Témoignage | Fanny Thiel, une femme violentée par son mari qui aurait aussi violé sa fille de 4 ans, créé une tribune pour la protection des enfants

Violences : une tribune pour la protection des enfants

Illustration Ladepeche

 La France protège-t-elle suffisamment ses enfants ? Pour les femmes victimes de violences conjugales, la réponse est claire et nette : c’est non.

“On estime que dans une majorité de cas, le conjoint violent exerce des violences sur ses enfants”,

indique Fanny Thiel. La jeune femme de 37 ans est bien placée pour en parler.

Victime des coups de son compagnon pendant des années, la Toulousaine a découvert tardivement que sa petite fille de 4 ans aurait subi des viols de la part de son père. Une enquête a été ouverte suite aux révélations de l’enfant.

Depuis, Fanny se bat pour protéger sa fille.

“Cela fait un an que je refuse qu’elle voie son père, je risque la prison pour ça. Malgré ma plainte, le principe de précaution n’est pas respecté : si je ne la protégeais pas, elle pourrait voir son père tous les 15 jours.”

Comme nombre de parents dans le même cas, Fanny souhaiterait que la Convention d’Istanbul prônant l’intérêt supérieur de l’enfant soit appliquée :

“En cas d’enquête ou de violences avérées sur la mère, il faudrait que l’autorité parentale du père soit retirée et que la parole des enfants soit prise en considération par toutes les institutions”.

Ces requêtes, Fanny et trois autres femmes aux parcours similaires, les ont relayées dans une tribune publiée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux et dans Paris-Match. Intitulée

“Au nom des enfants, les oubliés de la République”,

elle a été signée par de nombreux élus et personnalités, telles Laurence Rossigol ou Eva Darlan. Une pétition réclamant “l’application des lois” sera lancée au début du mois de janvier.

Source : ladepeche

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