Thiais | 2 ans avec sursis pour l’agression sexuelle d’une adolescente de 14 ans au cinéma

Trois semaines après les faits, un homme de 62 ans était jugé lundi pour agression sexuelle sur mineure. Impuissant à cause du diabète, ce retraité de l’Essonne a expliqué vouloir « chercher réponses à des questions ».

« Vous n’êtes pas allé au cinéma pour regarder un film », avance finalement l’assesseur.

Daniel se pince les lèvres :

« Ce jour-là, peut-être pas non. »

A 62 ans, le retraité s’est rendu coupable d’agression sexuelle sur mineure.

Des faits commis le 24 juin dans l’une des salles obscures du multiplexe Pathé de Thiais.

Jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Créteil, il a écopé de deux ans d’emprisonnement avec sursis.

Peine assortie d’une obligation de soins et d’une inscription au Fijais, le fichier judiciaire des auteurs d’infraction sexuelle.

Cet après-midi-là, Estelle* et son père partent se faire une toile au centre commercial Belle-Epine.

A chacun son film.

L’adolescente de 14 ans choisit Le Manoir, entre épouvante et comédie.

Mais c’est Daniel, maintenant assis à côté d’elle, qui versera dans l’horreur.

Estelle sent d’abord qu’il lui caresse la cuisse, puis le bras et l’entrejambe.

Aux enquêteurs, elle se dira « pétrifiée », incapable de bouger.

Les gestes se répètent pourtant.

« Dix minutes » selon l’agresseur, « 1 h 30 » d’après la victime.

Jusqu’à ce qu’elle trouve la force d’aller se réfugier au fond de la salle.

Daniel sera identifié grâce à la vidéosurveillance du cinéma.

Car l’homme a longuement « rôdé » dans les couloirs avant de jeter son dévolu sur Estelle.

Comment ce papy de l’Essonne, qui a lui même élevé ses filles « en leur disant tous les jours d’être vigilantes », a-t-il pu passer à l’acte ?

La juge Pascale Pérard évoquera le diabète qui bride sa virilité « depuis des années ».

« J’ai malheureusement voulu chercher des réponses à des questions, a tenté le prévenu lundi.

Mon épouse était partie dans le sud de la France, je me suis retrouvé seul.

C’est là que j’ai fait des erreurs… »

Mais Daniel, à qui les médecins ne prêtent « pas d’anomalie mentale », assure ne pas être « attiré par les enfants ».

Il donnait « au moins 20 ans » à sa victime.

Qu’importe.

A ce moment-là, tandis que l’inconnu ne quittait pas l’écran des yeux, Estelle pleurait en « repoussant sa main ».

« Elle a déjà été victime de ce genre de faits », a révélé la juge lundi.

Un secret tu jusqu’à cette nouvelle agression.

« Ce que j’ai fait, c’est horrible », a reconnu Daniel, parlant même de « nausées ».

Le tribunal a ordonné que le traumatisme d’Estelle soit évalué par un expert.

* Le prénom a été changé.

Source : Le Parisien

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