Pont-l’Évêque | Un homme de 43 ans condamné à 5 ans de prison pour tentative de viol sur la fille de 10 ans de son ami

Tentative de viol sur une fillette : 5 ans de prison ferme

Illustration Ouest France

Après avoir fêté son anniversaire chez son meilleur ami, un homme de 43 ans a tenté de violer leur fillette de 10 ans. Il a été condamné à 5 ans de prison par le tribunal de grande instance de Lisieux.

« Il a mis trente ans d’amitié en l’air ! Je suis vidé. »

Le père d’une fillette de 10 ans, vendredi 20 décembre 2019, à l’audience correctionnelle de Lisieux était, avec sa femme, encore sous le choc après avoir appris que son meilleur ami et voisin avait tenté, dans la nuit du 14 au 15 décembre, de violer sa fille.

La soirée devait être joyeuse car on fêtait l’anniversaire des 43 ans du prévenu au domicile des parents de la fillette, à Pont-l’Évêque. En toute fin de soirée, vers 23 h, le prévenu prend congé et convie l’enfant à venir dormir chez lui.

Il assure qu’elle va dormir dans la chambre de sa mère mais, une fois sur place, il demande à l’enfant de venir dans son lit. Il lui baisse son pyjama, l’embrasse et tente de la violer. La fillette est en larmes. Elle lui dit qu’elle a mal. Il n’ira pas plus loin.

Dès le lendemain, le père dépose plainte. L’ami est placé en garde à vue et ce n’est qu’à la 3e audition qu’il avouera les faits. Il a d’abord nié, prétendu

« qu’elle racontait des bêtises. Je suis pas taré pour faire ça à un enfant ! »

ajoutant :

« C’est toujours les grands qui ont tort ! » que « c’est elle qui l’aurait provoqué ».

À l’audience, où il était jugé en comparution immédiate, il revient sur la plupart de ses déclarations. Il a bien menti aux parents en prétendant qu’elle coucherait dans la chambre de sa mère, et que c’est elle qui voulait coucher dans son lit.

« Elle m’a bien dit d’arrêter. J’étais trop bourré. »

La présidente lui demande ce qu’il avait en tête. Il dit ne pas savoir.

Pour son avocat :

« C’était un cauchemar ! Les parents se sentent coupables d’avoir laissé leur enfant à un bourreau. Ils sont désemparés, troublés, choqués. »

Il évoque un guet-apens qui conduit aujourd’hui la fillette,

« traitée de menteuse, harcelée à l’école, à avoir des pensées suicidaires ».

Pour le procureur :

« C’est clairement une tentative de viol. Il ne lui laisse pas le choix. Il faut qu’elle pleure pour qu’il arrête. »

La personnalité du prévenu est confirmée par son avocate. Elle dépeint un homme

« frustre, limité culturellement. Il n’a pas les mots ! »

Elle ajoute :

« C’est un fait isolé qu’il ne s’explique pas. Ce n’est pas un prédateur sexuel. »

Le procureur requiert 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt et un suivi socio-judiciaire de 3 ans, avec interdiction d’exercer une profession en lien avec des mineurs, avec 2 ans au-dessus de la tête en cas d’inexécution du suivi.

Le tribunal a suivi point par point les réquisitions et a inscrit le prévenu au FIJAIS (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles) de même que les demandes de la partie civile, à savoir 5 000 € de préjudice moral pour la fillette et 2 000 € pour chacun des parents.

Source : ouest-france

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