Coutances | Le pédophile avait agressé la fille de sa compagne

Mercredi 14 décembre 2016, un homme de 59 ans a été condamné à deux ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur la fille de son ancienne compagne. Des faits commis à Coutances (Manche).

A l’audience du 14 décembre 2016 du tribunal correctionnel de Coutances (Manche) comparait un homme de 59 ans pour agression sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans.

“Au début, je croyais qu’il jouait”

A sa sortie de prison après avoir purgé une peine pour agression sexuelle, Philippe Lebreuilly se met en ménage à Coutances (Manche) avec la mère de celle qui deviendra sa victime.

La jeune fille révélera que du 23 mai 2005 au 23 septembre 2009, alors qu’elle avait entre 10 et 14 ans, le prévenu s’est livré à des attouchements. Il rôde dans la salle de bains… “Au début, je croyais qu’il jouait“. Puis les choses ont pris une tournure plus explicitement sexuelle, des attouchements plus précis, des palpations de la poitrine naissante, des photos dénudées et parfois, il se masturbe devant elle.

Le prévenu nie tout en bloc

Le prévenu nie tout en bloc. Il explique que c’est par vengeance que la mère et la fille l’accusent.
Il les a en effet chassées de son domicile.

Il évoque la mère: “Elle était devenue méchante… en parole, en tout… Il fallait toujours céder“.

La victime a fait deux tentatives de suicide

C’est d’abord à son petit ami qu’elle parlera de ce qui lui est arrivé et c’est lui qui l’encouragera à porter plainte le 27 octobre 2011. Pendant cinq ans, jusqu’à ce jour, devant son petit ami, sa mère, des assistantes sociales, la police et un psychiatre, jamais elle ne dévie dans la relation des faits, un discours constant et précis.

L’expertise psychiatrique ne décèle aucune tendance à la mythomanie ou à l’affabulation, elle estime son discours crédible. Le psychiatre indique que la jeune femme, qui a aujourd’hui 21 ans, souffre de syndrome post-traumatique, elle a des difficultés relationnelles avec son compagnon et elle a fait deux tentatives de suicide.

Elle ne demande pas d’argent

La victime n’est pas en mesure d’affronter son agresseur, elle fait dire par son avocat qu’elle ne demande pas d’argent mais qu’elle a besoin que les faits soient reconnus pour qu’elle puisse se reconstruire et effacer le sentiment de culpabilité qu’elle éprouve encore.

L’avocat de la défense considère qu’il n’y a pas de preuves: “C‘est parole contre parole“.

Il estime que les jeux dans la salle de bains n’avaient pas de caractère sexuel et que le faisceau de présomptions est insuffisant. De plus il affirme que”l’explication de la vengeance n’est pas absurde“. En conséquence, il demande la relaxe.

Le tribunal déclare Philippe Lebreuilly coupable et le condamne à deux ans de prison ferme.
Plus un suivi socio-judiciaire de cinq ans assortis d’une obligation de soins psychiatriques.
Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : http://www.lamanchelibre.fr/

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