aux parents.
[3] Les deux accusés ont donc été libérés, et ont reçu une compensation financière de l’État.
[4] On l’a vu par exemple avec les affaires d’Oxford et de Rochdale.
Ces réseaux existaient dans de nombreuses villes au Royaume-Uni avec chaque fois les mêmes schémas d’impunité et les viols à échelle industrielle de mineures.
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