Donde Vamos | Pizzagate – Le prétexte pour une censure généralisée du web?
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 14/12/2016
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Tiens, les médias en chœur parlent d’une “rumeur” de réseau pédophile autour de Clinton, John Podesta son ex directeur de campagne, et d’une pizzeria à Washington. Ladite “rumeur” enfle sur le web depuis le début du mois de novembre. Quand l’ensemble des médias commerciaux juge utile de dénoncer une “rumeur” et de réclamer un “contrôle” du flux d’informations, le sujet mérite qu’on y regarde de plus près.
“C’est l’affaire qui enflamme une partie du web américain. Depuis plusieurs semaines, une pizzeria de New York, le Comet Ping Pong, est suspectée par des internautes de cacher un réseau pédophile de trafic d’enfants“, lisait-on le 26 novembre sur le site de RTL.
Quand je liste les qualificatifs censés nommer ceux par qui le scandale arrive (“sites de désinformation à tendance complotiste“, “internautes conspirationnistes pro-Trump” en gras dans le texte), je me dis qu’il faut vraiment creuser cette histoire qui semble faire tellement peur au système. Et beaucoup m’ont demandé ce que je pensais de cette histoire qui enflamme le web depuis plusieurs semaines, et désormais les médias traditionnels, y compris en france.
C’est le New York Times qui avait commencé, le 21 novembre. “Quelques jours avant l’élection [présidentielle], James Alefantis, le propriétaire d’une pizzeria de quartier appelée “Comet Ping Pong” ” a remarqué une augmentation inhabituelle de ses abonnés sur Instagram”. Puis, lui et ses employés ont reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux. On l’accusait d’héberger “un réseau pédophile dirigé par Hillary Clinton et son chef de campagne John Podesta” dans sa pizzeria.
C’est un article intitulé “Pizzagate: How 4Chan Uncovered the Sick World of Washington’s Occult Elite” (Pizzagate : Comment 4Chan a découvert le monde malade de l’élite occulte de Washington) qui a mis le feu aux poudres sur le net. Mais tout ce qu’il y a dans cet article est faux, nous expliquent les médias de masse, sans plus d’argument sinon la parole d’Alefantis.
En lisant l’article du New York Times, on ne comprend pas bien sur quoi se basent les accusations contre Alefantis et sa pizzeria, si ce n’est qu’elles se fondent sur des emails publiés par Wikileaks durant la campagne.
Dès le 4 novembre, le Washington Post tentait d’éteindre la “rumeur” (ou de la faire enfler) avec un article intitulé “Non, John Podesta n’a pas bu des fluides corporels au cours d’un diner satanique secret“. Pendant un mois, une énergie considérable a été dépensée pour dire partout qu’il n’y avait aucun fondement aux “rumeurs” du pizzagate.
Et puis voilà que dimanche 4 décembre, en plein service, un type armé est entré dans le Comet Ping Pong : “Une fois devant la porte de l’établissement, l’homme de 28 ans a pointé son arme sur un employé qui a réussi à s’enfuir et à prévenir la police, relate le Washington Post. Selon la police, il a tiré à au moins une reprise. Personne n’a été blessé. L’homme arrêté a dit aux autorités avoir voulu lui-même enquêter sur le ” pizzagate”.”
Voilà qui devrait donner du grain à moudre aux tenants des théories officielles, du circulez-y-a-rien-à-voir, de ceux qui n’aiment pas qu’on mette en cause les puissants. La cerise sur le gâteau de la manipulation, en quelque sorte.
Car évidemment, tous les médias commerciaux ont repris l’info et vivement dénoncé la “désinformation”, le “délire viral”, les “fausses informations” qui ont mené à ce “faits divers”.
On sent comme un agacement de la part de la Pravda, les médias mainstram qui ne racontent que la vérité, c’est bien connu, et surtout TOUTE la vérité. Le prétexte du pizzagate tombe à pic, en tout cas, pour tenter de recadrer sérieusement la “liberté” d’expression qu’il reste encore sur les réseaux sociaux.
Aini, on nous explique que le type qui était entré armé au Comet Ping Pong pour y rechercher des tunnels et tirer, semble-t-il, plusieurs balles dans le sol, avait lu les infos qui circulaient sur le net : “Rapidement interpellé par la police, le suspect a en effet affirmé avoir fait la route depuis la Caroline du Nord où il réside pour mener l’enquête sur le “pizza gate””, explique Le Figaro.
