Darney | Un sexagénaire jugé par la cour d’assises des Vosges pour viols et attouchements sur mineurs

Accusé de viols et d’attouchements sexuels en récidive, commis sur deux mineurs à Darney en 2011, un homme de 65 ans est jugé depuis ce lundi par la cour d’assises des Vosges.

M e François Gisser, avocat du sexagénaire accusé de viols et d’attouchements sur mineurs. Photo Éric THIÉBAUT

Devant un tribunal, tous les témoignages, sans exception, ont leur importance. Plus encore ceux des experts.

Ce lundi, en soirée, devant la cour d’assises des Vosges, Christian Bouthors, psychologue, est revenu longuement sur celui qui aurait été, en 2011 à Darney, la victime d’un homme aujourd’hui âgé de 65 ans.

Ce dernier est en effet accusé de viols et d’attouchement sur deux jeunes garçons.

Des fellations et des masturbations pour l’un, une masturbation pour l’autre.

Le premier, 12 ans à l’époque des faits, a pu se confier au professionnel en décembre 2011.

« Lors de l’expertise, explique le psychologue, on voit assez vite un enfant blessé qui est en souffrance psychologique.

Une souffrance authentique.

Il existe une relation d’emprise avec quelqu’un qui lui offrait ce qu’il voulait. »

Des propos qui faisaient suite à ceux de nombreux témoins qui ont défilé à la barre.

La maman, les frères, la sœur de la victime, d’autres encore ont affirmé que celui qui aurait été abusé par l’accusé, dit la vérité.

Aux yeux de toutes et tous, il ne peut pas inventer.

Et même s’ils n’ont pas imaginé, deviné ce qui pouvait se passer au domicile de l’homme placé sous contrôle judiciaire depuis de longues années.

Avec force détails, la présidente Annyvone Balança a également évoqué le passé judiciaire du sexagénaire.

Notamment condamné en 1998 à 16 années de réclusion criminelle pour des faits identiques : viols aggravés et agressions sexuelles aggravées.

Des faits, vieux de 20 ans, comme les actuelles accusations que le Vosgien nie en bloc.

Avec un formidable aplomb.

Question de la présidente, une heure après l’ouverture des débats.

« Quelle est votre position ? »

« Je dis et je répète : c’est faux pour les deux affaires. »

Avant d’ajouter au fil de la journée :

« C’est une vengeance, je suis tout seul contre tout le monde. »

Pour finalement conclure :

« Je n’ai rien fait avec les gosses. »

Ce mardi, à partir de 9 h, d’autres experts et d’autres témoins défileront à la barre.

Source : Vosges Matin

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