Mirebeau | Encore un pédo mari d’une assistante maternelle qui n’ira pas en prison

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Traumatismes, tentatives de suicide, 8 années de procédure pour une relaxe partielle de l’agresseur…
C’est en 2013, Caroline*, la maman de Manel* 3 ans et de Kaiden* 6 ans, apprend la terrible nouvelle. Ses enfants auraient été agressés sexuellement par Patrick Levrault, le mari de leur assistante maternelle. Un homme de 59 ans, que les enfants avaient l’habitude d’appeler “tonton Patrick”.

Un soir, en donnant le bain à son fils, Caroline remarque que l’enfant mime une fellation en mettant la bouche d’une poupée sur son sexe.

Il dira à sa mère « Tonton Patrick le fait avec Manel »

et de rajouter par la suite « Tonton Patrick avait fait ça à Manel et Manel faisait ça à tonton Patrick ».

Questionnant sa fille à part, elle apprit que « tonton Patrick faisait bobo », la petite mima elle aussi à l’aide de sa poupée en montant sur celle-ci et disant

« Zizi de tonton sur zizi de Manel…et hop zizi dans la bouche ».

Entendue par les gendarmes, la fillette dira exactement la même chose.

Caroline dépose alors plainte pour agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans, fait qui aurait été commis de 2010 à 2013 à Mirebeau, une commune située à 30km de Poitiers.

A la suite du dépôt de plainte, le département de la Vienne suspendait l’agrément de l’épouse du prévenu.

Après un examen psychologique, il a été noté que Manel* présentait une forme de « sidération psychique » qui pouvait être une manifestation possible d’un traumatisme réactivé.

Elle était d’ailleurs suivie depuis un an pour un problème de comportement et un retard de langage.

Elle montre aussi une anorexie précoce, des vomissements parfois sanglants à répétition, des fièvres, et des douleurs abdominales importantes à répétition.

Les éducatrices ont également noté une « amélioration notable et un apaisement de l’enfant dès qu’elle a cessé de se rendre au domicile de sa nourrice ».

Les filles de l’accusé ont décrit des parents alcooliques en soulignant les propos racistes de leur père vis à vis de Manel et Kaiden.

« Finis ton assiette sale arabe (…) ramasses tes jouets sale arabe (…) t’es moche, t’es une petite mongole

(…) ferme ta gueule sale arabe  c’est moi qui paye pour toi, tête de chibe »

De même il interdisait au père de rentrer dans le domicile pour récupérer ses enfants car il est d’origine maghrébine.

Toutefois elles ont mentionné le fait qu’il n’y a jamais eu de gestes déplacés envers elles ou envers l’enfant de l’une d’elles.

L’expert psychiatre a relevé chez l’accusé une personnalité

« très archaïque avec des éléments d’impulsivité, une carence d’empathie, d’autocritique et une tendance à la victimisation ».

La plainte sera classée sans suite car jugée insuffisamment caractérisée.

Les parents des deux enfants saisissent alors le juge d’instruction grâce à une plainte avec constitution de partie civile.

Les professionnels qui entouraient les enfants, que ce soit l’éducatrice, la psychologue ou encore les institutrices de l’école n’ont pas remarqué de comportement anormaux pouvant sous-entendre une agression subie.

Toutefois une expertise psychologique est effectuée sur Kaiden suite à ses tentatives de suicide.

En effet, rongé par la culpabilité et la honte, il va essayer de se pendre à deux reprises.

Kaiden faisait état « d’un tableau clinique relevant d’un traumatisme psychique ».

En mai 2017, le mari de la nourrice est alors mis en examen pour viols sur la personne de Manel et agressions sexuelles sur Kaiden et Manel.

L’accusé a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, se considérant comme victime

« d’un complot familial d’une de ses filles et des parents des enfants dans le but de faire tomber l’agrément de son épouse ».