Le type, Edgar Maddison Welch, a déclaré être venu armé de Caroline du Nord afin de libérer les enfants qui, d’après ce qu’il avait lu sur internet, se trouvaient enfermés au Comet Ping Pong. Je dois dire que cette version m’étonne, car à moins d’être débile, on ne se pointe pas tout seul -même avec trois armes- pour libérer des otages de trafiquants. Mais, d’après les tenants du pizzagate, Welch serait un acteur, envoyé pour jouer la comédie.
L’assaillant risque jusqu’à 5 ans de prison.
Le patron de Reddit, un média pourtant habitué au scandale, a même fini par censurer toute discussion autour du pizzagate sur son site.
On est d’ailleurs obligé de constater qu’il y a eu un nettoyage du web au sujet de cette affaire: de nombreux sites ont désactivé des pages évoquant le pizzagate, dont certains étaient relativement bien sourcés.
Et, alors que la “rumeur” vient clairement de ses supporters, Trump vient de virer de son équipe le fils de l’ancien général Michael Flynn, parce qu’il a “relayé des théories conspirationnistes“, nous dit Le Figaro le 7 décembre, reprenant le New York Times, qui s’est fait l’écho de cette nouvelle. Ledit fils, d’après un communiqué de l’équipe Trump, “aidait un peu [son père] avec des questions de programmation d’agenda et des tâches administratives. Mais ce n’est plus le cas“.
Sa faute était d’avoir relayé sur Twitter des “fausses informations” au sujet de la mère Clinton, ce qui, rappelle le média US, a mené “à une confrontation armée dans une pizzeria de Washington“. Etrangement, le père a diffusé le même genre d’infos sur Clinton,mais lui n’est pas dans le collimateur, ou du moins pas publiquement. Il faut dire qu’il est le conseiller à la sécurité nationale de Trump dans son “gouvernement de transition“.
Au même moment, c’est Hillary en personne qui a tenté de calmer le jeu:
“Il est désormais évident que les fausses informations peuvent avoir des conséquences dans le monde réel. Des vies sont menacées, la vie de gens ordinaires qui ne font que leur travail “. Pour elle, “C’est un danger qui doit être traité, et traité rapidement“.
Voilà donc, à l’heure actuelle, ce qui est la version qu’on pourrait qualifier d’ “officielle” de l’affaire du “pizzagate”.
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Alefantis et David Brock
Alors que les médias officiels nous répètent en chœur que “tout est faux” dans la version des faits diffusée sur le net, voyons qui est Alefantis, la pauvre victime de cette cabale soi-disant sortie de nulle part.
Si Alefantis connait des personnalités du parti démocrate parmi lesquels John Podesta qui est l’un de ses clients, il n’aurait jamais rencontré Hillary et il n’a rien à voir avec le trafic d’enfants. Il a donc demandé, et manifestement obtenu, un nettoyage du web sur le sujet. Notamment un site qui renvoyait vers la page des donateurs de la campagne électorale, où on voit qu’Alefantis a donné 8.000$ à diverses structures liées au parti démocrate, dont “Friends of Hillary” ou “Hillary Clinton for President”, qui récupéraient des dons pour la candidate.
D’ailleurs, Hillary l’a chaleureusement remercié pour avoir participé à une soirée de levée de fonds avec les frères Podesta, comme le montre la lettre qu’il a publiée sur Instagram. Apparemment, Alefantis est allé quatre fois à la maison Blanche, toujours en fin de journée, en 2012, et une fois en 2014. Mais peut-être qu’il livrait ses pizzas?
Comet Ping Pong, son resto, a été créé en 2006 à Washington DC, par Alefantis et Carole Greenwood. Le duo tenait aussi le Buck’s Fishing and Camping, ouvert en 2003 et situé pas très loin, et Greenwood officiait au départ en tant que copropriétaire et chef. Dès 2006, Greenwood se retire de ce business.
Une salle privée permet de faire des soirées privées à Comet Pizza, mais des concerts s’y déroulent aussi. D’après le site du restaurant, il y aurait même des “salles de bains cachées derrière des panneaux secrets” (bathrooms hidden behind secret panels). C’est un commentaire d’un chroniqueur du Washington Post, David Sax, qui le dit. Car le Comet Ping Pong est encensé unanimement par les critiques des divers journaux du coin.
