Périgueux | 2 ans de prison avec sursis pour un homme de 53 ans ayant agressé sexuellement sa nièce de 13 ans

Coupable d’avoir agressé sexuellement sa nièce

le-proces-de-cet-habitant-de-la-coquille-24-sest-tenu-mercredi-20-mars-au-palais-de-justice-de-perigueux-300x150-7506340
Le procès de cet habitant de La Coquille (24) s’est tenu mercredi 20 mars au palais de justice de Périgueux. ARCHIVES ARNAUD LOTH

Malgré ses dénégations, le quinquagénaire a été déclaré coupable d’agressions sexuelles.

Il y a des livres qui changent des vies. Et il y a cet ouvrage qui s’est révélé majeur dans l’existence d’une adolescente périgourdine. En novembre 2014, à la lecture d’un album de « Max et Lili », une bande dessinée sensibilisant les enfants aux problèmes du quotidien et plus encore, elle a mesuré à quel point son oncle avait des gestes inappropriés à son égard.

Elle s’est confiée à ses parents et, le 20 novembre 2014, le père a déposé plainte, engageant le processus judiciaire qui a conduit à la condamnation, mercredi 20 mars, de son frère. Cet habitant de La Coquille, déclaré coupable d’agressions sexuelles, a été sanctionné de deux ans d’emprisonnement avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans. Son nom va être porté au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

“Elle me posait des questions”

Au cours de son procès devant le tribunal correctionnel de Périgueux, l’homme de 53 ans a nié avoir caressé l’enfant, l’avoir initiée à la masturbation ou s’être masturbé devant elle. Elle était alors âgée de 13 ans. Oui, il lui a parlé de sexualité, en des termes crus, mais s’être prêté à des attouchements, jamais.

“Elle me posait des questions et je lui répondais que son corps de femme changeait. Peut-être maladroitement. J’aurais dû l’envoyer paître, je ne serais pas là aujourd’hui. “

Dans le cadre de l’instruction, les proches ont dit la petite incapable de mentir dans la durée. Personne n’a remarqué chez l’oncle des gestes déplacés, mais on le sait très porté sur les choses du sexe. Ses appuis sont rares. Les témoignages de son ex-femme ou de sa sœur l’accablent :

« Ça ne l’avait pourtant pas empêchée [à cette dernière] de lui confier ses enfants »,

répliquait le bâtonnier Me Barateau. Sa défense se confrontait à un feu nourri d’accusations. Me Labroue a adressé les attaques les plus virulentes, décrivant le prévenu en « obsédé sexuel ». À l’opposé, il y a sa cliente « franche, incapable d’affabulation ».

“J’y pense tout le temps et ça m’énerve, je n’arrive pas à évoluer comme les autres de mon âge “,

a confié la jeune fille à la barre.

Dans un premier temps, elle en a voulu à ses parents d’avoir déposé plainte. Attachée à la famille, elle ne voulait pas que ses révélations provoquent son explosion. La procureure s’est appliquée à la déculpabiliser.

« Il y a une chose que vous devez entendre, c’est que vous n’êtes coupable de rien. Pas plus de lui avoir parlé que d’être partie en Italie avec lui ou de la décision qui va être rendue »,

insistait Anne-Claire Galois dans son réquisitoire. Elle l’a conclu en proposant une peine de trois à quatre ans d’emprisonnement.

Source : sudouest

Source(s):