Luisant | Dominique Parisse mis en examen pour viols et agressions sexuelles

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Trois victimes se sont manifestées
Cavalier confirmé et charismatique, Stéphane Rozet s’assurait vite une emprise totale sur des jeunes filles admiratives, passionnées d’équitation. © BRUGGER Lione
Le gérant du centre équestre Le Carillon, à Luisant, mis en examen pour agressions sexuelles sur trois cavalières et viols sur l’une d’elles.

Présumé innocent, Dominique Parisse, patron du centre équestre Le Carillon et La Sablière, à Luisant, est suspecté d’agressions sexuelles sur trois cavalières et de viols sur l’une d’elles, à Luisant et à Coltainville. Des faits qui auraient été commis entre 2009 et 2021.

Dominique Parisse, 55 ans, à la direction du centre équestre Le Carillon et La Sablière, à Luisant, a été placé sous contrôle judiciaire, vendredi 8 octobre 2021, après sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles. Une information judiciaire a été ouverte.

Contacté ce mercredi 13 octobre, le procureur de la République, Rémi Coutin, confirme la mise en examen du patron du centre équestre de Luisant :

« Un avocat a contacté le parquet de Chartres, à la fin du mois de mai 2021, dans le cadre d’une plainte de sa cliente contre ce gérant. »

Selon le procureur, la plaignante était élève cavalière au centre équestre de Coltainville La Sablière, dirigé durant sept ans par Dominique Parisse, devenu patron du Carillon, à Luisant, en 2018 :

« Elle a dénoncé des faits de viols et d’agressions sexuelles, à plusieurs reprises, sur une période allant de 2009 à 2012, alors qu’elle était mineure de moins de 15 ans, lors des premiers faits. »

La victime présumée, aujourd’hui âgée de 27 ans, a attendu neuf années avant de porter plainte.

Le procureur souligne :

« Le silence est un phénomène que l’on observe souvent. »

Le magistrat poursuit :

« Les agressions sexuelles ont majoritairement lieu dans le milieu intrafamilial, puis le milieu religieux, puis le domaine sportif. »

L’enquête a été confiée à la brigade des mineurs de la sûreté départementale. La plaignante a été auditionnée début septembre, au commissariat de Chartres.

Rémi Coutin ajoute :

« Elle a confirmé les agressions au centre équestre et lors de déplacements en concours ».

Les investigations ont permis, selon le procureur, d’identifier deux autres victimes présumées :

« Il s’agit d’une ancienne apprentie du centre équestre de Coltainville, âgée de 26 ans. »

Selon les éléments de l’enquête, elle aurait déclaré de multiples agressions qui auraient été commises depuis 2018.

La troisième victime présumée « est âgée de 21 ans. C’est une ancienne élève du centre équestre de Coltainville. Ces deux autres plaignantes étaient majeures au moment des faits et dénoncent également des agressions sexuelles ».

Il précise que plusieurs témoins ont été entendus dans le cadre de cette affaire :

« Ces auditions nous ont conduits à interpeller le gérant, le 6 octobre, à 9 heures, au centre équestre de Luisant, à perquisitionner dans ce centre et à son domicile, puis à le placer en garde à vue. »

Selon le procureur :

« Il conteste les agressions sexuelles, mais reconnaît des relations sexuelles avec la première plaignante, mineure au moment des faits, en précisant qu’elles étaient consenties ».

L’information judiciaire devrait, notamment, permettre de déterminer s’il existe d’éventuelles autres victimes présumées, lorsque le mis en cause exerçait à Coltainville et à Luisant.

Le gérant a été déféré, vendredi 9 octobre, et mis en examen pour viols, sur l’adolescente, et agressions sexuelles, sur les trois plaignantes :

« La circonstance aggravante d’une personne abusant de son autorité a été retenue dans ce dossier. »

Le parquet a réclamé son placement en détention provisoire, mais le juge d’instruction a décidé d’un placement sous contrôle judiciaire. Ce contrôle judiciaire « précise, notamment, une interdiction de diriger son centre équestre », déclare Rémi Coutin.

Le parquet est en contact avec les services de la préfecture d’Eure-et-Loir, afin de veiller à ce que les 35 chevaux du club continuent d’être soignés et nourris. Selon nos informations, Dominique Parisse, inconnu de la justice, aurait engagé une personne pour s’occuper des équidés et reçu l’aide de membres de sa famille.

Contactée ce mercredi 13 octobre 2021, l’avocate du gérant du club équestre n’a pas souhaité s’exprimer en arguant qu’elle était tenue :

“Au secret de l’instruction”.

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