Alefantis est aussi actif dans le monde de l’art. Il avait eu une galerie à Georgetown, et préside toujours Transformer, une galerie d’art contemporain. Avec son argent, il supporte diverses causes, comme les arts, des écoles ou les gays, communauté dont il est membre.
En 2012, le magazine GQ l’a mis 49e personnalité la plus puissante de Washington, en raison des nombreuses personnlités libérales (proches du parti démocrate) qui avaient fait leur cantine du Comet Ping Pong. Le compagnon -ou ex compagnon selon certains médias, mais en tout cas en 2010 ils venaient de se mettre en couple– d’Alefantis est David Brock. Celui-ci, qui voit toujours Alefantis, est l’un des soutiens les plus influents du parti démocrate, cheville ouvrière de la levée de fonds et de la propagande pour Clinton.
Brock a fondé en 2004 un média “liberal”, Media Matters for America (MMA), qui fonctionne avec 2 millions de dollars de dons, dont 1 million donné par George Soros, et critique les médias de droite comme Fox News. John Podesta, qui a été chef de cabinet de Bill Clinton, a hébergé les bureaux de MMA dans les locaux du lobby qu’il a fondé en 2002, Center for American Progress. Brock revendique d’utiliser l’argent de Soros pour influencer les médias commerciaux et travailler directement avec les journalistes ayant pignon sur rue, grâce à MMA.
Brock, qui était très à droite dans sa jeunesse [1] avant de virer de bord en 1997, a aussi fondé en 2010 American Bridge 21 st Century, afin de suivre les candidats républicains et démonter leur propagande. Il est présidé par le fille de Robert Kennedy, Kathleen Kennedy Townsend. Là encore, le plus gros donateur est George Soros. Lié à MMA, Brock a aussi créé EqualityMatters.org, un lobby qui revendique l’égalité entre homos et hétéros.
Brock a également été très actif dans la campagne d’Hillary Clinton en 2008. Il a même créé d’autres structures destinées à taper sur les républicains et/ou à soutenir la mère Clinton, comme Correct the Records, The American Democracy Legal Fund ou l’American Independant Institute, et depuis 2014 il préside CREW (Citizens for Responsability and Ethics in Washington), une arme de propagande pro Clinton (Hillary).
De nombreux médias de droite s’en prennent donc à Brock, l’accusant d’être accro à la coke, de se comporter comme un dictateur, de lancer des poursuites contre ceux qui s’attaquent à Obama ou aux démocrates… Toutefois, il n’a semble-t-il pas grand chose à voir avec le Comet Ping pong, il n’y a aucun élément sur un lien éventuel avec ce restaurant ou les protagonistes du “pizzagate”.
Quant à lui, Brock vient de lancer un bureau anti Trump dans American Bridge, afin de fouiller dans le passé de Trump pour en sortir de quoi détruire sa réputation et de dénoncer ses mensonges (ce qui sera difficile, car il a déjà énormément de casseroles, mais cela n’a pas empêché le débile US moyen de voter pour lui). S’exprimant au sujet du pizzagate, le pauvre Brock serait mis à pleurer, entraînant la compassion des médias commerciaux.
John et Tony Podesta
Regardons maintenant qui est John Podesta. Après avoir commencé très tôt sa carrière au parti démocrate, John Podesta, accompagné de son frère Tony crée un cabinet de lobbying proche du parti démocrate, Podesta Associates Inc, à Washington [2], devenu le Podesta Group.
Dès 1993, Podesta est assistant de Bill Clinton, puis conseiller à l’information du gouvernement et à la sécurité des communications. Il continue son ascension et en 1998 il devient chef de cabinet de Clinton. En 2003 Podesta créé le Center for American Progress, un lobby démocrate destiné à influencer le débat public, dans lequel il joue encore un rôle actif.
John Podesta est aussi connu du public pour s’être déclaré favorable à la déclassification des dossiers concernant les OVNIS, et il considère comme l’un de ses plus grands échecs de ne pas y être parvenu jusqu’à présent.
En réalité il y a peu d’éléments contre Podesta dans cette histoire. Il fait surtout le lien entre la pizzeria et le clan Clinton. Ce qui est le plus percutant par rapport à John Podesta, ce sont ses emails parfois sybillins, dont on va parler plus bas.
Tony Podesta, le frère de John, est lobbyiste. Il toucherait 140.000 $ par mois pour faire du lobbying en faveur de l’Arabie Saoudite, selon un site de droite.
