Nancy | Un employé municipal condamné pour atteintes sexuelles

Cet employé de la ville de Nancy a été condamné ce lundi pour des atteintes sexuelles sur un adolescent en apprentissage dans le service « parcs et jardins ».

Les faits se sont déroulés au parc Sainte-Marie. Photo d’archives ER

Je ne vois pas pourquoi ils sont allés raconter tout ça sur moi… ». À la barre, un quinquagénaire employé depuis plus de 30 ans à la ville de Nancy, dans le service « parcs et jardins ».

L’homme, suspendu de ses fonctions depuis 4 mois, est poursuivi pour atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans. Il est soupçonné d’avoir mis, à plusieurs reprises, la main aux fesses de Julien, un ado apprenti-paysagiste, de lui avoir aussi touché les parties génitales, en lui lançant notamment une fois « Le petit oiseau va sortir ! ». Les faits se sont déroulés au parc Sainte-Marie.

Dans ce genre d’affaires, c’est généralement la parole de l’un contre celle de l’autre. Là, deux témoins affirment avoir vu au moins l’un des gestes répréhensibles. « Un agent municipal qui a tout de suite fait les gros yeux », a expliqué la victime, « et qui m’a dit de ne pas me laisser faire ». Et un autre jeune qui effectuait un travail d’intérêt général. Ce dernier assure que le prévenu « quand il se trouvait à côté de Julien, était comme excité, c’était malsain ».

« Que le plaignant mente, bon, cela peut arriver », relève le président Haouy, « mais quel serait l’intérêt des deux témoins de le faire ? ».

« Par jalousie »

Le prévenu avance la célèbre thèse du complot. « J’ai surpris celui qui faisait le TIG en train de fumer un joint. Et c’est le lendemain que j’ai été accusé d’agression sexuelle. »

Le président : «Et votre collègue ? » «  C’est de la jalousie ! Je suis syndicaliste et cela fait plus de 15 ans qu’il veut régler ses comptes avec le délégué syndical. Partout où il passe, il y a des soucis. »

Me François Robinet, conseil de la victime, met en avant le « stress post-traumatique » relevé par le psychologue qui a examiné son jeune client. « Cela aura, c’est certain, un retentissement sur sa vie libidinale et sexuelle. » Le parquet requiert un an dont 6 mois avec sursis et mise l’épreuve (SME) à l’encontre du quinquagénaire qui n’affiche qu’une condamnation pour un délit routier à son casier.

« Généralement, l’auteur d’une infraction sexuelle commet son acte quand il est tout seul », note Me Sébastien Schmitt. « Là, on a deux témoins. Et qui ne décrivent même pas la même scène… C’est dérangeant. Par ailleurs, cette incapacité à dater les faits me gêne aussi. L’enquête, c’est certain, a été faite exclusivement à charge. »

Jugement : 8 mois de prison dont 4 avec SME pendant deux ans, avec une obligation de soins et d’indemniser la victime.

Source : estrepublicain.fr

 

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