Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 59 | Réseau Auroville

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D’un paradis hippie utopiste à un lieu de vacances pour pédocriminels.
Auroville, la ville du futur ? Va falloir faire un grand ménage… Installée en Inde, cette communauté d’occidentaux hippies disciples d’un maitre du yoga est un nid à pédos depuis bien longtemps.

Le podcast complet de cet article est téléchargeable ci-dessous (clic-droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) ou à retrouver sur notre chaine Youtube.

Podcast – Réseau Auroville (65′)

 

Origine du projet

Auroville c’est l’aboutissement d’une rencontre spirituelle et amoureuse au début du XXème siècle.

Lui, c’est un « maitre du yoga intégral » : Aurobindo Ghose alias « Sri Robindo », né en 1872 dans une famille bourgeoise de Calcutta plutôt proche des colonisateurs anglais.

Il étudie à Cambridge, l’une des plus prestigieuses université d’Angleterre, puis à son retour il se dévoue à un activisme indépendantiste assumant un yoga activiste et violent envers le système colonial anglais.

Cela le mènera en prison pour une année en tant que meneur idéologique mais il nie son implication directe dans les attentats perpétrés contre des magistrats notamment.

Pendant cette année de prison, il dit avoir vécu une série d’expériences spirituelles qui l’auraient conduit à expérimenter des états de conscience au-delà du Nirvana.

Il en sort toujours virulent et ses écrits contre le pouvoir anglais l’obligent à se réfugier au comptoir français de Pondichéry afin d’éviter une nouvelle fois la case prison.

Mon idée était une révolte armée dans l’Inde entière.

Ce qu’ils faisaient à cette époque, comme de s’attaquer aux magistrats, etc., était tout à fait puéril.

Affirmant alors qu’il y a une lutte pour l’avenir de l’humanité au-delà de la lutte légitime pour l’indépendance de l’Inde, il se consacre alors à ses recherches spirituelles et à la composition de ses œuvres.

Selon Sri Aurobindo, la philosophie spirituelle est une des quatre voies de l’évolution comme l’occultisme, la pratique des yogas (l’expérience spirituelle) et la religion.

Au-delà des plus hautes cimes supra-conscientes de la conscience mentale, Aurobindo affirme qu’il nous est possible d’expérimenter un « supramental », qui est une connaissance directe de la vérité aujourd’hui connaissable indirectement et partiellement par notre intelligence mentale :

Par supra-mental, j’entends la Conscience de vérité…

par laquelle le Divin connaît non seulement sa propre essence et son être propre, mais aussi sa manifestation.

Mais ailleurs il précise :

Une description mentale de la nature supra-mentale ne pourrait que s’exprimer soit en termes trop abstraits, soit en images mentales qui pourraient la transformer en tout autre chose que sa réalité.

A cette lecture, on comprend aisément pourquoi il est qualifié en Inde de gourou pour occidentaux (« guru » en indien qui veut dire « guide spirituel » sans la connotation sectaire que ce terme a en occident).

Il fonde progressivement un ashram (théoriquement un lieu de recueillement isolé en pleine nature) qui se situe au centre de Pondichéry une ville située sur la côte est de l’Inde au bord de l’Océan Indien et qui comptait déjà 300.000 habitants en 1936 et plus d’un million aujourd’hui.

Elle, c’est Blanche Rachel Mirra Alfassa alias « La Mère », née en 1878 à Paris, d’un père banquier juif turc et d’une mère juive égyptienne.

Bourgeoise parisienne, après deux mariages et quelques voyages (Algérie, Japon), elle atterrit auprès de Sri Aurobindo qui lui confie la direction de l’ashram de Pondichéry quand il se « retire du monde ».

Un français Bernard Enginger, neveu du dernier gouverneur français d’Inde, renommé “Satprem” par Mira Alfassa écrira les causeries de la mère à l’ashram en 13 tomes ainsi qu’un livre connu en occident d’introduction à la pensée d’Aurobindo « Sri Aurobindo ou L’Aventure de la Conscience » (1964).

Il avait d’abord vu en André Gide, l’écrivain pédocriminel, son premier maître spirituel.

De nombreux disciples guettent les rares apparitions de « La Mère », qui, silencieuse à son balcon, scrute cette foule, fixe les uns et les autres dans les yeux, qui se sentent transcendés.

Sri Robindo est depuis longtemps reclus pour sa quête intérieure et ne voit plus personne à part ses serviteurs.

En 1968, et proche de la mort (elle mourra 5 ans plus tard à l’âge de 95 ans), Mira Alfassa avec l’assistance de nombreux riches partenaires occidentaux et indiens (UNESCO, TATA industrie automobile mais aussi métallurgie, Indira Gandhi et un architecte français Roger Anger), lance le projet Auroville (comme Aurobindo ou comme Aurore pour le marketing en français) faisant acheter à l’ashram 2.000 hectares de friches un peu au nord de la ville.

« La Mère » écrit et déclame de sa voix chevrotante la charte d’Auroville avec laquelle les aurovilliens devront se débrouiller.

Auroville n’appartient à personne en particulier.

Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble.

Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.

Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.

Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir.

Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers les réalisations futures.

Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.

Décliné par les pionniers auroviliens en 1970 ça donne « Le rêve » :

Il devrait y avoir quelque part sur la terre un lieu dont aucune nation n’aurait le droit de dire : « il est à moi » ; où tout homme de bonne volonté ayant une aspiration sincère pourrait vivre librement comme un citoyen du monde et n’obéir qu’à une seule autorité, celle de la suprême vérité ; un lieu de paix, de concorde, d’harmonie, où tous les instincts guerriers de l’homme seraient utilisés exclusivement pour vaincre les causes de ses souffrances et de ses misères, pour surmonter ses faiblesses et ses ignorances, pour triompher de ses limitations et de ses incapacités ; un lieu où les besoins de l’esprit et le souci du progrès primeraient la satisfaction des désirs et des passions, la recherche des plaisirs et de la jouissance matérielle.

Dans cet endroit, les enfants pourraient croître et se développer intégralement sans perdre le contact avec leur âme ; l’instruction serait donnée, non en vue de passer des examens ou d’obtenir des certificats et des postes, mais pour enrichir les facultés existantes et en faire naître de nouvelles. Les titres et les situations seraient remplacés par des occasions de servir et d’organiser ; il y serait pourvu aux besoins du corps également pour tous, et la supériorité intellectuelle, morale et spirituelle se traduirait dans l’organisation générale, non par une augmentation des plaisirs et des pouvoirs de la vie, mais par un accroissement des devoirs et des responsabilités.

La beauté sous toutes ses formes artistiques, peinture, sculpture, musique, littérature, serait accessible à tous également – la faculté de participer aux joies qu’elle donne étant limitée uniquement par la capacité de chacun et non par la position sociale ou financière.