L’Arabie Saoudite, qui grâce à la mère Clinton, a pu acheter quantité d’armes qu’elle a ensuite refourgées à Daesh et autres groupuscules “terroristes” au Moyen-Orient et en Afrique. En tant que lobbyiste, il représente plusieurs grandes banques russes, ce qui, selons certains observateurs, leur assurerait des entrées auprès des démocrates. Parmi ces établissements, la Sberbank, la plus grande banque du pays, citée dans les Panama papers.
D’après l’Observer, une partie des fonds gérés par la Sberbank servent à financer des “opérations de renseignement clandestines”, et les sièges à l’étrangers abriteraient des agents russes sous couverture. La banque aurait aussi financé l’opposition de la Crimée et d’une partie de l’Ukraine au coup d’Etat mené par l’OTAN (ou devrais-je dire à la “révoliton” financée par Soros, la CIA et compagnie).
Le Podesta Group défend d’autres banques Russes installées dans des paradis fiscaux, comme les îles Caïman, le Luxembourg ou Chypre. Selon certains, ces banques détoruneraient des fonds publics, via un système organisé par Poutine. Pour d’autres, ces banques russes se livreraient à du blanchiment d’argent de la mafia nationale, liée comme chacun le sait au sommet de l’Etat.
Quant à John Podesta, selon le site très à droite Infowars, il serait lui aussi impliqué dans des opérations de blanchiment impliquant la Russie. A propos d’Infowars, qui joue une part active dans la diffusion du pizzagate et s’est montré très favorable à Trump, on notera que Le point a jugé nécessaire de faire un article entier le 14 décembre, juste pour traiter Alex jones qui tient le site, de “conspirationniste” qui “murmure à l’oreille de Trump“ et, bien-sûr, diffuse de “fausses informations“. Ce canard subventionné ‘na manifestement pas encore compris que plus les médias maintream tapent sur les auteurs d’infos alternatives, plus ils assurent un succès à ces infos.
Tony Podesta est également un grand amateur d’art, qui fait figurer Marina Abramovic dans le “top 5” de ses artistes préférés, avec Vik Muniz, Louise Bourgeois, Olafur Eliasson et Antony Gormley. Ceux-ci ont cepndant l’air bien moins sulfureux qu’Abramovic. Son frère John, lui, a affiché dans son bureau dédié à la campagne pour Hillary une oeuvre montrant un scène de cannibalisme. Celle-ci pose manifestement question à ses collaborateurs, ce à quoi il répond qu’il vaut mieux être à la place de ceux qui tiennent la fourchette que du type qui est allongé sur la table à manger.
Au sujet des frères Podesta, des internautes s’interrogent aussi quant à leur ressemblance avec les portraits robots d’un suspect dans l’enlèvement de la petite Madeleine McCann, le 3 mai 2007 au Portugal. Ca va faire “complotiste”, mais il semble assez clair aujourd’hui que l’enlèvement de cette gamine était une commande. La question ouverte est: par qui a été passée cette commande.
Les emails
On nous parle de messages codés [3] dans les mails diffusés par Wikileaks. Cependant il est vrai que certains emails posent question, et semblent n’avoir aucun sens, aucun intérêt.
L’un des emails repérés par les internautes, “conspirationnistes” ou “d’extrême droite”, au choix, mentionne une invitation de l’ “artiste”Marina Abramovic à John Podesta, en juin 2015, pour un “Spirit Cooking dinner”, qui ne serait qu’un diner normal destiné à remercier une dizaine de donateurs, selon Abramovic. En réalité, il s’agirait de mimer un repas cannibale au cours d’une soirée sympathique et conviviale.
(Précision sur l’image à gauche: il s’agit d’un mannequin en gâteau. On y voit Lady Gaga et Abramovic qui va entamer le mannequin. La photo a été prise lors d’une charmante soirée intitulée “Devils Heaven” (le paradis du démon), qui était une soirée caritative au profit du Robert Wilson’s Watermill Center. Elle a eu lieu le 22 juillet 2013, et d’autres photos de cette soirée sont disponibles sur le site de l’agence Getty Images). Et comme par hasard, le 22 juillet tombe dans le créneau du 20 au 26 juillet, qui d‘après le calendrier satanique est consacré aux cérémonies de sacrifices humains pour le grand climax. Mais tout cela n’est que de la myhtologie, bien-sûr.
