Ozon-Darré | Florian B. condamné pour viols sur sa belle-fille

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7 ans de prison pour le beau-père incestueux
Au second jour de son procès devant la cour d’assises des Hautes-Pyrénées pour viol, atteintes sexuelles, corruption de mineure et diffusion d’images de mineure à caractère pornographique, commis à Ozon-Darré et Tournay de 2016 à 2018 sur son ex-belle fille mineure, Florian B. a été reconnu coupable

“Je ne pouvais plus me sortir de ce cercle vicieux.”

Florian B., tente difficilement de se justifier face aux jurés de la cour d’assises des Hautes-Pyrénées, devant laquelle il comparaît depuis mardi pour viol et atteintes sexuelles sur son ex-belle fille mineure au moment des faits reprochés, corruption de mineure et diffusion d’images de mineure à caractère pornographique. Le tout par ascendant.

Deux jours de débats où la parole de la victime, aujourd’hui âgée de 20 ans, et celle de l’accusé de 36 ans, se sont opposées sur un point crucial : une fellation que l’ex-beau père aurait imposée à sa belle fille lorsqu’elle avait 17 ans dans la voiture familiale, garée un dimanche au lever du jour sur le parking du Carrefour Market de Tournay, qu’il nie farouchement.

“Si c’était faux, pourquoi ma cliente aurait autant insisté pour que les vidéos de surveillance du magasin soient exploitées ?”,

relève Me Stéphanie Balespouey, conseil de Mélanie P.

“Contraindre quelqu’un à une fellation, c’est un viol. Un viol incestueux en ce qui le concerne de surcroît. Il le sait, c’est son fantasme”,

enfonce l’avocate.

Référence faite aux nombreuses visites de sites pornographiques mises en évidence lors de l’enquête de gendarmerie, où l’accusé a consulté des dizaines de vidéos aux titres évocateurs. Sans détour, la présidente Dominique Coquizart énumère la sordide liste face à une salle d’audience atterrée.

“Belle fille violée par son beau-père ; triolisme familial ; Minou dilaté par son beau-père…”

En sus des films zoophiles, scatophiles et sadomasochistes que l’homme a consommés de façon frénétique.

“Il n’y a que les vidéos sadomasos que je regardais”,

se défend-il, rouge de honte.

“Mais que recherchiez-vous ?”

creuse la présidente.

“De l’excitation. Depuis que j’ai vu un film à la mode, j’étais attiré par le sadomasochisme.”

Au point d’enjoindre à sa belle-fille de revêtir la robe en latex et les talons aiguilles qu’il a offerts à la mère de l’adolescente, pour une obscène séance photo.

“Vous dites que vous vous masturbiez même au travail” ;

“Oui”

Et lorsque l’avocate générale, Zélie Robert, revient sur cette attirance pour les images mettant en scène des scénarios de viols incestueux, Florian B. confirme ce qu’il a déclaré aux gendarmes en garde à vue :

“Ce n’est pas parce que l’on regarde le foot que l’on y joue.”

“Ces vidéos laissent des blessures à l’âme, je vous l’accorde”,

défend Me Bertrand.

“Tout est en libre consultation, et il y a des centaines de propositions. Mais y a-t-il quelque chose de répréhensible ? Peut-être cela permet-il de préserver une barrière entre le fantasme et la réalité ?”

Pour l’avocat de la défense, aucun élément probant ne permet d’affirmer que son client a violé son ex-belle fille, et plaide l’acquittement pour ce crime pour lequel l’accusé encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

Selon Florian B., il a bien demandé une fellation par texto à Mélanie P.

“Mais elle a dit non, et de toute façon je ne serais pas allé jusque-là.”

En revanche, il reconnaît avoir donné de l’argent à l’adolescente, en échange de photos de parties intimes de son corps, et des attouchements réguliers sur les seins et les fesses.

“Vous lui envoyiez “30 euros pour que je te g… dessus’alors qu’elle était en cours”,

s’indigne l’avocate générale.

“Et comme elle ne s’exécutait pas assez vite, vous insistiez. Pourquoi ?”

Et l’accusé de répondre qu’il ne voyait pas le mal, puisqu’il était persuadé que la jeune Mélanie était consentante.

Selon la victime, ces agissements auraient débuté alors qu’elle avait seulement 14 ans.

“Au début, elle m’a demandé de l’argent pour acheter des cigarettes. Je lui ai dit oui, mais à condition qu’elle m’envoie des photos de ses seins. Et elle l’a fait à ma grande surprise.”

Dès lors, le beau-père n’aura de cesse de négocier des clichés, qu’il partage avec des internautes pour des séances de masturbation collectives en ligne.

“Ma fille n’est pas une menteuse”,

défend le père de Mélanie, meurtri à la barre. Si l’homme se dit rongé par la culpabilité pour n’avoir pas vu la souffrance de sa fille, il assure que jamais elle n’aurait inventé cette fellation imposée. Et l’avocate générale de convaincre les jurés sur le point de délibérer.

“Je vous demande de déclarer Florian B. coupable de l’ensemble des faits, et de le condamner à huit ans d’emprisonnement, et trois ans de suivi sociojudiciaire.”

Une inscription au fichier des délinquants sexuels a également été requise par la magistrate.

À l’issue de 4 heures de délibéré, Florian B. a été reconnu coupable de viol sur son ex-belle-fille, d’agressions sexuelles, de corruption de mineure, et diffusion d’images à caractère pornographique de mineure par ascendant. L’homme a été condamné à 7 ans d’emprisonnement, d’un suivi socio judiciaire, et d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime. Florian B. est conduit à la maison d’arrêt de Tarbes à l’issue de l’audience.

L’avocat de Florian B. indique qu’il envisage d’interjeter appel.

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