Car dans ce lieu idéal, l’argent ne serait plus le souverain seigneur ; la valeur individuelle aurait une importance très supérieure à celle des richesses matérielles et de la position sociale. Le travail n’y serait pas le moyen de gagner sa vie, mais le moyen de s’exprimer et de développer ses capacités et ses possibilités, tout en rendant service à l’ensemble du groupe qui, de son côté, pourvoirait aux besoins de l’existence et au cadre d’action de chacun.

En résumé, ce serait un endroit où les relations entre êtres humains, qui sont d’ordinaire presque exclusivement basées sur la concurrence et la lutte, seraient remplacées par des relations d’émulation pour bien faire, de collaboration et de réelle fraternité.

Ou encore “Être un vrai Aurovillien”:

1- La première nécessité est la découverte intérieure pour savoir ce que l’on est vraiment derrière les apparences sociales, morales, culturelles, raciales, héréditaires. Au centre il y a un être libre, vaste, connaissant, qui s’offre à notre découverte et qui doit devenir le centre agissant de notre être et de notre vie à Auroville.

2- On vit à Auroville pour être libre des conventions morales et sociales ; mais cette liberté ne doit pas être un nouvel esclavage à l’ego, à ses désirs et ses ambitions. L’accomplissement des désirs barre la route à la découverte intérieure, qui ne peut s’accomplir que dans la paix et la transparence du parfait désintéressement.

3- L’Aurovilien doit perdre le sens de la possession personnelle. Pour notre passage dans le monde matériel, ce qui est indispensable à notre vie et à notre action est mis à notre disposition suivant la place que nous devons occuper. Plus nous sommes consciemment en rapport avec notre être intérieur, plus les moyens exacts nous sont donnés.

4- Le travail, même manuel, est une chose indispensable à la découverte intérieure. Si l’on ne travaille pas, si l’on ne met pas sa conscience dans la matière, celle-ci ne se développera jamais. Laisser la conscience organiser un peu de matière à travers son corps, est très bon. Mettre de l’ordre autour de soi, aide à mettre de l’ordre en soi. On doit organiser sa vie, non pas selon des règles extérieures et artificielles, mais selon une conscience organisée intérieure, parce que si on laisse la vie sans lui imposer le contrôle de la conscience supérieure, elle devient flottante et inexpressive. C’est gaspiller son temps, dans ce sens que la matière reste sans utilisation consciente.

5- La terre toute entière doit se préparer à l’avènement de l’espèce nouvelle, et Auroville veut travailler consciemment à hâter cet avènement.

6- Peu à peu, nous sera révélé ce que doit être cette espèce nouvelle, et en attendant, le meilleur moyen est de se consacrer entièrement au Divin.

Au-delà d’un monde sans argent, sans guerre, sans égo, plein de bienveillance, de travail bénévole et de méditation, on notera évidemment le credo de la « libération des apparences et des conventions morales ».

Credo bien connu qui nous fait toujours bien saigner les oreilles à Wanted Pedo tant on sait combien ce concept a de tout temps été repris par le lobby pédocriminel afin de militer pour « l’émancipation des humains », c’est-à-dire le droit des pédos à violer des enfants en toute impunité.

Mais on y reviendra.

Lors de l’inauguration d’Auroville en 1968, en présence du président de la république indienne et sous l’égide de l’UNESCO, des jeunes de 124 nations différentes et de 23 États indiens ont déposé une poignée de leur terre natale dans l’Urne, une structure recouverte de marbre sous la forme d’un bourgeon de lotus symbolique, située au centre de l’Amphithéâtre.

La Charte d’Auroville – écrite à la main en français par la Mère – repose avec ce sol, scellé dans l’Urne, comme « un puissant message et une promesse ».

Rapidement des hippies, dont une grande majorité de français, en quête de fonder une nouvelle société débarquent pour y édifier la ville de demain comme le terreau de l’humanité du futur.

Certains y vivent encore.

Il y a encore 25% de français parmi les aurovilliens d’aujourd’hui et le français est l’une des quatre langues officielles.

Une inauguration solennelle est faite avec drapeaux, enfants, discours, colombes, etc, etc.

Nous n’allons pas plus nous appesantir sur tout ça, le site d’Auroville notamment « Le pavillon de France » vous donnera plus d’éléments si ça vous intéresse.

Les gurus en Inde aujourd’hui

Avant de poursuivre l’épopée d’Auroville, il faut contextualiser un peu en parlant du rapport qu’a le peuple indien, encore aujourd’hui, avec des “maitres spirituels” qui sont nombreux et rassemblent les foules.

Imaginez que Jésus Christ apparaisse aujourd’hui en Europe ; pensez-vous que les masses d’individus arriveraient à lever les yeux de leur smartphones.

Par contre en Inde ainsi que dans les pays environnants, des « prophètes » émergent tous les ans et suscitent plus ou moins l’enthousiasme des foules.

Il y a cent ans, ces “prophètes” étaient plutôt dans la pauvreté volontaire, comme les sâdhus (prononcez sadous), mais aujourd’hui, avec les moyens de communication modernes, ils se constituent rapidement des fortunes avec les dons des disciples et fondent des “religions” dont ils sont le “Dieu” vivant.

Pour vous (les occidentaux) c’est peut-être impensable de suivre quelqu’un, pour nous (les indiens) c’est normal.

Elle (La Mère) était mon guru, elle va décider mon futur. (…)

Le guru c’est celui qui guide, c’est celui qui aide pour la vie intérieure et extérieure. (…)

Pour moi, c’est elle qui représentait ce que je cherchais en ultime.

Gita Dolia qui a grandi auprès de “La Mère”.

Intéressons-nous à certains de ces “gurus”, en commençant par le népalais Ram Bahadur Bomjan alias « Buddha boy » car il est sensé être la réincarnation de Bouddha, rien que ça.

L’hindouisme présente, certes, la vie comme une étape d’un cycle de réincarnations.

Sauf que Buddha a théoriquement mis fin au cycle des réincarnations en atteignant le Samsara, mais bon, c’est un détail, et visiblement ils s’en fichent…

Il était aussi appelé “Palden Dorje”, nom tibétain reçu de Som Bahadur Lama.

A 15 ans, il est prétendument resté en méditation, au pied d’un arbre pendant 6 mois sans manger, boire ni dormir.

Sauf qu’entre 17 heures et 5 heures du matin, était déployé un écran de tissu pour le cacher du regard du public.

D’autre part, personne, à part sa famille, n’était autorisé à l’approcher à moins de 50 mètres.

En décembre 2005, il a été observé et filmé par un comité de 9 scientifiques sous la tutelle d’un prêtre bouddhiste, Gunjaman Lama, durant 48h, sans pouvoir cependant l’approcher à moins de 3 mètres.

Le comité a demandé à lui prélever son sang afin de vérifier son taux de sucre et savoir s’il s’était nourri, mais la demande a été refusée, comme tous les autres examens.

Ses proches justifiaient ces refus en invoquant que sa méditation ne devait, en aucun cas, être perturbée.

Il faisait des « méditations miraculeuses dans la jungle » pouvant rassembler des milliers de personnes.