Il se trouve qu’Abramovic est adepte des performances sanguinolentes (avec de la peinture), décrites par le Times comme “un mélange de masochisme et de spiritualité“. Certains la rattachent aux Lucifériens, qui sont en train de renverser les satanistes, dominants jusqu’à présent. Abramovic a écrit un livre, “Spirit cooking with essential aphrodisiac recipes” (Cuisine spirituelle avec des recettes aphrodisiaques essentielles), dans lequel elle explique que le spirit cooking est une pratique occulte avec des rituels sexuels. La dame se dit aussi un peu voyante, et qu’elle aurait prévu le tremblement de terre en Italie ou la tentaive de meurtre contre Jean-Paul 2.
En mars 2016, un email de Tony Podesta à son frère John mentionne une “pizza party” le 10 avril. Et on tombe aussi sur un mail d’Alefantis à Tony Podesta au sujet du logo pour cette “pizza party”.
Dans les mails, on en trouve un de Tony Podesta dans lequel il évoque une soirée de levée de fonds pour Clinton, à son propre domicile, avec Alefantis et deux autres restaurateurs en vue.
Plus d’une centaine de mails écrits ou reçus par John Podesta parlent de pizza. Certains sont assez sibyllins. “Je vais passer. J’ai trop de choses à faire avant de me rendre dans le Michigan demain. Pas besoin de pizza” écrit ainsi Tony à John, le 3 mars 2016.
Le 6 janvier 2014, Tony demande à John s’il serait libre pour prendre une pizza pendant une heure (“would love to get a pizza for an hour ?”). Le 20 octobre 2015, une certaine Catherine Chieco demande à Marie Podesta (la femme de John), John Alefantis, John Podesta et d’autres s’ils viennent à une “réunion” qui aura lieu “quelques jours avant la ‘pizza extravaganza’ ” ?
Il y a aussi ce logo créé par l’équipe d’Alefantis, pour la “pizza party” destinée à récolter des dons pour Hillary, dans un mail du 18 mars 2016.
On trouve aussi un mail assez bizarre d’un certain Herbert Sandler, fondateur d’un fonds de placement appelé Golden West Financial Corporation [4] et grand “philanthrope”, qui était un des grands donateurs du Center for American Progress de John Podesta. Dans ce mail du 24 décembre 2015, Sandler d’un envoi qu’il reçu, mais “au lieu de pâtes et de magnifiques sauces, c’était un adorable et tentant assortiment de fromages, miam” (instead of pasta and wonderful sauces, it was a lovely, tempting assortment of cheeses, Yummy).
Il continue en disant qu’il a hâte que ses enfants et petits enfants rentrent de vacances, pour “les démolir” (demolish them), sans qu’on sache bien s’il parle de sa descendance ou des fromages. Sandler conclut en demandant à Podesta s’il doit jouer aux “dominos” avec du fromage ou avec des pâtes… Selonle code suggéré par les internautes, “dominos” voudrait dire “domination”, “pâtes” voudrait dire “petit garçon”, et “cheese” voudrait dire “petite fille”. Ce code aurait au moins le mérite de donner un peu de sens à ce message, mais on n’a pas de certitude sur la réalité de ce code.
Là encore, il n’y a peut-être rien, mais c’est vrai que certaines discussions laissent assez perplexe, dès qu’ils concernent des histoires de “pâtes”, de “pizzas”, de “noix” ou encore de “fromage”, de “poulets”, de “glaces”…
L’enquête Pizzagate
Les médias se sont lâchés sur les “conspirationnistes” qui ont diffusé des photos des enfants d’employés de Comet Pizza, mais s’il n’y a pas de trucage, certaines sont tout de même équivoques, notamment dans les commentaires. Comme celle-ci, diffusée sur Instagram, postée par un certain “jimmycomet” qui également mis le lien “chickenlovers” dans les commentaires.
Les pédophiles ont l’habitude d’appeler les enfants des “poulets”. Le compte en question est désormais privé, ce qui est plutôt rare sur Instagram, et ce qui doit être récent puisque cette photo est une capture d’écran.
Du même “jimmycomet”, qui serait en réalité John Alefantis, ce qui semble être le cas vu les nombreuses références faites à “Comet Ping Pong”, d’autres photos d’enfants posent question. Surtout quand on connait les délires des pédophiles qu’on peut trouver librement sur Facebook, en tapant par exemple “pedobear”.