« Rien du tout, j’ai ma conscience tranquille (…) n’importe quoi (…) c’est des conneries, ça tient pas debout »

Concédant tout de même que « une de mes filles ne veut pas que je vois mon petit-fils »

En décembre 2018, le ministère public requiert la déqualification des faits de viol et le renvoi du mis en examen devant le tribunal correctionnel pour agressions sexuelles à l’encontre de Manel et Kaiden.

On notera des étoiles en triangle signe traditionnel de reconnaissance de la franc-maçonnerie (signifiant la protection ou « ceci doit être appliqué ») avant et après la présentation de l’accusé et après l’expertise psychiatrique de ce dernier indiquant qu’il n’a pas de tendances pédophiles.

On peut se demander pourquoi une personne de très bas niveau intellectuel serait protégé ainsi.

L’hypothèse d’un prédateur fournisseur d’enfants pour les réseaux pédocriminels peut-être émise au vues de son profil.

En mars 2019, tout acte de viol est écarté par le magistrat instructeur qui a considéré insuffisantes les charges contre le prévenu.

Un non-lieu partiel est prononcé et l’accusé est renvoyé devant le tribunal correctionnel du chef d’agression sexuelle uniquement sur Manel.

Déterminés, les parents demanderont le renvoi de l’agresseur devant la cour d’assise de la Vienne, mettant l’accent sur l’état psychologique de leurs deux enfants suite à ces agressions sexuelles.

En effet, Manel souffre depuis d’anorexie et Kaiden prend un traitement contre l’anxiété qui l’empêche de pratiquer une activité sportive.

L’appel sera recevable au regard des éléments qui attestent que les déclarations des enfants corroborent et qu’au vu de leur jeune âge

« il est peu vraisemblable que les enfants se soient concertés pour mettre en cause le mari de leur assistante maternelle ».

De plus, l’alcoolisme de ce dernier « peut constituer un facteur de désinhibition propice à la réalisation des actes évoqués par les deux enfants ».

En juillet 2020, Patrick Levrault est reconnu coupable de l’agression sexuelle sur mineur de 15 ans sur la personne de Manel mais sa culpabilité quant à l’agression sur la personne de Kaiden n’a pas été retenue, écartant les liens entre les tentatives de suicide et les faits dénoncés.

Il est par conséquent condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.

Donc concrètement il n’ira pas physiquement en prison.

Il aura une obligation de suivre des soins, de réparer les dommages causés en indemnisant les parties civiles et l’interdiction de rentrer en contact avec celles-ci.

On peut s’étonner de ne pas voir comme trop souvent une interdiction de travail auprès des mineurs en général.

Levrault Patrick est condamné à verser la somme de 3.000€ en réparation pour Kaiden, enfant victime indirecte des agissements commis sur sa sœur et 3.675€ aux parents pour les frais de procédures.

Concernant Manel, une expertise doit être rendue en février 2022 afin d’établir le montant de l’indemnisation des préjudices.

Les frais provisoires de 750€ à valoir sur les honoraires de l’expert sont à la charge des parents.

L’affaire à l’audience sur intérêts civils est renvoyé en mai 2022.

Aujourd’hui l’accusé habite à Chabournay un village voisin où il a eu un premier logement puis il vient de déménager dans un autre logement à moins de 100 mètres de l’école municipale.

Wanted Pedo ne peut que constater encore une fois l’impunité qui règne dans les tribunaux français pour les pédocriminels.

Cet homme a violé deux enfants très jeunes, il n’ira pas en prison, pourra retravailler au contact de mineurs et payera 6.000 euros.

Pensez-vous vraiment que cela va dissuader ce vieil homme de recommencer ?

Combien d’autres victimes a-t-il fait dans sa vie ?

Les autres enfants dont sa femme s’est occupé auparavant ont-ils été interrogés par les services de police ?

Devant un tel constat, comment blâmer un parent qui commettrait l’irréparable en faisant justice lui-même ?

Honneur, force et courage pour la famille et les enfants.

On lâche rien.

L’équipe Wanted Pedo.

 

* Les prénoms ont été changés.

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