Coudekerque-Branche | Pas de justice pour l’ado victime d’un viol correctionnalisé

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel avait déjà été accusé de faits similaires par sa belle-fille et sa fille
Ce lundi, un sexagénaire coudekerquois comparaissait pour un viol correctionnalisé en agression sexuelle. L’homme a reconnu à la barre qu’il avait dérapé en s’en prenant à la copine de sa fille.

Le 15 juin 2019, la soirée « pyjama » entre copines s’est terminée par un viol pour Élise (*), une adolescente alors âgée de 13 ans.

Elle était invitée à passer la nuit chez une copine, avec deux autres mineures.

Ce jour-là, Hubert, le père de cette copine, avait débuté la soirée au pastis, avec une voisine. Déjà bien alcoolisé, il était ensuite parti au casino. Il n’est rentré que vers 3 h. Il était « bourré », a témoigné sa fille.

Les quatre collégiennes étaient sur le canapé, ouvert en position lit. Elles regardaient des films d’horreur.

Hubert, 59 ans, s’est collé derrière Élise, lui a caressé le corps, a mis sa main dans sa culotte et lui a imposé une pénétration digitale.

« Cela m’a fait mal » témoignera l’adolescente qui, à plusieurs reprises, s’est levée espérant faire cesser l’agression. Choquée, apeurée, elle n’a rien dit à ses copines.

Le lendemain, l’adolescente s’est confiée à sa mère et une plainte a été déposée.

« C’était une aguicheuse »

Durant un an et demi, le prévenu a nié les faits, faisant passer la victime pour une menteuse. Il ira même jusqu’à demander à sa propre fille un faux témoignage, la menaçant d’un placement en famille d’accueil. Il y a eu le chantage au suicide s’il partait en prison.

Ce n’est que lors d’une confrontation en janvier 2021, et devant le juge d’instruction, qu’Hubert finira par reconnaître son geste.

L’expert psychiatrique ne relève pas de trouble du discernement, mais évoque la froideur de l’individu :

« J’ai fait une bêtise. Je me suis excusé. Voilà c’est tout »

Le prévenu avait déjà été mis en cause par sa belle-fille en 2003 pour des faits similaires.

« C’était une aguicheuse. Elle était venue dans ma chambre en petite culotte », se défend encore le mis en cause.

Il n’y avait pas eu de poursuites.

Des mesures d’assistance éducative avaient été envisagées en 2009, suite à une suspicion d’attouchements sexuels sur sa fille, sans suite également.

Le Coudekerquois avait été placé sous mandat de dépôt lors de cette procédure.

Le ministère public craint la récidive.

« Le terreau est favorable. Antécédents douteux, alcool, consultation d’images pédopornographiques, s’ajoutent à une prise de conscience quasi inexistante »

Le procureur veut cinq ans de prison dont trois ans ferme.

Le tribunal a fixé la peine à quatre ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis probatoire.

Pour la partie ferme, Hubert ayant déjà effectué dix-neuf mois de détention, le juge d’application des peines décidera ou non de la mise à exécution des cinq mois restants.

 

(*) Le prénom de la victime a été modifié.

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