Pont-l’Évêque | 6 mois de prison pour des agressions sexuelles sur mineur

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L'homme a été jugé devant le tribunal de Lisieux (Calvados).
Un homme de 34 ans soupçonné d’avoir commis des attouchements sexuels le 17 octobre 2019 sur une mineure de moins de 15 ans a été présenté au tribunal de Lisieux (Calvados) mercredi 6 janvier 2021 dans le cadre d’une comparution immédiate.

La date du procès a été retardée en raison de la crise sanitaire et d’une enquête particulièrement longue due à un contexte administratif particulier.

Accompagnée d’une adulte, une fillette âgée de dix ans et demi à l’époque se rend à la gendarmerie de Pont-l’Évêque (Calvados) le 18 octobre 2019.

Elle se plaint d’avoir subi des attouchements à son domicile de la part de l’ami de la personne qui s’occupe d’elle en l’absence de sa mère, absente pendant quelques jours.

La préadolescente explique les faits.

La veille, le trentenaire avait profité de ce que l’amie de sa mère était occupée aux tâches ménagères pour venir s’asseoir à côté d’elle sur le canapé.

Il lui avait caressé la cuisse à travers son legging et touché ses seins par-dessus le t-shirt, avant d’essayer de l’embrasser sur la bouche.

Comme elle avait détourné la tête, il avait seulement effleuré le coin de ses lèvres.

Elle précise qu’il avait fait quelques selfies de la scène.

Pendant l’audience, le prévenu indiquera que son téléphone lui a été « malheureusement » volé peu après.

La fillette avait raconté la scène à sa mère quand elle l’avait eue au téléphone le soir-même.

Aussitôt, cette dernière avait demandé que l’homme quitte l’appartement ; ce qu’il avait fait sans difficulté.

Entendu sur ces faits, le trentenaire avait nié en bloc les faits dont on l’accusait, de même qu’il contestera ceux dénoncés par la fille un an plus tard.

Lors de sa dernière audition en décembre 2020, la collégienne apporte des précisions que, « par honte », elle avait cachées jusqu’alors.

Ce soir-là, l’homme aurait passé sa main sous ses vêtements pour la poser sur son sexe « directement sur la peau ».

Comparaissant entre deux policiers, le prévenu – dont on apprendra au cours de l’audience qu’il est père de quatre enfants – affirme qu’on l’a accusé « faussement » :

On a menti sur moi. J’ai juste fait un bisou quand elle s’est approchée.

Cette enfant est comme ma propre fille – si j’en avais une -, je n’y aurais jamais touché.

Il évoque un complot ourdi par la mère de famille dont il dit avoir partagé la vie – ce qu’elle niera à l’audience.

La présidente cherche à comprendre pour quelle raison la mère de famille pourrait lui en vouloir alors que c’est elle-même qui l’a mis en relation avec sa nouvelle compagne.

Après plusieurs atermoiements, le père de famille incrimine la préadolescente qui n’aurait pas dit la vérité.

Sans vouloir le qualifier de pédophile, l’avocate des parties civiles constate que le prévenu « qui a perdu les pédales » a causé un préjudice moral considérable à sa cliente.

L’expertise psychologique dont la jeune fille a fait l’objet a relevé des symptômes d’un trouble stress post-traumatique et des idées suicidaires.

Elle s’est vu délivrer une ITT psychologique de 8 jours.

Le tribunal a condamné le père de famille dont le casier judiciaire était vierge à 6 mois de prison aménageables.

Il devra payer 3 000 € pour le préjudice moral de sa victime et 600 € pour ses frais d’avocat.

Cette condamnation sera inscrite au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

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