Bref…

Cependant, dès 2010, des dizaines de plaintes pour agressions sexuelles sur mineurs, faisant partie de ses disciples, ont été déposées ce qui a mené à une traque de la police népalaise pendant plusieurs années.

Des nonnes auraient été violées.

Pire, certaines d’entre elles, ainsi que des disciples, sont portées disparues.

Il a finalement été arrêté en janvier 2024 dans une région reculée du Népal avec 200.000 euros en liquide et des devises étrangères.

On peut faire le lien avec tout le mouvement bouddhiste tibétain dont la “persécution” est instrumentalisée par les USA pour nuire à l’image de la Chine communiste depuis des décennies et est réfugié en Inde à Dharamsala.

Le Dalaï-lama avait soutenu Auroville avec sa visite en janvier 1973 disant :

Nous sommes profondément impressionnés par le but spirituel derrière la construction d’une ville internationale appelée Auroville.

L’importance de l’effort visant à réaliser l’unité humaine et la coopération internationale par la création d’une telle ville ne peut être surestimée ;

De même, il ne faut pas négliger l’immense bénéfice qui peut en découler.

Nous sommes donc très désireux d’être le premier pays à y construire un pavillon.

Nous comprenons que ce pavillon sera dédié à l’essence de la culture tibétaine dans le but de montrer que,

parmi la diversité des cultures du monde, ces pavillons peut aider à créer une nouvelle harmonie vers l’unité humaine mondiale.

Il y reviendra 20 ans plus tard en décembre 1993 pour poser le première pierre du pavillon (faut pas être pressé…).

Il trouvera que tout est formidable, les arbres, les gens, l’harmonie, etc.

Les dernières frasques du très vieux Dalaï-lama actuel qui demande à un gamin de lui sucer la langue en public n’est que la continuation d’une très longue liste d’abus commis dans les cercles bouddhistes.

Rappelons qu’il avait donné son soutien à la secte pédocriminel NXIVM du terrible Gourou Keith Raniere qui marquait ses esclaves sexuelles au fer rouge et violait les filles mineurs de ces dernières.

Voir le lien vers notre article réseau sur NXIVM.

En 2021, un documentaire d’Arte avait fait du bruit en montrant que les abus sexuels sur mineurs sont couverts par les autorités du bouddhisme (Mathieu Ricard en France) comme dans toutes les institutions à notre connaissance (église catholique, témoins de Jéhovah, éducation nationale, scoutisme, fédérations sportives, etc).

Mais on ne va pas plus s’étendre sur le cas du bouddhisme pour blancs, ça ferait un article entier à lui seul.

Nous ne prendrons que quelques exemples en France pour illustrer très rapidement.

Ici en Saône-et-Loire à Dashang Kagyu Ling, le temple des mille Bouddhas à La Boulaye avec Karma Tshojay, 56 ans qui a été condamné à douze ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs, dont certains remontent aux années 1990.

Là en Dordogne à Dhagpo, à Saint-Léon-sur-Vézère avec des viols sur trois majeures bénévoles en 1998 et une agression sexuelle sur un garçon mineur, stagiaire à Dhagpo, en 2000 par le Lama local.

Les faits étant prescrits (c’était avant la nouvelle loi sur le délai de prescription), il n’a pas été condamné.

Les bénévoles sont restées plus de 20 ans à vivre dans une grotte dans une précarité totale comme servantes (et esclaves sexuelles) sans carte vitale, etc

Évidemment on peut parler de nombreuses autres sectes «bouddhistes» comme le Mandarom fondé par Gilbert Bourdin (1923-1998) alias « Swami Hamsananda Sarasvati ».

Gilbert Bourdin, gourou de la secte du Mandarom

Ou encore le fameux OKC (Ogyen Kunzang Chöling) belge de Robert Spatz alias « Lama Kunzang Dorjé » installé dans un ancien château de templier à Castellanne dans les Alpes-de-Haute-Provence, exactement la même commune que le Mandarom (si, si).

Après avoir purgé sa peine de prison minimaliste, il coule désormais des jours paisibles planqué en Andalousie (Espagne).

Robert Spatz, gourou de la secte OKC

Voir notre article réseau consacré à l’OKC de Robert Spatz.

 

Nous pourrions aussi parler de cette autre réincarnation divine qu’est Sathya Narayana Raju (1926-2011) alias « Sai Baba », capable d’ubiquité et de faire disparaitre des objets…

Il se prétendait être la réincarnation d’un Saint indien du 19ème siècle « Shirdi Sai Baba ».

Son organisation possédait à sa mort plusieurs milliers de centres dans 114 pays avec soi-disant 10 millions d’adeptes dans le monde.

D’autres sources indiquent qu’ils pourraient être entre 30 et 100 millions.

Aujourd’hui cette organisation gère toujours plus 40 écoles et 30 instituts d’éducation.

Ses funérailles ont été célébrées dans toute l’Inde.

Les plus hauts dignitaires de l’État et du gouvernement ont assisté à son enterrement.

Un responsable occidental du mouvement de Sai Baba, Michael Goldstein, déclare dans un reportage de la BBC que les miracles sont là pour attirer l’attention, faire venir les gens, et montrer ensuite que Sai Baba a plus à offrir que ces apparitions d’objets.

À la même époque, le Dr Abraham Kovoor, qui soupçonnait Sai Baba d’être un charlatan illusionniste, lui demanda à son tour d’accomplir ses miracles sous la surveillance de rationalistes.

Sai Baba refusa et, selon certaines sources, perdit en cette occasion un nombre important d’adeptes.

Dès les années 70, de nombreuses accusations d’abus sexuels sur mineurs ont été portées à son encontre, notamment par Tal Brooke, un de ses proches disciples, dans son livre, par ailleurs devenu un best-seller, « Lord Of The Air : Tales of a Modern Antichrist » en 1976 puis « Avatar of Night » en 1982.

D’autres ouvrages, en Suède (de Conny Larsson) et reportages au Danemark (« Seduced By Sai Baba ») relayaient les mêmes accusations.

Selon le journaliste Sandhya Jain, Alaya Rahm déposa une plainte contre la « Sathya Sai Baba Society » auprès de la cour suprême de Californie en janvier 2005 mais la retira en avril 2006.

Un site Internet entier est consacré à démystifier Sai Baba et recueille, notamment, les témoignages de dizaines d’enfants violés par lui.

En 2004, la BBC produit un documentaire jugé plus sérieux intitulé « The Secret Swami » dans sa série « The World Uncovered ».

Il aborde principalement les allégations d’abus sexuels de Sai Baba sur la personne d’Alaya Rahm (un Américain dont les parents étaient des disciples de Sai Baba), de Mark Roche et d’autres adeptes.

Il n’y a eu à ce jour, en Inde, aucun procès contre Sai Baba à partir de ces allégations, malgré leur retentissement international.