Un certain nombre de photos d’Instagram, un réseau social destiné à diffuser des photos en public, postées par ce compte ou par celui d’employés d’Alefantis, sont diffusées un peu partout, notamment ici ou en français ici.
De fait, certains internautes se sont penchés sur le compte Instagram “jimmycomet”, et y ont retrouvé de nombreuses références à la pédophilie. L’humour du nommé “jimmycomet” laisse d’ailleurs à désirer, car il semble s’amuser d’une image de bébé avec devant lui un panneau indiquant “German baby 1.200$ – please do not touch” (bébé allemand 1.200$, prière de ne pas toucher), ou d’une chambre froide qu’il trouve “sympa”.
D’autres restaurants proches géographiquement du Comet Pizza sont aussi mis en cause en raison de la symbolique qui leur est attribuée. En effet, selon certains observateurs, qui diffusent des infographies illustrant la situtation géographique et les logos imputés à ces établissements, il y aurait une proximité avec la “culture pédophile”.
En effet, si les logos qui leur sont attribués sont vraiment leurs logos, cela fait beaucoup en peu d’espace. Car il s’agirait bien de symboles utilisés par les pédophiles, d’un côté pour les “boy lovers”, de l’autre pour les “girl lovers”, selon le sexe que ces pervers préfèrent.
Toutefois, aujourd’hui on ne trouve plus toujours les mêmes logos sur les sites de ces restaurants:
A gauche, le symbole qui figure actuellement sur le site web de la boite. Cependant, le symbole mentionné dans les posts sur le Pizzagate est légèrement différent, reprenant ostensiblement le symbole des boylovers.
Or, en cherchant sur le web dans les images d’articles mentionnant Besta Pizza datant d’avant 2015, devinez quel logo apparait?
C’est bien celui dont parlent les “complotistes”, avec le symbole des pédophiles amateurs de garçons (voir doc du FBI ici). Il y a juste la couleur qui change. Le logo aurait-il été changé récemment, peut-être depuis que l’affaire du Pizzagate fait autant jaser?
A noter que l’image à gauche, avec la façade, a manifestement disparu du web en l’espace de 5 minutes quand je faisais mes recherches, et le site qui l’hébergeait avec, parce que je n’arrive pas à la retrouver. A tout hasard, son url est: http://p5.storage.canalblog.com/51/72/362748/113788700_o.jpg
On retrouve encore ce même logo “pédophile” sur un menu imprimé en juillet 2015. En l’occurrence, il semble bien que la boite a changé son logo. Il semble d’ailleurs que pas mal de mises à jour ont été faites récemment, courant novembre même, sur des annuaires de restaurants en ligne. D’ailleurs, l’archive de leur site web, pas plus tard que le 8 octobre 2016, montrait encore l’ancien logo, avec le delta grec, symbole des “boy lovers”.
On note aussi que toutes les actualités de leur page Facebook ont été enlevées, peut-être suite aux commentaires agressifs postés par des internautes. En tout cas, si ce logo est aussi “innocent” que cela, on peut se demander pourquoi les responsables de la marque ont décidé de le changer, précisément suite à la polémique.
L’image ci-dessous provient du menu de juillet 2015 (la date d’impression est écrite tout en bas de la première feuille, en petit).
Le logo n’est pas le même non plus pour un autre resto du coin, entre la version qui figure actuellement sur le site et la “version pizzagate”, mais cette fois il n’y a aucune trace que le resto l’ait modifié.
Par contre, une photo de la propriétaire avec Hillary Clinton, manifestement dans les murs dudit resto, était encore sur le site quand j’y ai regardé. Ce qui en soi n’a rien de compromettant, mais montre que la mère Clinton se balade dans le secteur.
Rien de franchement compromettant non plus dans les images diffusées par un certain “joshuaryanv”, relié à Comet Ping Pong, sur Instagram . C’est juste de la promo avec de fortes connotations sexuelles, ce qui peut quand-même surprendre pour un établissement qui se revendique “familial”, et mise d’ailleurs sur ses tables de ping pong pour jouer la carte du “family friendly”.
