Maîche | Il profite de son handicap mental pour la toucher et même lui proposer une relation, elle n’a que 13 ans

« Je ne suis pas un pédophile ! »

Un Maîchois de 53 ans a été reconnu coupable d’attouchements sexuels sur une adolescente de 13 ans, de surcroît handicapée.

Les faits se sont produits dans une piscine à Rhodes, en Grèce.

Toucher sans le vouloir…

Voilà ce que plaide ce Maichois de 53 ans poursuivi pour agression sexuelle.

Les faits remontent au 29 août 2015 et ont pour cadre la piscine d’un hôtel, à Rhodes, en Grèce.

L’alerte est donnée par une mère qui dit avoir vu cet homme tenter d’embrasser une jeune fille dans l’eau.

L’adolescente (13 ans au moment des faits), mentalement handicapée, dit que l’homme lui a touché les parties intimes et lui aurait proposé une relation complète.

« Je n’ai rien fait.

Je ne suis pas un pédophile », se défend le prévenu qui n’a jamais varié sur ce point même s’il a singulièrement évolué dans ses explications.

Du rien absolu, il a fini par reconnaître avoir touché « par inadvertance » la demoiselle.

Ainsi explique-t-il qu’en perdition dans le grand bain où il n’avait pas pied, il aurait tenté de se raccrocher.

D’où le geste déplacé.

« En mettant votre main sous l’eau plutôt qu’au dessus et alors que vous étiez à quelques centimètres du bord de la piscine ?

Ça ne tient pas debout », coupe Me Armelle Pontvieux, l’avocate de la partie civile.

« Lors de son audition, il a déclaré ne pas avoir eu de relation sexuelle depuis deux ans », souligne encore l’avocate alors qu’à la barre, le quinquagénaire assure avoir une relation suivie avec une amie depuis plusieurs années.

« Ce monsieur est claquemuré dans cette défense pénale mais aussi psychique », interprète Julie Fergane, la vice-procureur.

Face aux deux ans de prison (dont six mois ferme) requis par le ministère public, Me Yannick Barré, l’avocat de la défense, s’emporte.

« C’est bien beau de décortiquer les déclarations de mon client mais encore faudrait-il décortiquer pareillement les contradictions manifestes dans la déposition de la plaignante.

Et ce ne sont pas que des détails ! Une fois, cette demoiselle parle de main par-dessus la culotte du maillot de bain et deux mois plus tard, c’est en dessous.

Les déclarations sont fluctuantes.

Il y a beaucoup d’incohérences ». Me Barré parle même de mensonges.

Il abat sa dernière carte. « Une maman parle de tentative de baiser.

Interrogée sur ce point, l’adolescente a dit que ça n’avait pas eu lieu.

Cela remet donc totalement en question ce témoignage majeur ».

Il invite le tribunal à ne pas commettre une erreur judiciaire faisant le parallèle avec l’affaire Loïc Sécher, cet homme condamné pour un viol qu’il n’avait pas commis.

Le tribunal a retenu la culpabilité du prévenu, le condamnant à 20 mois de prison avec sursis.

Il devra aussi payer 2 000 € de dommages et intérêts à sa victime et il sera inscrit sur le fichier national des délinquants sexuels.

Sam BONJEAN

Source : Est Républicain

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