Un ancien Premier Ministre indien, Atal Bihari Vajpayee, Juge de la cour suprême et d’autres personnalités politiques de l’époque ont écrit une lettre prenant la défense de Sai Baba.

Cependant, l’UNESCO, qui avait auparavant accordé son patronage aux activités caritatives de Sai Baba, l’a retiré.

Bref, vous aurez bien compris que la région indienne (hindouiste ou bouddhiste) est un terreau fertile pour les gourous en tous genres qui drainent énormément d’argent (d’occidentaux ou d’indiens) avec bien souvent, à la clé, l’accès à des enfants qui se font violer par les responsables (gourous et/ou disciples).

Des viols qui sont couverts par les disciples convaincus ou complices.

Comme d’habitude la bonne volonté, les belles intentions et expériences de milliers de gens « innocents » impliqués dans ces “mouvements spirituels” ne changent rien aux faits.

Force est de constater que les antennes occidentales de ces organisations « spirituelles », qui se muent si fréquemment en mouvements coercitifs (plus communément appelés “sectes”) sont bien trop souvent des terreaux d’abus sur des personnes vulnérables mentalement et/ou physiquement.

 

Une médiatisation et un financement difficilement explicable

Ceci étant dit, revenons à Auroville, en 1968.

Après l’inauguration, la construction du Matrimandir en forme de boule dorée commence.

Il s’agit du bâtiment central d’Auroville consacré à la méditation.

Des centaines de tamouls (population autochtone) et des occidentaux avec des étoiles pleins les yeux creusent la terre et plantent des arbres.

A l’époque, l’ashram de Sri Robindo et de Mira Alfassa, soutient financièrement le projet (un peu).

Il est le propriétaire légal des terres, sans pour autant s’y intéresser vraiment.

Le gouvernement indien, au travers notamment d’Indira Nehru alias « Indira Gandhi », 1ère ministre de l’Inde durant toute cette période (1966-1977), soutiendra politiquement le projet.

C’est quelque chose de surprenant au vu du caractère hors-sol et très occidental du projet.

Certains diront que ce sont les valeurs indiennes d’accueil et d’hospitalité qui primaient afin de ne pas mettre des bâtons dans les roues de ces nouveaux arrivants et leur “aura de blancs”.

Du coup, faisons une parenthèse sur Indira Gandhi qui, en tant que fille de Nehru, jouit d’une aura internationale.

Le problème avec Indira Nehru est qu’en 1975, elle commence à perdre de son influence politique et voit qu’elle risque de perdre le pouvoir à court-terme car sa dernière réélection est invalidée par la Cour Suprême pour fraude électorale.

Elle décide donc, sous des prétextes fallacieux (pour la troisième fois), de décréter l’état d’urgence.

Cette fois, elle en profitera pour installer une dictature implacable qui durera deux années.

Pendant cette période, elle fera emprisonner arbitrairement plus de 100.000 opposants politiques et fera stériliser de force plus de 10.000 citoyennes.

Sans oublier que 7 millions de vasectomies auraient été pratiquées sur des citoyens masculins en 1976 selon certaines sources.

La campagne de stérilisation est encouragée par la Banque Mondiale, l’Agence suédoise de Développement et de Coopération Internationale ainsi que par le Fonds pour la Population des Nations-Unies.

Et des dizaines de millions de dollars y sont consacrés.

Encore une fois on connait bien le malthusianisme criminel de ces instances mondialistes (USA, Pérou, Kenya, Allemagne, etc).

Cette petite musique semble toujours avoir cours, désormais sur fond de réchauffement climatique.

Les actes d’Indira sont très loin de l’image d’Épinal construite autour d’elle.

On peut aussi se demander pourquoi l’UNESCO, l’ONU ou l’industriel Tata ont soutenu financièrement un projet de hippies anti-capitalistes qui creusent la terre pour bâtir une ville au milieu de rien.

De nombreux autres mécènes (occidentaux et indiens) seront séduits par l’idée et abonderont à Auroville pour voir sortir de terre les structures de béton armé colossales du Matrimandir.

« C’était l’époque », comme aiment à dire certains…

Dès 1976 et jusqu’aux années 80, un conflit ouvert oppose l’ashram de Robindo (propriétaire légal par sa fondation) et une partie des Aurovilliens (appelés “les rebels”).

D’après certains, c’est un point de bascule au profit d’une partie des aurovilliens grâce à un arbitrage du gouvernement indien de l’époque avec le soutien d’Indira Gandhi.

Un livre écrit par Nirmalya Mukherjee, intitulé « Auroville : A dream Hijacked » (“Auroville : un rêve détourné”) décrit précisément les tractations, corruptions et autres trahisons qui ont permis à quelques dizaines de familles, qui dirigent aujourd’hui encore Auroville, de mettre la main sur ces terres.

Voir aussi ces documents sur le sujet.

Le projet “Auroville” n’est pas reconnu formellement comme une religion, ce qui permet à l’État indien d’en garder la tutelle au détriment de l’ashram qui, du coup, se voit spolié de 2.000 hectares de terres (ce qui n’était pas la volonté de la Mère soit-dit en passant).

Ainsi Auroville reçoit aujourd’hui 50.000 euros par mois de l’État indien et peut gérer lui-même son propre système de visas ! (p.44-48 de l’étude « Regards sur le mouvement spirituel fondé par Sri Aurobindo et la Mère » publié dans le n°15 des « Cahiers de l’institut religioscope » de septembre 2018).

De même, le projet a très tôt bénéficié d’un intérêt médiatique très important jusqu’à aujourd’hui avec une bienveillance difficilement explicable.

En 1973, Jean-Pierre Elkabbach (journaliste très connu car présentateur du JT entre 1970 et 1972) va aller faire un reportage sur Auroville diffusé aux heures de grandes écoutes à la télévision française (qui n’a que deux chaines de télévision) et générer une publicité énorme en faisant rêver la jeunesse révoltée de mai 68.

Ce documentaire est écrit avec Nicole Avril qui deviendra sa femme et Maurice Dugowson.

Ce dernier est le véritable réalisateur du documentaire.

Dugowson a jusque-là travaillé pour la télévision, principalement pour l’émission « Droit de réponse » animée au début des années 1980 par le pédocriminel Michel Polac.

Aujourd’hui, il existe de nombreuses émissions qui ont été réalisées par les médias, toutes plutôt favorables à Auroville (France 24, LCP, INA, France Inter, Canal+, Planète, Reporterre, Public Sénat).

On trouve aussi de nombreuses vidéos de youtubeurs voyageurs alternatifs qui attirent de naïfs citadins, fils de bourgeois anti-capitalistes en mal d’exotisme spiritualo-militant.

On a même une tentative de schématiser le système de communication d’Auroville par un Aurovilien lucide (et combattu par les institutions) ci-dessous comparant la réalité, ce qui est dit à l’assemblée des aurovilliens et ce qui est dit au grand public.

Les moins partisans (Émission « Fuck le système » de Canal+) le décrivent comme un paradis pour vieux soixante-huitards très éloigné des valeurs de départ.

