Ramonville | Un entraîneur sportif accusé d’abus sexuels sur 2 mineures

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Violences sexuelles : une escrimeuse de Rodez a porté plainte contre un entraîneur de Ramonville
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Le procès aura lieu au tribunal judiciaire de Toulouse, jeudi 2 décembre.

Alors que les prises de parole de victimes de violences sexuelles dans le domaine du sport se succèdent ces derniers mois, en France comme à l’étranger, une affaire va être prochainement jugée à Toulouse, concernant une athlète licenciée dans un club aveyronnais.

Cette sportive est Chloé Bousfiha, âgée de 19 ans, sociétaire de l’Escrime Rodez Aveyron. La jeune femme originaire de Montpellier a porté plainte contre un entraîneur qu’elle a côtoyé au sein de son précédent club, à Ramonville (Haute-Garonne). Avant ce procès, programmé jeudi 2 décembre au tribunal judiciaire de Toulouse, l’épéiste s’est confiée à Midi Libre.

Les faits reprochés remontent à janvier 2017, alors qu’elle était âgée de 14 ans. Dans le train du retour d’un déplacement à Bratislava, en Slovaquie, pour participer à une compétition européenne, son entraîneur, âgé d’une quarantaine d’années, lui aurait envoyé un message pour lui demander de la rejoindre dans sa couchette.

“Il m’a envoyé un message en me disant qu’il avait froid. J’ai refusé, je ne voyais pas pourquoi il voulait que je vienne. Il a insisté, je me suis dit que j’allais y aller quelques minutes pour qu’il me laisse tranquille”,

a relaté Chloé Bousfiha à nos confrères. Elle a ensuite décrit des caresses sur le corps et un sein.

” Je lui ai dit “arrête”. Il a recommencé, je suis sortie du lit. Pour moi, c’était l’incompréhension, j’étais déroutée…”

La jeune femme, étudiante en BTS commerce à Rodez, évoque aussi ce qui a suivi, sa volonté de garder le secret pour continuer sa prometteuse carrière, son décrochage scolaire, son repli sur elle-même. Avant de porter plainte, en juin 2018.

L’entraîneur visé par la plainte est poursuivi pour agression sexuelle. Il a reconnu avoir fait venir l’adolescente dans sa couchette mais pas les attouchements. Interdit d’entraîner, il sera aussi jugé pour des atteintes sur une autre escrimeuse.

Mise à jour du 6 Décembre 2021

“Je vais peut-être pouvoir me reconstruire, tenter de passer à autre chose”,

a réagi l’escrimeuse ruthénoise Chloé Bousfiha, à l’issue du procès.

Elle a mis fin à “une descente aux enfers, un véritable calvaire”. Chloé Bousfiha, licenciée au club de l’Escrime Rodez Aveyron, originaire de Montpellier, aujourd’hui âgée de 19 ans, a décidé de briser la loi du silence.

En juin 2018, elle a porté plainte contre son maître d’armes, alors en poste au club de Ramonville Saint-Agne dans la banlieue toulousaine. Ce dernier, âgé de 46 ans au moment des faits, a été jugé, jeudi 2 décembre, par le tribunal correctionnel de Toulouse, accusé par Chloé Bousfiha d’attouchements sexuels.

La jeune sportive s’était d’abord confiée à un ami, lui aussi licencié dans son club d’escrime de Ramonville Saint-Agne sans forcément tout dire. Puis quelques mois plus tard, ébranlée, effondrée, c’est devant des médecins alors qu’elle est hospitalisée pour dépression que la jeune fille va expliquer ce qui s’est passé cette nuit-là dans un train de nuit Paris-Toulouse le 16 janvier 2017.

Bruno Gares et la FFE s’emparent du sujet

Le tribunal a reconnu coupable l’entraîneur.

“Nous n’avons pas de doutes sur la réalité des faits”,

a noté le président avant de le condamner à 18 mois de prison dont 9 mois assortis du sursis probatoire.

“Je vais peut-être pouvoir me reconstruire, tenter de passer à autre chose”,

a réagi quant à elle Chloé Bousfiha.

“Nous devions attendre la décision de justice pour pouvoir réunir la commission de discipline”,

a indiqué de son côté le Castonétois Bruno Gares, président de la fédération française d’escrime. Maintenant qu’elle a été rendue, il (NDLR l’ancien maître d’armes) passera devant le conseil la semaine prochaine.

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