Montréal | Sylvain Villemaire a acheté une fillette et en a fait son esclave sexuelle
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 27/02/2021
- 09:00
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Sylvain Villemaire est un psychoéducateur de Montréal-Nord qui a acheté une fillette de 8 ans en Afrique et en a fait son esclave sexuelle pendant plus de trois ans.
Il risque une longue peine de pénitencier maintenant qu’il a été déclaré coupable de traite de personne.
Le juge Pierre Labelle, en rendant son verdict contre Sylvain Villemaire, a commenté :
« Le traitement qu’elle a subi aux mains de l’accusé n’est rien de moins que de l’asservissement, puisqu’il l’utilisait comme une marionnette ».
Villemaire, 59 ans, est un ancien psychoéducateur de Montréal-Nord qui était tombé dans la mire des policiers pour de la pornographie juvénile.
Or, lors d’une perquisition à son domicile en 2018, ils ont eu la surprise d’y découvrir une enfant.
Et après vérification, ils ont constaté que la petite n’était rien de moins que l’objet sexuel de Villemaire, qu’il avait acheté en 2015 à une femme en Afrique.
Le juge explique :
« Sa vie a pris un tournant cauchemardesque quelques jours après son arrivée au Canada. Elle devait se soumettre aux pulsions de l’accusé, les gestes se produisaient quelques fois par semaine. »
Villemaire avait même fait signer un « contrat » à l’enfant, où elle avait dû indiquer que Villemaire pouvait faire ce qu’il voulait d’elle :
« Comme il veut et quand il le veut ».
« Je m’engage à ne rien divulguer à personne, à qui que ce soit, sur ce qu’il fait de moi », indiquait le document.
Et quand elle n’obéissait pas au psychoéducateur, elle devait vivre avec les conséquences.
Une fois, Villemaire lui a rappelé que sa mère l’avait vendue et qu’une « prostituée lui aurait coûté moins cher », ou encore que c’était « la moindre des choses qu’elle se soumette ».
La mère en Afrique ne semblait pas se soucier de sa fille, puisqu’elle recevait de l’argent qui lui permettait entre autres d’avoir de l’eau potable dans son logement.
Elle avait toutefois pris le soin de dire au Montréalais de « faire attention » à sa fille, car elle était vierge.
Le juge a dit que la victime :
« A vécu un enfer qu’elle a raconté à la cour. Il avait un contrôle total et complet, elle était sa prisonnière. L’exploitation a perduré jusqu’à l’arrestation de l’accusé ».
Mais malgré la preuve accablante contre Villemaire, ce dernier a tenté de minimiser les faits, disant qu’à l’époque, il souffrait de dépression.
Le juge a précisé, en expliquant que Villemaire avait ensuite tenté de faire croire que c’est la petite qui avait initié le premier contact :
« Il dit n’avoir jamais voulu abuser d’elle. Il maintient qu’il cherchait de l’affection, qu’il ne lui a jamais fait de mal ».
Ces arguments n’ont toutefois convaincu ni le juge ni la Couronne. Me Amélie Rivard envisage d’ailleurs de demander à ce qu’il soit déclaré délinquant dangereux ou à contrôler. Mais Villemaire a déjà annoncé qu’il refuserait de collaborer.
Il a dit :
« Je vais bouder dans ma cellule ».
La jeune fille a dit au juge Pierre Labelle que :
« Les gestes se répétaient quelques fois par semaine, sauf en quelques occasions. Lorsqu’elle n’écoutait pas ou ne faisait pas ce que l’accusé demandait, il se fâchait, il frappait dans les murs ».
« Lors d’une agression, elle a dit non à l’accusé. Un appel est fait à [la mère] et cette dernière informe sa fille qu’elle doit continuer ».
« [Villemaire] menace de la retourner en Afrique parce qu’elle refuse [une relation]. Elle craignait la réaction de sa mère, qui lui avait dit de continuer de se soumettre ».
« Ce qui motive Villemaire, c’est de perpétuer son contrôle sur la victime ».
« Son désir de se réinvestir dans la vie de la victime, une fois les procédures terminées, laisse pantois. Par quelle logique tordue peut-on même s’imaginer qu’une victime d’agression sexuelle pourrait bénéficier d’une quelconque aide de son agresseur ? »
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