Ce que tout le monde reconnaît aujourd’hui à Auroville (y compris les fondateurs) en disant qu’il faut bien vivre et trouver une manière de fonctionner.

Mais la critique ne va jamais plus loin.

On compte aussi de nombreux livres a priori eux aussi positifs.

Bizarrement, personne ne pose une question, pourtant évidente, dans ces reportages : comment Auroville gère les délits et crimes qui y sont commis ?

Ok, ça casse l’ambiance, mais bon, c’est une information intéressante pour qui veut s’y installer et n’avale pas benoitement la fable selon laquelle tous les aurovilliens sont des êtres parfaits.

Pour ceux qui souhaitent avoir une présentation détaillée et « publicitaire » d’Auroville par une aurovillienne convaincue, voyez cette vidéo de 2021.

Ci-dessous l’extrait à propos du système de travail à Auroville qui montre bien comment les arrivants (“newcomers”) et les touristes alimentent Auroville et lui permettent de fonctionner.

Il faut savoir que si l’idée vous prend de construire votre maison à Auroville, vous en êtes dépossédé si jamais vous décidez de quitter la ville.

Ce qui mène étrangement à devoir mettre des gardiens dans sa maison quand on veut faire un voyage ou revenir en Europe quelques mois, sous peine de se faire squatter la maison par les voisins et de tout perdre.

En témoigne l’expérience difficile d’une fille de riche indienne qui a tenté en vain de devenir aurovilienne et qui témoigne de ce genre de fonctionnement.

Voir la vidéo « Comment que je suis devenue pauvre en voulant devenir Aurovilienne ».

Après avoir un peu végété durant quelques décennies, Auroville, qui était destinée à accueillir 50.000 habitants voit sa population grandir en atteignant péniblement le chiffre de 1.853 aurovilliens en 2022 suite à un recensement réalisé en porte-à-porte (alors qu’ils en revendiquaient 3.000 durant des années).

Ces 1.853 aurovilliens comptent 50% d’indiens et 25% de français.

A cela, il faut ajouter les 3.000 à 4.000 tamouls des villages alentours qui viennent chaque jour pour travailler pour les aurovilliens (femme de ménage, maraichage, main d’œuvre en construction, etc) et, sans qui, la ville ne saurait être autonome.

Ce qui pose question.

Visiblement, c’est plutôt une fierté de les faire travailler car “ça participe au développement local”.

Pour construire les infrastructures permettant d’accueillir les 48.000 personnes manquantes au projet, une demande de subvention de 120 millions d’euros a été faite au gouvernement indien…

Auroville files

Au sein même d’Auroville, un homme indien, Vikram Ram, qui y est né, a commencé à dénoncer tout le « système Auroville ».

D’abord très enthousiaste pour mettre en valeur toutes les facettes d’Auroville auprès du monde entier grâce à Youtube, l’évolution de son discours sur sa chaîne, au fur à mesure des années montre bien sa déception.

Cela reflète le parcours émotionnel typique pour une partie des des gens qui s’installent à Auroville.

Il en est de même pour les enfants qui y sont nés, puis sont partis découvrir le monde et/ou faire des études, et qui y reviennent avec des yeux d’adultes.

Depuis 2019, il a une chaîne youtube qui relate la mobilisation d’une partie des aurovilliens (notamment la nouvelle génération) pour assainir Auroville de ses fonctionnements corrompus hérités.

Dans ses vidéos, il dénonce une mafia sur la vente des terres autour d’Auroville, des détournements d’argent/dons, du harcèlement et des menaces, de la corruption ainsi que le noyautage des cercles de décision par quelques dizaines de familles, etc.

Il dénonce aussi un système d’impunité où les crimes sont étouffés avec des corruptions des autorités locales (qu’on n’a pas besoin de pousser beaucoup pour qui connaît l’Inde).

Il n’y a pas de système de justice fonctionnel.

Les victimes sont harcelées avec les complicités des mafias locales afin de menacer les récalcitrants.

Quelques témoignages d’Aurovilliens assez courageux pour lui parler face caméra sont évocateurs.

Aujourd’hui Auroville c’est 37 trusts et une fondation.

On retrouve sans surprise des allégations de financements d’Auroville par la Fondation “Open Society” de George Soros.

Le niveau d’éducation est très bas car la dizaine d’écoles « libres » sont hors système et souvent inefficaces.

C’est les enfants qui ont fait leur propre révolution.

Un jour les enfants sont arrivés lors d’un meeting des aurovilliens.

Y en avait deux qui étaient le porte-parole des autres et qui ont dit aux grands :

“Écoutez toutes vos histoires vos parlotes sur l’éducation tout ceci tout cela c’est très bien.

Mais nous on veut une école avec un maître, avec une estrade, avec un tableau, avec de la craie et on veut travailler sur des cahiers.”

Jean Laroquette, Aurovillien depuis 1975

 

On devient professeur à Auroville parce qu’on comble des manques, c’est souvent ça.

Jean-François Pion, professeur sans formation à Auroville depuis 1998

Autrement dit, devenir professeur ou instituteur à Auroville est un jeu d’enfant, qu’on soit compétent ou pas, qu’on soit pédocriminel ou pas.

Rappelons que depuis le début, Auroville a mis en place et géré des écoles.

Aujourd’hui on compte au moins une dizaine d’écoles à destination des enfants habitant les villages tamouls avoisinant.

C’est une grande fierté pour les fondateurs et un point central toujours mis en avant.

Il est clair qu’à Auroville « l’enfant est au cœur du projet », où bien souvent, sa liberté est confondue avec de la négligence, voir de la mise en danger par défaut de surveillance.

A travers ce bébé je voyais l’avenir d’Auroville et il m’apparaissait radieux puisque l’enfant est au centre des préoccupations ici.

J’en croisais beaucoup sur ma route, des blonds, des bruns, des noirs, des blancs rassemblés dans une mixité incroyable.

Ils portaient tous en eux un sentiment de liberté.

Guillaume ESTIVIE, Réalisateur du documentaire « Auroville, la ville dont la Terre a besoin.

Retenez bien cela pour la suite.

On notera aussi l’étonnant business de sites de rencontres mené par un aurovillien allemand de deuxième génération.

Comment vous dire, nous à Wanted Pedo quand on voit ça on pense à mal, mais bon chacun se fera son opinion.

Je travaille pour un site de rencontre, une compagnie qui est aux USA et en France.

Elle possède environ 250 sites de rencontres et je fais la programmation pour ça depuis un an. (…)

Ce n’est pas mon entreprise c’est une entreprise d’Auroville.

Akash Heimlich, aurovillien de naissance.

On ne développera pas plus les multiples dysfonctionnements d’Auroville.

Pour ceux que ça intéresse, tous les contenus et documents sont présents sur les liens cités.

Un français arrivé en 1996 exprime une vision synthétique et lucide des choses.