Diverses lubies circulent au sujet des frères Podesta ou d’Hillary, ou des autres protagonistes de l’affaire. L’une d’elles relie les frères Podesta à l’enlèvement de Maddie McCann, en raison des portraits robots d’un hmme vu sur place la nuit de la disparition, et parce que soi-disant un type du FBI aurait raconté que les frères Podesta louaient justement un appartement pas loin du lieu de l’enlèvement. Cet appartement existe bien: il a longtemps appartenu à Clement Freud, un pédocriminel anobli, petit-fils de Freud le psy. La photo à l’appui de cette théorie est assez clairement photoshoppée pour y faire figurer John Podesta à côté d’une adolescente appelée Madeleine Beth McCann (qui d’après certains serait la petite Maddie, disparue au Portugal).
Questions
Beaucoup sont sceptiques à propos du fondement de cette affaire de Pizzagate. Ils s’interrogent sur les éléments sérieux qu’on trouve dans les blogs et autres sites qui répercutent cette histoire, et ne trouvent rien ou presque de consistant.
Par ailleurs, il y a une évidente récupération politique de cette histoire, notamment par le clan Trump. Cependant, même ces sceptiques considèrent que des enfants sont bien victimes de cette clique. Cela, c’est même une évidence pour tous ceux qui ont l’habitude de travailler sur ce genre de dossier.
Si on peut s’interroger sur certaines formes d’ “art”, comme on l’a vu avec cette expo catastrophique à la friche de la Belle de Mai, on est dans cette affaire face à un réseau sans victime, sans témoignage.
C’est par les réseaux sociaux que cette affaire a été diffusée, et surtout par des médias liés à la droite US.
Ce sont donc les réseaux sociaux qui sont attaqués par les médias mainstream, qui ne vont pas manquer de réclamer davantage de contrôle sur ces plateformes. D’ailleurs, il est clair qu’une forte pression est opérée sur les sites US tels que Google ou Facebook, pour mettre un frein aux médias alternatifs et à la diffusion des informations jugées “conspirationnistes”.
“Au lendemain de l’élection de Donald Trump, les fausses informations et leur propagation font l’objet d’un débat. Quelle est la responsabilité des géants du Web ? Google et Facebook ont aussi annoncé qu’ils allaient s’attaquer aux faux sites d’informations en leur coupant les revenus publicitaires. Mark Zuckerberg a promis qu’il travaillait à des solutions”, lisait-on dans le média subventionné Rue 89, satellite de l’Obs.
Nous y voilà : la censure. Le musèlement de la parole non orthodoxe. Je pense que c’est là le but final de la manœuvre, qui fait également passer Clinton pour une victime de la cause.
Par ailleurs, au moment où la Turquie est en crise, l’affaire y envahit les réseaux sociaux. Et pour certains, cet affolement sur le “pizzagate” servirait surtout à masquer une affaire de pédocriminalité qui fait scandale dans le pays, autour de la fondation Ensar qui proche du gouvernement. Scandale qui est par ailleurs largement censuré par le
Aux USA, cela servirait à masquer le bidonnage des élections, dont le résultat serait probablement favorable à la mère Clinton. En effet, de nombreux éléments laissent à penser à des trafics sur les machines à voter, qui sont facilement piratables. Ce ne serait pas la première fois que des élections sont bidonnées aux Etats-Unis, cf. les deux élections de Bush junior. Certains accusent même les Russes d’avoir piraté les machines à voter, mais c’est une autre histoire.
Cela rappelle aussi les accusations du clan Juppé, comme quoi des sbires russes de Fillon diffusaient une propagande agressive contre lui, via lesdits réseaux sociaux. Cela peut paraître surprenant, mais la Russie développe en effet une propagande assez importante sur le web et les réseaux sociaux depuis deux ou trois ans. Et Fillon est plus proche de Poutine qu’il ne le dit.
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Ce n’est pas parce que les médias font de la mère Clinton une victime, ni parce que l’affaire du pizzagarte repose essentiellement sur des spéculations que Clinton est blanche comme neige.
Cathy O’Brien, dans Trance Formation of America, a évoqué un viol commis par Hillary Clinton sur elle-même, alors qu’elle était adulte. Elle décrit une femme qui profite du système des esclaves sexuels formés par le programme MK Ultra, dont beaucoup sont victimes d’abus dès leur plus jeune âge.
Mais cette histoire de Pizzagate sème le doute. On a un faisceau de présomptions, des artistes étranges, des pratiques morbides qualifiées d’art, un patron et des employés d’une pizzéria qui diffusent des photos bizarres, des mails qui ont l’air d’avoir un double sens, mais on n’a pas le début d’une preuve.
