Mende | Un récidiviste sous contrôle judiciaire condamné pour agression sexuelle

Un jeune homme a été condamné à une peine de prison ferme pour des faits qui se sont déroulés durant l’été 2016.

Purgeant une peine pour une affaire similaire après un procès dans le Jura à l’automne 2016, le jeune homme se présente escorté par les gendarmes. Est-ce les travaux sur le boulevard qui font trembler le tribunal ? Ou la teneur de l’affaire ? Dès le départ, l’audience est éprouvante. Et le ton monte à plusieurs reprises entre l’avocate de la défense, Isabelle Etcharry du barreau de Paris, qui grimpe facilement sur ses grands chevaux, le substitut du procureur ou encore le président du tribunal.

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Une affaire éprouvante et douloureuse jugée à la barre.
ARCHIVES / FABIEN HISBACQ

“J’avais l’impression de ne pas avoir été puni et j’ai recherché cette punition”

Les faits d’agressions sexuelles imposées à deux mineurs se sont produits lors de l’été 2016, alors que le jeune homme, sous contrôle judiciaire depuis 2014, est revenu en Lozère. Curieusement, le suivi psychiatrique auquel il est assujetti s’est interrompu. Et malgré l’interdiction qui lui a été faite d’être en contact avec un public d’enfants, le jeune homme œuvre à plusieurs reprises dans le milieu associatif. Cette année-là en revanche, il travaille dans un restaurant d’été. L’ambiance y est conviviale. Il fait la connaissance d’une famille et de ses deux enfants.

En toute confiance, alors qu’une amitié s’est nouée, il prend volontiers les garçons sur ses genoux, s’amuse à les chatouiller. Sauf que les chatouilles n’ont pas de limites. Ce sont les deux enfants qui finissent par en parler à leur mère. “On m’avait laissé en liberté, j’avais l’impression de ne pas avoir été puni et j’ai recherché cette punition”, tente d’expliquer le jeune homme qui raconte aussi avoir été violé durant ses années lycée, alors qu’il était interne dans un établissement lozérien.

“Préserver la société”

Tandis que les deux jeunes victimes sont représentées par leurs parents, la famille du prévenu également est présente. Et la mère témoigne courageusement à la barre. “L’attente du précédent procès était interminable. Mon fils répétait souvent qu’il devait être puni. Aujourd’hui, il est détenu dans un établissement spécialisé. Il a besoin d’être soigné au maximum, mais cette démarche de soin est très longue à se mettre en place.”

Dans son réquisitoire, le substitut du procureur réclame deux ans de prison “pour préserver la société”. Le tribunal se prononce pour 32 mois, 17 800 € de dommages et intérêts. Le jeune homme qui a déjà été condamné pour 36 mois avec suivi médical pendant six ans, avait entamé des démarches en vue d’un aménagement de peine. À Mende, cet espoir s’est envolé.

Source: Midi Libre

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