Moi ce que je vois après 8 ans, je suis arrivé avec un idéal absolu, j’ai tout donné, j’ai travaillé gratuitement pendant deux ans, j’ai dépensé tout mon argent, c’était le don de soi total.

Et puis doucement on se réveille, on voit ce qui se passe.

On voit les histoires, les coups foireux, toute l’humanité dans sa beauté quoi…

Pour moi de rester dans Auroville, ça fait plus de sens, parce que ce fameux idéal pour lequel j’étais venu il est crié, il est placardé partout, écrit partout, mais il n’existe pas.

(…) Je suis très critique je pense que Auroville a complètement perdu son centre.

(…) Dans ce que j’en perçois il y a différentes sortes de catégories de gens :

Il y a des gens qui viennent ici en retraite, ils ont une petite rente en France ou à l’étranger et donc ils viennent ici et c’est du dilettantisme.

Une autre partie de la population vient en vacances c’est-à-dire qu’ils ne font rien, une fois qu’ils ont passé leur première année à donner des chaussettes au « matrimandir » et servir à la « solar kitchen » ensuite ben ils peignent, ils chantent, ils font de la méditation ou de la danse, fantastique…

Ensuite y a une certaine partie de la population qui fait du business et on en a besoin car ceux-là payent aussi des taxes à Auroville qui font vivre tous les autres qui ne font rien.

Stéphane, Aurovillien depuis 1996

Auroville : un bon gros nid à pédos

Le 21 mai 2008, la BBC diffuse dans l’émission ” Newsnight” un reportage dénonçant les abus sexuels sur mineurs ayant lieu à Auroville et autour.

Des abus qui seraient couverts par les autorités d’Auroville.

Ils parlent d’un français, Didier Kim, déjà condamné en France pour pédocriminalité, qui a continué à fréquenter, pendant 5 ans, des enfants tamouls dans les écoles d’Auroville, alors qu’il avait des comportements suspects.

Cela a cessé quand il s’est finalement fait coincer pour d’autres viols commis en dehors d’Auroville, 8 ans après son arrivée.

Un ex-Aurovillien, qui a déménagé à Pondichéry, écœuré, témoigne que les autorités d’Auroville ne se sentent pas concernées si les viols sont commis sur des enfants tamouls non-aurovilliens.

La plage la plus proche d’Auroville, « Aurobeach », est le point de rencontre facile entre les enfants prostitués et les pédocriminels qui sont servis à domicile.

Tout le monde sait, tout le monde voit et tout le monde se tait.

De nombreux témoignages d’enfants devenus adultes sont édifiants, des politiciens locaux dénoncent depuis des années le fait que les criminels (locaux et du monde entier) se réfugient à Auroville pour échapper à la police/justice et que la prostitution de mineurs est banale dans et autour d’Auroville.

On citera notamment l’homme politique local Nandhi Varman du petit parti Dravida Peravai.

Les populations locales voient les aurovilliens (ou les touristes occidentaux non-aurovilliens) comme beaucoup trop puissants pour qu’ils puissent faire quoi que ce soit contre eux.

Ils donnent du travail et sont en lien avec des mafias qui menacent de morts les familles de victimes qui voudraient parler.

Prenez 12 minutes pour le regarder, c’est édifiant (traduction et sous-titrage réalisé par Wanted Pedo).

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Un article avait aussi été écrit sur BBC News, où Gilles, un des fondateurs français d’Auroville, était le guide de la visite touristique du Matrimandir et répondait à la question de la journaliste.

Pensez-vous que les idéaux de La Mère ont été réalisés ?

Pour avoir une société idéale, il faut des gens parfaits et nous n’avons pas des gens parfaits.

Et donc comment les rendez vous parfaits ?

Il faut pratiquer le yoga.

Et que faites vous avec les gens moins parfaits ?

On se débarrasse de la moitié des gens.

Des tamouls locaux témoignent :

Nous nous sentons comme des esclaves.

Bien sûr ils nous fournissent du travail.

Mais c’est très dur pour nous de devenir aurovillien.

Nous avons l’impression de revenir au temps de la colonisation anglaise.

(…) Ils peuvent s’en sortir avec n’importe quelle accusation de crime ou de délit.

Même si ça consiste à payer nos enfants pour les violer.

Et nous impuissant pour porter plainte contre eux.

Le reportage avait provoqué un scandale, mais aussi des protestations des auroviliens avec une pétition clamant l’absence de preuves et dénonçant un reportage, selon eux, sensationnaliste.

Auroville avait dans la foulée consacré un article, dans leur newsletter destinée aux donateurs du Royaume-Uni d’août 2008, sur la protection de l’enfance.

Il était écrit qu’Auroville allait lancer des recherches de subventions pour sensibiliser grâce à un groupe de travail pour la protection de l’enfance (Child Protection Group) et la formation d’un responsable.

N’est ce pas une preuve que le problème n’avait jamais été traité depuis la création d’Auroville ?

En 2010, Auroville a aussi déposé une plainte extrêmement détaillée auprès de l’OFCOM, l’autorité de régulation des médias au Royaume-Uni (l’équivalent du CSA en France), contre la BBC (p.38 du pdf en lien) dont ils ont été déboutés.

Ils disent qu’ils ne peuvent pas contrôler les activités des nombreux gîtes qui fleurissent un peu partout dans et autour d’Auroville et que c’est injuste de les accuser comme ça.

Que la police attribue souvent des méfaits à tort aux aurovilliens mais qu’ils sont quand même en lien avec eux et que les aurovilliens ne tolèrent pas la pédocriminalité.

Qu’ils n’ont pas eu de droit de réponse (ce qui est faux puisque qu’un responsable Carel Thieme s’est exprimé directement à la fin du reportage).

Qu’ils gèrent de nombreuses écoles en lien avec la Commission Européenne et le gouvernement local et que si il y avait des viols d’enfants, ils seraient forcément découverts et enquêtés (LOL).

Finalement ils avouent eux-mêmes le point crucial du problème (sans s’en rendre compte ?) en disant que les témoins sont des gens à qui « on n’a demandé de quitter Auroville » car ils ont eu des comportements inappropriés et donc se vengeraient avec ce reportage.

Et là, on comprend le traitement qui est réservé par Auroville aux délinquants et criminels : on leur demande de partir et on le signale aux autorités.

Donc, de facto, ils ne livrent pas les criminels aux autorités indiennes, ou ils ne font pas intervenir la police indienne dans Auroville.

Ils leur demandent juste de partir.

Oui, vous lisez bien, Auroville est une zone de non-droit.

Et c’est bien logique dans un projet auto-gestionnaire où on refuse l’État et tout le reste.

Mais comment gérer la réalité si les humains ne sont pas tous gentils ?

Pour mieux comprendre l’ambiance le mieux est de lire ce témoignage paru dans la presse anglaise suite au reportage de la BBC par un enfant qui a vécu à Auroville durant 3 mois en 1982.

