Mancy | Olivier Desgouilles accusé de viols par plusieurs jeunes filles

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« Je préférais vivre avec mon violeur plutôt que de me dire que tout ça c’était des viols ».
Olivier Desgouilles a écouté les témoignages des quatre parties civiles dans le box des accusés. Dessin Progrèss NIC
Avant son arrivée à Mancy, Olivier Desgouilles était en couple avec une jeune fille rencontrée quelques années plus tôt à l’Étrier bisontin où il était élève moniteur. Elle raconte comment elle est tombée amoureuse à 13 ans du charismatique cavalier.

Le second jour du procès de l’ex-moniteur d’équitation, accusé de viols et d’agressions sexuelle, a été marqué par les témoignages poignants des parties civiles.

Des jeunes femmes qui sont venues raconter leur calvaire, vécu sous l’emprise d’un homme qu’elles admiraient.

« Il était au centre de notre vie. Je croyais que j’étais amoureuse de lui ».

La jeune femme qui témoigne à la barre, jeudi 28 janvier devant la cour d’assises, est celle qui a dénoncé les faits en écrivant un courrier au procureur en 2016.

Elle est adolescente lorsqu’Olivier Desgouilles, un moniteur d’équitation au centre hippique de Mancy âgé de 25 ans à l’époque, l’embrasse pour la première fois. Nous sommes au début des années 2000.

Quelque temps plus tard, le moniteur lui demande de la rejoindre derrière le manège, dans son van.

Il impose un premier rapport sexuel à la jeune fille qui tente de refuser et ne comprend pas ce qui lui arrive. La fois suivante, les choses se passent dans la sellerie.

En pleurs, elle raconte :

« Des épisodes comme ça, il y en a eu beaucoup. J’ai tout fait pour me convaincre que c’était une histoire d’amour ».

Le temps passant, la relation va devenir officielle et durer plusieurs années.

« Je préférais vivre avec mon violeur plutôt que de me dire que tout ça c’était des viols ».

Jusqu’au jour où, bien longtemps après l’avoir quitté, elle a porté un regard de maman sur les faits. Et a voulu que ça s’arrête. Car elle n’était pas la seule et le savait.

Avant son arrivée à Mancy, Olivier Desgouilles était en couple avec une jeune fille rencontrée quelques années plus tôt à l’Étrier bisontin où il était élève moniteur.

Devant la cour, cette dernière raconte comment, elle aussi, est tombée amoureuse à 13 ans du charismatique cavalier. Comment des bisous et des caresses il en est venu à lui imposer un rapport sexuel aussi bref que brutal.

« Quand je l’ai accompagnée chez lui, je me doutais bien qu’il allait se passer quelque chose, mais je ne savais pas quoi ».

Elle également décrit l’emprise du moniteur, comment elle refuse certaines choses mais n’est pas entendue.

Cette violence sexuelle sans plaisir, elle s’y est habituée.

« Je ne pensais pas que ça pouvait être autre chose ».

Il la trompe, comme il trompe aussi celle qui le dénoncera. Avec des filles, toujours très jeunes. Des « occasionnelles » pour assouvir ses besoins. Sans plus de délicatesse, ainsi que certaines en témoignent.

L’une d’elles sanglote :

« J’avais 13 ans. Il m’a violé sur le chemin de retour après un concours. J’avais confiance en lui ».

La seule déposition positive, c’est sa dernière compagne qui la fait. Elle l’a quittée depuis son incarcération en 2018, mais décrit un homme à la sexualité normale. Elle le défend bec et ongles.

« Ça s’est passé il y a longtemps, on peut changer ».

Le psychiatre qui a examiné Olivier Desgouilles en doute.

Le médecin tranche :

« Il est immature, égocentrique, manipulateur, il n’a pas d’empathie pour ses victimes. Je suis pessimiste sur son évolution ».

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