Canada | Jeune cyberpédophile condamné à six mois de garde

Le fléau de la pornographie juvénile sur Internet est bien présent en chambre de la Jeunesse.

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Et comme chez les adultes, il faut parfois convaincre les accusés que ce crime fait des milliers de victimes d’abus sexuels.

Renaud (prénom fictif) a 17 ans.

L’an dernier, il a téléchargé 3000 fichiers de pornographie.

Le jeune homme ne pouvait ignorer le contenu des fichiers aux titres non-équivoques.

Sur les deux tiers des images, des enfants prépubères se livrent à des actes sexuels ou sont placés dans des positions explicites.

Les gestionnaires de l’application Skype ont repéré le transfert illicite.

La Sûreté du Québec a fait enquête et a pu identifier le compte Internet et la résidence où vit Renaud.

Lorsque les policiers l’ont réveillé le matin de la perquisition, l’adolescent a tout de suite remis une clef USB avec le matériel pornographique.

Les enquêteurs ont constaté que, tel un collectionneur, Renaud avait commencé à catégoriser les fichiers.

L’adolescent a plaidé coupable en mars dernier.

Tout en reconnaissant les gestes, il estimait ne pas avoir fait de victimes.

Ou du moins, pas comme lorsqu’il a commis une agression sexuelle sur un autre mineur quelques mois plus tôt.

Après avoir multiplié les rencontres avec une psychologue, Renaud voit maintenant les impacts du crime de possession de pornographie juvénile.

«Pour qu’un fichier existe, il faut qu’il y ait eu une victime d’agression sexuelle», insiste le procureur de la Couronne Me Christian Trudel.

Constatant le cheminement du jeune, la juge Judith Landry a accepté la suggestion de peine des parties, soit un placement de six mois dans un milieu de garde ouvert.

La juge a quand même fait remarquer au jeune accusé que s’il avait été majeur, il aurait dû faire face à une peine minimale d’un an de prison.

Après sa peine, Renaud sera en probation durant un an et devra continuer à voir sa psychologue, s’asbtenir de consommer des drogues et se tenir loin des ordinateurs et d’Internet, sauf sous supervision.

Source : lapresse

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