Château-Thierry | Un couple accusé de viol sur leur fils de 6 mois et nièces de 10 à 15ans

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Pédophilie à Château-Thierry : un couple risque 5 et 8 ans de prison
des pieds d'enfant depassent d'un linge. photo en noir et blanc
Un couple de Castels reconnaît avoir abusé de ses nièces et de son fils. Des images étaient diffusées en ligne. Ils comparaissaient devant le tribunal de Soissons.

Michaël et Mylène, un couple originaire de Lot-et-Garonne et installé à Château-Thierry depuis peu, comparaissait ce jeudi devant le tribunal de Soissons. Ils reconnaissent des agressions sexuelles sur 3 enfants ainsi que des faits de détention, enregistrement et diffusion d’images pédopornographiques.

Les victimes sont des nièces, âgées 10 et 15 ans au moment des faits, et leur propre fils, né en 2017.

Des peines de 8 ans et 5 ans de prison ont été requises mais le tribunal a considéré que des investigations supplémentaires devaient être menées.

« Sur une photo, [l’une des nièces] est nue, vous aussi, et vous lui écartez les jambes »,

décrit la présidente en s’adressant au prévenu, Michaël.

« On ne la forçait pas. On l’a pas touchée, il n’y a pas eu de viol, pas d’attouchements »,

se défend le trentenaire. Cette fille de 10 ans, est la nièce de Mylène, la compagne de Michaël. Le couple s’est photographié pendant des rapports sexuels réalisés devant l’enfant.

C’est grâce à un signalement de l’agence européenne de police criminelle Europol que le couple a été identifié. Les photos étaient en effet partagées sur le darknet.

Les enquêteurs ont établi que l’une d’elle a été prise dans une commune du Lot-et-Garonne avec un téléphone Samsung. Elles ont été partagées sur Internet par un certain « Feet », qui vit désormais à Château-Thierry. Feet, c’est Michaël.

À la barre, le couple a reconnu des agressions sexuelles sur une autre nièce, âgée de 15 ans, et sur son propre enfant, alors que celui-ci n’avait pas encore 6 mois.

« Il m’as prise en photo pendant que je lui faisais une fellation »,

a raconté notamment Mylène.

Des faits pouvant relever de la cour d’assises

Les faits peuvent être qualifiés de viols et jugé en cour d’assises mais le parquet a décidé de correctionnaliser l’affaire afin de donner

« la possibilité aux victimes de se reconstruire plus vite ».

Michaël explique être attiré par les enfants depuis ses 17 ans. Au début, il se contentait d’images de catalogues de vêtements, puis il a découvert le darkweb qui abrite des forums d’échange de fichiers pédopornographiques. C’est lui qui est à l’initiative des agressions et des photos.

« Elle faisait ça par amour pour moi. Si elle ne m’avait pas rencontré, elle ne l’aurait pas fait »,

dit-il au sujet de sa compagne.

Mylène ne s’est pas opposée et a été bien plus que spectatrice. Son avocate, Me Diot, formule une hypothèse et parle d’une

« chronique de l’infraction pénale annoncée » :

« Elle a été victime de quelqu’un qui l’a prostituée. Elle n’a pas une sexualité épanouie. Elle culpabilise de ne pas satisfaire son mari (…) Elle a été un objet sexuel à une période de sa vie, elle a fait la même chose à son enfant. »

Lui raconte avoir été violé à 5 ans, sa demi-sœur aussi. Il a vu son frère jumeau placé en famille d’accueil à 3 mois après s’être fait casser les jambes par son père.

« Ça n’excuse pas, ça éclaire »,

selon Me Diot

Le substitut du procureur réclame 8 ans de prison ferme pour Michaël, 5 ans pour Mylène et le retrait de l’autorité parentale. Au terme de plus de 4 heures d’audience, les juges ont décidé de renvoyer l’affaire. Ils s’interrogent sur l’accord d’une des victimes – absente et non représentée – sur la correctionnalisation. Un juge d’instruction sera saisi et des investigations supplémentaires seront menées. Le couple reste en détention.

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