Nous vous l’avons traduit ci-dessous :

Mon étrange enfance à Auroville

Loïc Rich

Je n’ai pas été surpris par les allégations d’abus sexuels sur des enfants à Auroville – une communauté « avant-gardiste » d’européens installés en Inde – formulées cette semaine par une équipe de reporters de la BBC. Quand j’avais neuf ans, j’y ai vécu trois mois en 1982. Cet endroit est une secte religieuse qui expose l’arrogance, la naïveté et le déni d’une certaine classe moyenne libertaire voir bourgeoise. Cela met les enfants en danger.

Ville composée de grandes structures ressemblant à des temples situés au milieu des palmiers dans la région du Tamil Nadu, au sud-est de l’Inde, Auroville promeut une philosophie humaniste, des éléments de mysticisme indien et une attitude de style « frontière américaine ». Cela soit vous épuise soit vous endurci.

Les adultes travaillent dans la construction, dans l’agriculture ou même dans un journal ; la parentalité n’est pas une grande priorité. N’importe qui pouvait être tuteur des enfants, et ils étaient laissés « libres » dès l’âge de six ans.

Ma propre mère nous a laissés, moi et ma sœur de sept ans, livrés à nous mêmes et a disparu dans une partie reculée de la communauté pour être avec son amant. Nous avions un endroit où dormir, une école primaire bien gérée et des excursions le week-end. Aux heures des repas, les enfants mangeaient de manière autonome, selon un ensemble de règles non écrites : si vous mettiez la main sur des friandises, vous les partagiez avec le groupe, sinon vous mangiez dehors.

Les adultes semblaient être là pour subvenir à nos besoins, mais avec un désengagement émotionnel total. Lorsque l’infection causée par une ampoule s’est propagée dans tout mon bras et que j’ai demandé de l’aide à ma mère, elle m’a simplement rejeté comme un demandeur d’attention et j’ai dû me rendre seul chez le médecin à vélo. Il m’a immédiatement emmené d’urgence dans un hôpital qui n’avait plus d’anesthésique. Je me souviens avoir été tenu par six médecins pendant que l’un d’eux faisait une incision avec un scalpel et qu’un autre expulsait le pus de mon bras.

J’ai appris à m’intégrer aux autres enfants et nous sommes devenus émotionnellement dépendants les uns des autres ; une sorte de famille, où les enfants les plus âgés s’occupent des plus jeunes. Le sexe était un sujet de discussion brûlant. N’ayant que neuf ans, je connaissais peu les choses de la vie, jusqu’à ce qu’elles soient décrites de manière graphique et alarmante par mes pairs d’Auroville. J’ai entendu parler d’actes sexuels entre camarades de classe, d’actes sexuels avec des enfants des villages tamouls environnants, et même de ce que je considérerais aujourd’hui comme de graves abus commis sur des enfants par des adultes.

Effectivement, ma sœur a dû repousser à deux reprises une tentative d’agression d’un adulte qui insistait pour qu’elle accepte de la ramener chez elle à vélo.

Il y a eu des incidents terrifiants d’attentat à la pudeur. Nous, les enfants, avons rationalisé les tentatives d’abus en les considérant comme quelque chose – au même titre que les serpents, la mousson et les scorpions – auquel on devait faire face à Auroville.

La solidarité qui nous unissait tenait pour moitié de « Sa majesté des Mouches » et pour moitié de la secte Jonestown.

Ensemble, nous partagions une haine envers les enfants tamouls locaux, qui apparemment se prostituaient pour seulement cinq roupies, et d’autres qui avaient été exclus de l’école pour divers délits. J’ai moi-même subi ce sort lorsque j’ai été condamné à tort pour avoir volé un sac à main par un « conseil » autoproclamé d’enfants. J’ai été banni de l’école primaire et exclu de l’endroit où je pouvais dormir, méfié même des adultes et ils m’ont exilé dans une cabane isolée sur des pilotis dans un bois. La solitude m’a rendu plus fort. Je me suis lié d’amitié avec deux autres parias aux noms loufoques : Gandalf et Mooney. En dépit des horreurs vécues, il y avait enfin une lueur d’espoir et de bienveillance dans cet endroit.

Après que ma mère se soit séparée de son petit copain et soit tombée malade, nous sommes retournés au Royaume-Uni. Des jeunes gens naïfs viennent à Auroville en quête de paix spirituelle. Bien qu’elle prône la philosophie semblant charitable de vivre en harmonie avec la nature et ses voisins, et bien qu’elle ait le soutien des Nations Unies et du gouvernement indien, la communauté Auroville échoue dans son objectif le plus fondamental. Auroville ne sait tout simplement pas comment prendre soin des gens qui viennent là-bas.

Il est limpide que le sexe avec les enfants a toujours existé à Auroville et a certainement été plus ou moins toléré dans la lancée des mouvements militants pédocriminels des années 70 mettant en avant l’émancipation des carcans moraux…

On ajoute à cela la prostitution des gamins tamouls qui est aussi une constante depuis le début.

J’en profite pour glisser une anecdote personnelle.

En voyage en Inde pour des raisons familiales (mon frère a épousé une népalaise), nous avons rencontré dans le bus entre Delhi et Katmandu, un trentenaire d’origine turque qui vivait à Goa avec sa femme d’origine danoise et son beau-père depuis plusieurs années.

Le couple avait une fille de 4 ans.

Ce sont des hippies 2.0 version trance/extasy comme vous vous en doutez.

Le voyage dure 48h donc on a eu le temps discuter.

Et il me dit que lui il fait l’amour avec sa femme devant sa fille car

« c’est naturel et que c’est normal qu’elle connaisse ça ».

C’est aussi simple que ça.

Sans faire de suppositions sur ce que sa fille subit déjà ou va subir dans le futur, on imagine aisément combien il est facile pour un pédocriminel de venir se servir dans ces milieux.

Le New-Age est une catastrophe pour les enfants qui y sont confrontés.

La plupart des gens dans ces milieux sont perdus ou perchés et, donc, des proies faciles pour les manipulateurs et les agresseurs.

En 2015, une étude a démontré que le tourisme pédocriminel a explosé à Pondichéry.

En effet, une thèse réalisée par Siva Mathiyazhagan au département de sociologie de l’université de Pondichéry montre que le tourisme pédocriminel est « florissant » et se concentre principalement sur la zone entre le front de mer du centre (« White Town » le quartier entre l’ashram de Sri Robindo et l’océan) et « Aurobeach », et aussi autour d’Auroville.

La « clientèle » qui incite et viole des enfants de familles très pauvres est principalement étrangère : touristes réguliers ou résidents, aussi étrangers, gérant par exemple des restaurants et des agences touristiques.

Souvent les enfants vont dans les hôtels et les gîtes (guest-house) avec la complicité des propriétaires.

On peut citer quelques faits divers trouvés ça et là sur le net.

Vikram Ram dans une vidéo consacrée à la pédocriminalité à Auroville confirme que suite à ses actions, des dizaines d’aurovilliens sont venus lui rapporter qu’ils ont subis des abus sexuels dans leur enfance et qu’ils préfèrent se taire.

