Lens | Un homme condamné à du sursis pour atteintes sexuelles sur une enfant de 12 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 21/03/2022
- 21:30
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Margot (1) a la vingtaine aujourd’hui.
Mais en 2012, quand elle a débuté une relation amoureuse avec le voisin de son père, qui avait 29 ans, elle n’en avait que douze…
Une relation amoureuse et sexuelle qui a duré quatre ans, jusqu’à ce que Margot porte plainte en mai 2017 suite à des menaces.
À l’époque, elle disait être tombée amoureuse et avoir eu des relations sexuelles consenties, indiquant juste parfois avoir eu peur de lui quand il était alcoolisé.
Mais la justice ne l’a pas vu de la sorte.
L’adolescente avait moins de 15 ans, et avoir des relations sexuelles, consenties ou pas, avec une mineure, est interdit.
Une information judiciaire a donc été ouverte pour agression sexuelle et viol sur mineur de 15 ans.
Il était conscient de l’interdit
Les faits ont été requalifiés en atteintes sexuelles, mais D. L., 39 ans, n’a pas échappé à un procès, jeudi.
Celui qui, pendant l’enquête, a toujours dit que l’adolescente était consentante bien qu’il avait conscience de l’interdit et qu’il risquait la prison, minimise la situation.
Il expliquera devant la jeune femme, disant que la première fois, c’est elle qui s’est assise sur ses genoux:
« C’est pas de ma faute, c’est sa faute à elle »
Il admet que:
« Le père n’était pas trop d’accord mais il a laissé faire »
Ajoutant qu’il ne s’est « jamais posé de questions » par rapport à la différence d’âge et ne pensait pas « qu’elle porterait plainte ».
Et quand le président Gilot lui dit que:
« Coucher avec une enfant de 12 ans, c’est de la pédophilie »
Il réfute :
« Là, c’était pas ça ».
« Une sérieuse défaillance du sens moral. »
L’avocate de la victime, Me Machicoane, « bondit » à chaque réponse du Lensois:
« On essaye d’inverser les rôles. Entendre dire que c’est de sa faute, c’est très compliqué. »
Elle explique qu’à l’époque, sa cliente avait un entourage défaillant:
« Mais aujourd’hui, c’est une jeune femme courageuse, qui avance dans la vie ».
Mais elle fait encore des cauchemars et « ne va même plus à Lens, car quelques années après, elle a encore peur de lui ».
Le procureur insiste :
« Le seul responsable, c’est lui ! »
Soulignant, comme le psychiatre, « une sérieuse défaillance du sens moral » et « une absence d’empathie ».
Il requiert quinze mois de prison avec un sursis probatoire pour cet homme inconnu de la justice.
1 Prénom d’emprunt.
Inscrit au fichier des délinquants sexuels
Les juges ont condamné D. L. à dix-huit mois de prison avec un sursis probatoire pendant deux ans, obligation de se soigner et de travailler.
Il a aussi l’interdiction de tout contact avec la victime et d’exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs pendant dix ans.
Il est dorénavant inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Il devra verser 5 000 € de dommages et intérêts à Margot.
Le prévenu a dix jours pour faire appel.
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