Tours | Un homme condamné pour agression sexuelle sur une enfant de 3 ans

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Il détaille comment, ce soir-là, alors qu’il gardait les 2 enfants, il est monté dans leur chambre.
Mickael a été condamné par le tribunal correctionnel de Tours pour l’agression sexuelle commise sur une enfant de 3 ans. Face à lui, les parents de Nina.

Les mots de Frédéric (1), le père de Nina, victime d’agression sexuelle à trois ans, claquent dans la salle d’audience, mardi 23 novembre:

“La seule raison pour laquelle je me contiens aujourd’hui, c’est parce que nous sommes devant la justice”

La mâchoire serrée et le corps tremblant, il fait face, avec son ex-femme, à l’agresseur de leur fille.

Mickael, un homme à qui ils ont fait confiance.

Englué dans des problèmes d’argent, il se retrouve à la rue.

Le couple, installé dans le Langeaisien, l’accueille, l’aide à se remettre sur pied.

Le père encore rongé par la culpabilité ajoute:

 « Des fois, j’ai l’impression que c’est moi qui ai fait ça à ma fille »

Marie-Pierre Merle, la présidente du tribunal d’affirmer :

« Je veux vous dire que vous n’y êtes pour rien. »

« Une infraction », le reprend le tribunal

C’est Nina qui révèle les faits, voyant la chienne de la maison se lécher les parties intimes:

« Mika a fait pareil »

Mickael, après avoir d’abord nié puis avoué devant les enquêteurs, tente de s’expliquer à la barre, évoque une « connerie ».

Sur quoi le tribunal le reprend immédiatement:

« Une infraction »

Il détaille comment, ce soir-là, alors qu’il gardait les deux enfants du couple, il est monté dans leur chambre.

Nina était réveillée.

Il explique les caresses, le cunnilingus « parce que c’est bien de ça que l’on parle », précise l’avocate de la partie civile.

Une addiction au porno

Son addiction pour la pornographie est mise sur la table.

Avant la saisie de son matériel informatique, il y dépense jusqu’à 250 € par mois.

Dans ses recherches, des mots sans équivoque, « ado » ou encore « défloration ».

Devant les juges il tente:

« Je ne savais pas ce que c’était »

Il bredouille, esquive parfois les questions, hausse le ton.

De quoi agacer rapidement le tribunal, qui le pousse dans ses retranchements, sans vraiment obtenir de réflexion de sa part.

Il s’excuse, paraît parfaitement lucide quant aux conséquences de ses actes :

« C’est inconcevable, ce que j’ai fait. »

Inconcevable, c’est aussi comme ça que Frédéric définit la posture que prend Mickael.

Condamné à trois ans de prison dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire

L’homme de 36 ans est reconnu coupable et condamné à trois ans de prison dont 18 mois sont assortis d’un sursis probatoire, incluant une obligation de soins.

Il est définitivement interdit d’exercer toute activité en lien avec des enfants et inscrit, de fait, au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Nina est-elle la seule victime ?

C’est la question que pose finalement l’avocate de la jeune enfant, mettant en lumière une plainte en cours.

Tout en rappelant que Mickael reste présumé innocent dans cette procédure.

(1) Il s’agit de prénoms d’emprunt.

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