Nancy | Huit ans de prison ferme pour le pédocriminel récidiviste

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Le procureur, s’étonne que les parents, aient laissé leurs enfants aller dormir chez le prévenu
Le tribunal correctionnel a jugé ce lundi, en comparution immédiate, un homme de 57 ans pour des faits d’agression sexuelle sur deux frères âgés de 8 et 12 ans. Le prévenu avait déjà été condamné pour viols sur mineurs en 2004 par la cour d’Assises de Nancy.

Dans le box des accusés, un homme âgé de 57 ans, écoute, sans broncher, le président Castaldi résumer les faits. Il comparaît pour des agressions sexuelles imposées à deux frères, âgés de 8 et 12 ans. Les faits se sont déroulés à Nancy, du 1er  janvier 2017 au 6 décembre 2019. Ils ont été révélés par le service d’accompagnement familial et éducatif qui suit les deux enfants.

Le prévenu, qui était une connaissance des parents, avait l’habitude d’accueillir chez lui les deux jeunes victimes durant le week-end.

« L’aîné a dit aux enquêteurs qu’ils venaient chez vous jouer à un jeu vidéo en ligne et aussi dormir avec l’accord de leurs parents »,

rappelle le président du tribunal.

« Tous les deux ont raconté qu’à plusieurs reprises vous leur avez touché le zizi…

Le plus grand a précisé que vous lui avez imposé une fellation.

Son frère dit même qu’un jour, vous lui avez servi un Ice Tea avec des bulles dedans et qu’après l’avoir bu il s’est senti très fatigué, en soulignant qu’à son réveil, le lendemain matin, il était nu et avait ressenti des douleurs aux fesses ! ».

Déjà condamné pour atteintes sexuelles en 1996 et à 17 ans de prison ferme pour viols sur mineurs en 2004 par la Cour d’assises de Nancy, Sylvain Daimée explique avoir agi sous l’effet de « pulsions », en niant toute « pénétration ».

« Je n’y peux rien, j’ai des pulsions. Je sais que je peux devenir dangereux mais je n’arrive pas à me maîtriser . »

« Il offrait des cadeaux aux enfants »

Le procureur, pour sa part, s’étonne que les parents, présents dans la salle, aient laissé leurs enfants aller dormir chez le prévenu, dans un studio de 15 m² qui ne comportait qu’un seul lit.

« Connaissant son passé judiciaire, comment avez-vous pu autoriser cela ? », demande le procureur, en s’adressant au père des deux enfants.

« Je savais qu’il avait déjà été condamné mais je ne savais pas pour quelles raisons », répond le père, le regard perdu.

« Les enfants étaient demandeurs pour aller chez lui car ils pouvaient jouer en ligne sur Internet et il leur offrait souvent des cadeaux… Il allait même les chercher à l’école . »

« Vous dites aujourd’hui que vous ne saviez pas mais l’un de vos enfants vous avait signalé les faits », coupe le procureur, visiblement agacé.

« Seulement, il dit que vous avez refusé de le croire ».

Le représentant du Parquet, qualifiant Sylvain Daimée de « prédateur », en rappelant qu’il n’a pas respecté son obligation de suivi socio-judiciaire à sa sortie de prison, requiert à son encontre une peine de 8 ans de prison ferme, avec un suivi socio-judiciaire de 10 ans assorti d’une peine prison de 5 ans si celui-ci n’était pas respecté.

Pour l’avocate des parents, l’affaire aurait mérité des investigations supplémentaires.

« À la lecture de ce dossier et quand je vois le passé judiciaire du prévenu, je me demande si les enfants ont tout dit… ».

Du côté de la défense, on souligne que Sylvain Daimée a « lui aussi été victime d’agressions sexuelles quand il était enfant » et qu’il est « demandeur d’un traitement médicamenteux pour résister à ses pulsions ». Le tribunal a finalement suivi les réquisitions du procureur.

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