Pour autant, l’affaire semble faire peur au camp Clinton et à l’establishment en général. Alors de deux choses l’une: soit le fond de l’histoire est vrai, l’analyse sur le “pizzagate” est bonne, et cette peur ainsi que la contre attaque médiatiques sont logiques, soit rien n’est vrai, et la propagande médiatique vise seulement à obtenir la censure des “conspirationnistes”.
Car lorsqu’elles ne sont pas trop menaçantes, aucun média ne rebondit sur les théories “complotistes”. C’est seulement, comme dans l’affaire Outreau par exemple, dans des cas où certains ont chaud aux fesses, que la grande offensive anti complotiste est lancée.
Par ailleurs, le “pizzagate” ressemble à une cabale, à une opération de propagande via les réseaux sociaux. Rappelons que même en France, depuis deux ans environ, des dizaines de types ont été formés pour troller les réseaux sociaux, essentiellement sur les sujets “chauds”, comme Israël, les réseaux pédophiles, l’Europe, l’immigration…
Il est clair que la Russie utilise ce même levier, et on sait aussi que l’équipe de Trump est hyper active sur les réseaux sociaux elle aussi.
Comme par hasard, les médias mainstream s’en donnent à cœur joie pour dénoncer la “chaine de désinformation”, les “complotistes”, les “blogs” et compagnie. Facebook est accusé de laisser diffuser de fausses informations, et justement la boîte US révise ses algorithmes pour laisser moins de place aux infos qui ne bénéficient pas du cachet “officiel”.
“Accusé de favoriser le partage de faux articles, Facebook a notamment été appelé à prendre des mesures pour éviter la propagation de la désinformation sur son réseau social“, résumait le Figaro à ce sujet.
L’affaire du pizzagate donne de l‘eau au moulin de ceux qui cherchent à contrôler le web et les réseaux sociaux.
Cependant, je connais assez nos “élites” pour savoir pertinemment qu’un grand nombre de ceux qui nous gouvernent sont des pédocriminels. Je sais aussi que beaucoup de ces gens participent à des partouzes, et pas seulement avec des adultes.
A ce sujet, il ne faut pas oublier que celui qui est le plus carbonisé en matière d’abus sexuels, y compris sur des mineures, c’est bien Trump, à qui j’ai consacré un article entier il y a quelques mois et sur lequel je vais revenir. Trump qui est, comme le couple Clinton, ami du pédophile et proxénète Jeffrey Epstein, avec qui aussi bien Trump que les Clinton ont voyagé pour se rendre dans des villas à travers le monde, où avaient lieu diverses partouzes.
Bref, je ne sais pas encore vraiment à quoi m’en tenir par rapport à cette histoire, mais au stade actuel certaines choses me semblent assez suspectes.
Au final, on ne peut qu’attendre des éléments plus concrets de la part de ceux qui creusent sur le pizzagate (et les rechercher nous-mêmes), et anticiper une tentative de censure à grande échelle contre ce que ces gens qualifient de “fausses informations”.
[1] Apparemment, Brock a été à l’origine des premières accusations d’adultère contre Clinton, en 1994, avec l‘affaire Paula Jones.
[2] Ce cabinet a travaillé pour de nombreuses multinationales, grâce à ses entrées auprès des responsables politiques démocrates. On peut citer par exemple Bank of America, Merck, BP, Google, Michelin, General Dynamics, Raytheon, Tyco Electronics, Nestlé, Novartis, Lockheed Martin, Wal-Mart, mais aussi l’Egypte ou l’Ukraine pro occidentale…
[3]Le code semble être d’après les “enquêteurs” du pizzagate: “hotdog” = garçon ; “pizza” = fille ; “fromage” = petite fille ; “pâtes” = petit garçon “glace” = prostitué mâle ; “noix” = personne de couleur ; “carte” = sperme ; “sauce” = orgy.
[4] D’ailleurs, la World Savings Bank de Sandler a été l’une des premières à refourguer des produits dérivés basés sur des hypothèques irremboursables, système qui a été à l’orgine de la crise des subprime et de la crise économique qui en découle, et que nous subissons toujours. Il est l’un des gros donateurs à Clinton, et avait déjà versé 1,5 million de dollars pour sa campagne en janvier 2016. D’autres parlaient de 2,5 millions donnés en 2 ans.
Source : dondevamos.canalblog.com
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