Louveciennes | Un homme de 24 ans harcèle et agresse sexuellement une jeune fille de 17 ans en stage dans la même entreprise que lui

Prison avec sursis pour le maître de stage qui harcelait une ado de 17 ans

Illustration LP/Olivier Boitet

En stage dans un garage de réparation de moto de Louveciennes, cette jeune femme avait été agressée et harcelée par cet homme alors âgé de 23 ans.

Le stage a viré au cauchemar. Un homme de 24 ans a été condamné, jeudi soir par le tribunal correctionnel de Versailles, à une peine de 5 mois de prison avec sursis. Il y comparaissait pour avoir harcelé et agressé sexuellement une jeune stagiaire, âgée de 17 ans, dans un garage de mécanique moto de Louveciennes, entre septembre et octobre 2018.

Attouchements, exhibition et diffusion d’une vidéo à caractère sexuel

En septembre 2018, la jeune fille intègre cet atelier de réparation de Louveciennes. Elle est mal vue de son maître de stage. Le jeune homme lui demande de nettoyer la poubelle et les motos.

Puis un salarié tombe malade et il commence à lui confier des tâches intéressantes. Un midi, il lui demande d’aller manger au Mac Do, lui fait du pied et la regarde dans les yeux. Le jeune homme se montre de plus en plus pressant, lui envoie des messages.

Puis il se livre à des attouchements, avec des mains aux fesses et sur l’entrejambe dans la réserve et dans le camion de l’entreprise. Il exhibe même son sexe devant elle et lui montre une vidéo de ses ébats sexuels avec sa petite amie en lui promettant de faire la même chose.

La jeune fille se confie aux autres employés, puis à la gérante. Le jeune homme est aussitôt mis à la porte et l’ado dépose plainte au commissariat.

« En tant que supérieur hiérarchique, il avait du pouvoir sur elle »

Le procureur a requis une peine de dix-huit mois de prison avec sursis contre ce jeune homme, inconnu de la justice. Le magistrat évoque les témoignages des collègues qui le décrivent comme « porté sur le sexe ». Le magistrat estime que le comportement du mécanicien était

« de l’ordre de l’emprise sur cette jeune fille car en tant que supérieur hiérarchique, il avait du pouvoir sur elle ».

Devant la barre des prévenus, ce grand jeune homme barbu nie.

« Beaucoup de choses sont fausses. Nous avons eu une relation consentie et nous avions convenu de la garder secrète car nous étions tous les deux en couple, explique-t-il. Je lui ai touché les fesses sur l’escabeau. Mais elle était d’accord. Nous avons même eu une relation sexuelle. Je pense qu’elle a raconté cette histoire de peur que son petit copain apprenne ce qu’il s’est passé entre nous. Mais je concède qu’en tant que maître de stage, je n’aurais jamais dû me comporter comme cela. C’était inapproprié ».

Faux ! Rétorque la jeune fille. « Je n’ai jamais couché avec lui. J’ai déposé plainte parce que j’avais peur qu’il vienne chez moi »,

souligne-t-elle sur les bancs des parties civiles.

L’avocat de la défense a plaidé en faveur de la relaxe. Il estime de son côté

« qu’il y a un menteur ou une menteuse dans cette histoire »

avant d’évoquer

« une chose qui ne colle pas dans ce dossier. On essaie de faire de mon client un petit Strauss-Kahn. Mais on sait que sa copine l’a quitté lorsqu’il lui a avoué cette relation, c’est dans le dossier ».

Source : leparisien

Source(s):