Un début de remise en question ?

Suite à tout cela, visiblement, pas grand-chose n’a été fait pour remédier au fléau de la pédocriminalité tant à Auroville que dans les alentours.

On peut noter que le « Child Protection Service » ne montre aucune activité sur le wiki d’Auroville (ou là).

Sur la période 2007-2011, un universitaire canadien traitant de questions sociales familiales, Peter Choate est intervenu pour parler du sujet (son twitter).

Il est interviewé par la radio d’Auroville en 2010 pour dire que la solution serait de (tenez-vous bien) :

Il faut briser le silence en ménageant des espaces de discussions entre abuseurs et enfants abusés aux yeux de la communauté.

Une fois qu’on a dit ça, y a plus qu’à trouver les pédocriminels qui avoueront publiquement leurs actes et s’excuseront auprès de leurs victimes…

Il est facile de reconnaître ici la fameuse “justice restauratrice” que certains prônent en France.

Interrogé de façon bien plus pertinente l’année suivante sur la même radio, il évoque enfin le tourisme sexuel qui est un phénomène croissant en Inde car d’autres pays ont commencé à le réprimer (Thaïlande, Cambodge, Philippines, etc).

Il évoque aussi le fait que de nombreux occidentaux viennent pour être bénévoles dans des ONG humanitaires au contact des enfants afin de les violer.

Il évoque également le trafic d’enfants esclaves sexuels en Inde en direction de l’Occident, qui est une pratique courante, au travers des adoptions et de la GPA, parmi d’autres mécanismes.

Il souligne le fait que le dialogue entre les gens qui s’intéressent au sujet permet de former une alliance de personnes plus vigilantes qui rendent la pédocriminalité plus difficile à réaliser.

Visiblement, il a commencé à atterrir.

Puis vient une bonne question :

Quelles sont les sanctions pour ce genre de créature (pédocriminels) ici à Auroville ?

Disons qu’Auroville est aujourd’hui engagé dans le fait de vouloir traiter cette question.

Je pense que ce qui est important à Auroville est la préservation des familles, de leur unité en tant que communauté.

Et donc si on trouve un agresseur parmi les aurovilliens, c’est comment peut-on arriver à soigner cette personne et à la reconnecter avec le but d’Auroville.

Si c’est un visiteur qui est certainement venu ici pour ça, alors il faut voir si on doit impliquer la police et on doit lui demander de partir.

Il stagne donc dans les bons sentiments et prône l’impunité.

La priorité, c’est l’unité des familles et de la communauté…

Il est clair que cette personne n’aidera pas à protéger les enfants d’Auroville.

Que ces paroles soient le constat du carcan de l’esprit Aurovillien ou son propre avis, elles sont absolument catastrophiques.

En 2014, on a une trace d’action de sensibilisation par une instance d’Auroville à propos de la pédocriminalité concernant 226 enfants de 6 écoles.

De même, une action de sensibilisation a été menée auprès des enfants de 9 écoles en 2016 (financée par l’ONG Amrita).

C’est mieux que rien…

En 2019, un accord de partenariat est signé entre le gouvernement local et Auroville afin que l’éducation soit « supervisée » en échange de l’obtention de subventions.

Beaucoup d’aurovilliens qui remettent en question le modèle actuel de gouvernance avaient de l’espoir suite à cela, mais a priori, ils ont vite été déçu d’après Vikram Ram.

Depuis 2022, un nouveau site « Aware Auroville » présente une image fraiche et renouvelée de l’organisation qui gère Auroville.

Quand on lit le « Programme de sensibilisation à l’éducation d’Auroville : Nourrir l’esprit des enfants des voisins » il n’y a rien sur la sensibilisation à la pédocriminalité alors que la prostitution de mineurs est partout.

On note un programme de « mentorat » entre des aurovilliens adultes et des enfants tamouls…

Chose incroyable, il est possible d’y lire un article où le mot “pédophile” est utilisé (faut bien cherché mais c’est là).

Champagne !…

On a du mal à ne pas voir ce nouveau site comme un outil de communication destiné à contrer la mauvaise réputation de la ville et à encourager les gens à s’y installer de manière durable.

Car si Auroville pique la curiosité des touristes, peu sont dupes et décident de s’installer, malgré les vidéos enthousiastes de youtubeurs globe-trotters alternatifs ou de retraités illuminés par la grâce du lieu et des gens.

Doit-on voir dans ces différentes actions un simple effort de communication faisant suite au reportage de la BBC de 2008 et à l’étude de 2015 ou une véritable remise en question de la culture aurovillienne ?

Difficile à dire, mais il est clair que le logiciel aurovillien donne une grande marge de manœuvre pour les pédocriminels et que pendant 50 ans rien de sérieux n’a été fait pour endiguer cela.

Espérons que les aurovilliens actuels (surtout la nouvelle génération) et ceux du futur, prendront le problème au sérieux afin qu’Auroville ne demeure pas le nid de pédos qu’il est encore aujourd’hui.

Auroville ne sera jamais finie alors ?

Peut-être pas mais ça n’a aucune espèce d’importance.

Ce qui est important ce n’est pas de construire une ville.

C’est de construire des hommes nouveaux.

Roger Anger, architecte d’Auroville, 1973.

 

Et effectivement il n’existe à aucun moment à Auroville de frontière entre enfants et adultes.

Narrateur du reportage de 1973

 

Conclusion

Hélas, la plus grande réussite d’Auroville est d’avoir planter des arbres transformant 2.000 ha de terres dégradées en forêts.

Ils ont aussi réussi à travailler sur l’écologie des lieux (permaculture, énergies renouvelables) et à faire rêver les enfants de bourgeois alternatifs du monde entier.

Concrètement une grande enquête de victimologie pour questionner l’ensemble des enfants aurovilliens et les enfants des villages des alentours permettrait de quantifier les abus.

Il faudrait également y inclure les adultes ayant grandi sur place.

Une action conjointe avec les services de police indiens afin de repérer et de démanteler les réseaux de prostitutions de mineurs qui fonctionnent main dans la main avec les « hostels » et les « guest-house » serait logique dans l’esprit de « La Mère », même si cela doit poser des problèmes ou affecter les revenus de la communauté.

Pour finir, il est clair qu’au nom de « l’élévation spirituelle de l’humanité », les familles fondatrices d’Auroville ont étouffé les multiples scandales et laisser prospérer un climat délétère d’impunité depuis les débuts jusqu’à nos jours.

Ils ont fait cela, a minima pour ne pas briser leur rêve, au pire pour préserver un business rentable et ainsi garder la main sur un espace de non-droit dans lequel ils peuvent impunément violer des enfants et abuser de la naïveté des jeunes enthousiastes qui arrivent à Auroville comme dans un paradis terrestre.

La réalité c’est qu’à Auroville c’est comme partout ailleurs,

mais le problème c’est ça, c’est que c’est comme partout.

Stéphane, Aurovillien depuis 1996

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