Vienne | Il filmait en caméra cachée sa belle-fille de 14 ans sous la douche

oui

Pédocriminel En liberté

Pas de prison pour celui qui conservait une culotte de la jeune fille pour assouvir ses fantasmes
petite fille prostrée
Un quadragénaire a été condamné mardi 4 octobre 2022 par le tribunal correctionnel de Poitiers pour voyeurisme sur une mineure. Il avait installé une caméra cachée dans la salle de bains pour filmer sa belle-fille de 14 ans.

Le couple prenait l’eau, il a totalement explosé. Le 18 juin 2022, un quadragénaire tourangeau se présente à la gendarmerie de Chauvigny pour se dénoncer.

Sa compagne a trouvé, caché dans un sac, une culotte appartenant à sa fille de 14 ans. Sébastien s’en sert pour assouvir ses fantasmes sexuels alors que les relations charnelles sont du passé avec sa compagne. L’affaire s’arrête là pour les gendarmes, faute d’infraction pénale. Ils orientent le quadragénaire qui sent venir la séparation et parle d’intention suicidaire vers un médecin.

Le lendemain, ils sont rappelés en urgence. Sébastien est retrouvé dans sa voiture sur le parking d’une école du Chauvinois. Il a avalé des médicaments et laissé une lettre et un testament.

Le quadragénaire est hospitalisé en psychiatrie pendant dix jours. Sa compagne en profite pour fouiller ses affaires, convaincue qu’elle va trouver autre chose que des culottes volées. Elle se concentre sur l’ordinateur et découvre quatre vidéos filmant sa fille dans la salle de bains.

Les gendarmes sont avisés, les spécialistes passeront au crible l’ordinateur et les disques durs externes, exhumant des fichiers méthodiquement effacés – un total de seize vidéos – violant l’intimité de la jeune fille.

“Je me sentais seul”

Aucune image pédopornographique n’est retrouvée, mais l’expertise révèle une addiction au porno, vidéos comme jeux de strip-tease.

“Depuis ça, je suis des soins pour comprendre. Je me sentais seul, pas à ma place dans la famille”, expose Sébastien faisant bruisser la salle où se trouvent les proches de l’ex compagne et de sa fille.

Ils décrivent un ours coupé d’eux au quotidien, concentré uniquement sur son ordinateur, sans lien affectif avec sa belle-fille de 14 ans ni avec la petite fille qu’il a eu avec sa femme.

Cette dernière confie, avec une émotion croissante :

“J’étais dans une confiance totale”, confie-t-elle avec une émotion croissante.

“Je suis contente d’avoir trouvé tout ça dans ses affaires mais je me sens écœurée, trahie, trompée. Je me demande ce que je vais dire à ma plus jeune fille. Je me pose plein de questions, je me demande si c’est un prédateur sexuel ! Moi aussi je suis en arrêt depuis cette histoire. On ne peut plus vivre dans cette maison. Elle est en vente.”

Son avocate, Me Elise Farine, vient enfoncer un peu plus le fer dans la plaie et dénonce un homme dans le déni. Il se tasse à la barre, marmonne des excuses.

Le procureur n’a que peu de mots pour ce prévenu qui “a trahi sa belle-fille” en cachant une caméra dans le bac à linge les soirs où elle venait se doucher de retour de son club de sport deux fois par semaine.

Il se concentre sur l’adolescente, expliquant la décision à venir pour l’aider à pouvoir tourner la page. Le quadragénaire parti vivre chez sa mère est inconnu de la justice. Il requiert six mois de prison avec sursis, mais surtout trois ans de suivi, avec des soins à continuer et l’interdiction de tout contact avec l’adolescente.

Une proposition de peine juste pour le défenseur du voyeur à la caméra.

“Il est inexcusable et il a demandé pardon”, souligne Me Dia dans une ambiance pesante.

Le tribunal a finalement prononcé ce mardi 4 octobre 2022 une peine de quatre mois de prison avec sursis et ramené à deux ans la période pendant laquelle il devra suivre des soins.

Source(s):