Neuvy-Saint-Sépulchre | Deux ans de sursis pour attouchements sur la fille de sa compagne

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Pédocriminel En liberté

« Je lui faisais bien des massages, mais je n’avais aucune envie sexuelle »
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En ce mois de mai 2022, le tribunal judiciaire de Châteauroux entendait un habitant des environs de Neuvy-Saint-Sépulchre pour des atteintes sexuelles sur la fille de sa compagne qui avait une douzaine d’années.

Tribunal judiciaire de Châteauroux

L’homme qui est à la barre entretient un flou qu’il imagine pouvoir le servir, il répond au président Goyon.

« C’est sans doute vrai »

« je ne me souviens pas très bien »

« je ne suis pas sûr de cela »

Le juge lui rappelle les faits qui se sont déroulés il y a quinze ans :

« La fille de votre compagne avait alors une douzaine d’années et ce qu’elle a confié en 2020 aux gendarmes, ce sont des atteintes sexuelles caractérisées »

À la barre, cet habitant des environs de Neuvy-Saint-Sépulchre feint l’étonnement.

« Je lui faisais bien des massages, mais je n’avais aucune envie sexuelle »

Des massages dans le dos, sur les épaules, mais pas seulement…

« Elle dit bien qu’à plusieurs reprises, votre main est descendue sur ses fesses, puis entre ses jambes »

Une autre fois :

« C’est sur sa poitrine que vos mains ont glissé »

L’homme conteste :

« Pas dessus, mais seulement sur le côté »

Pour la partie civile, représentée par Me Alban Briziou :

« Le prévenu n’a pas le courage d’assumer ses actes.

À cette barre, il se dérobe, alors qu’en garde à vue, il a reconnu ces gestes sur la poitrine, les fesses, le sexe de cette toute jeune fille »

Puis ajoute :

 « Aujourd’hui elle est adulte et souffre toujours de ces agissements »

Un sentiment de honte

Le procureur de la République rappelle la situation d’autorité du prévenu :

« Elle avait peur de vous, puisqu’à 35 ans, vous représentiez l’autorité »

Sur le banc de la défense, Me Aurélie Carré rappelle que son client conteste la période des faits, affirme :

« La fille de sa compagne n’avait pas 12 ou 13 ans, mais plutôt 15 ou 16 ans »

L’homme ne reconnaît qu’un seul acte « pour lequel, il présente ses excuses ».

L’avocate plaide les efforts fournis par le prévenu, avec des actes anciens, sans réitération et des soins entrepris :

« Il a un sentiment de honte par rapport à tout cela »

À l’issue de ces échanges, cet homme à la mémoire chancelante a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec un sursis probatoire de deux ans, une obligation de rembourser les soins de santé de sa victime et à lui verser 3.000 € de dommages et intérêts.

Enfin, le prévenu sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

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