Lille | Un animateur de centre aéré condamné pour des attouchements sur une fillette

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel effectuera sa peine sous bracelet électronique
Pendant les vacances scolaires de Pâques, le 20 avril dernier, un animateur venu renforcer l’équipe un après-midi à l’école Gutenberg, dans le Vieux Lille, a eu un geste inapproprié à l’égard d’une fillette. Il a été condamné ce mercredi au tribunal de Lille.

La machine judiciaire s’était mise en route immédiatement après l’alerte.

Le 20 avril, en fin de journée, les parents de J. sont passés chercher leur fille au centre aéré à l’école Gutenberg.

Dans la voiture, l’enfant de cinq ans raconte que dans l’après-midi.

« Loïc le nouvel animateur (lui) a fait une tresse et qu’avec une autre petite fille, ils ont joué tous les trois au papa et à la maman »

Elle précise :

« J’étais le bébé, Loïc voulait toujours faire des câlins »

La fillette raconte ensuite que Loïc lui a touché le pubis en passant la main entre son collant et sa culotte. Quand sa mère lui demande s’il lui a fait mal, la fillette dit que non mais qu’elle a eu :

« Un peu mal au cœur »

Et qu’elle était « gênée ». Elle est tout à fait capable de dire :

« Loïc a fait un “geste interdit” »

Sitôt alertée, la directrice du centre a fait un signalement à la police en même temps que la mère de J. portait plainte. Loïc S., 26 ans, a reconnu ce qui lui est reproché.

Les policiers prendront quelques semaines d’enquête. Dans le téléphone portable de l’animateur, ils ont trouvé six images pédopornographiques de mangas.

« Je me suis évadé dans l’imaginaire »

Ce mercredi, Loïc S. est jugé pour agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans et détention d’images pédopornographiques.

Face aux juges, comparaît un jeune homme introverti aux cheveux longs et à l’allure un peu négligée.

Il n’a travaillé qu’un après-midi à l’école Gutenberg, il avait fait quelques renforts dans d’autres centres aérés sans poser problème, a été recruté sans avoir terminé son Bafa.

L’enquête de personnalité a révélé un parcours de vie dramatique où il a quasiment été réduit en esclavage par son beau-père à la mort de sa mère. Il avait alors 13 ans :

« Je me suis évadé dans l’imaginaire », répète-t-il à la présidente Arabelle Bouts.

Après avoir obtenu un bac informatique, il réussira à s’enfuir d’une famille qui le martyrise et le pille.

La procureure Anne-Laure Le Galloudec est convaincue de l’existence d’un penchant pédophile et s’inquiète d’autant plus qu’il a choisi d’être animateur de centre aéré.

En défense, Me Baptiste Buissart plaidera plutôt une absence de repères et une détresse affective et sexuelle exprimée par Loïc S. :

« Il a fait le pire des choix. »

Me Buissart ne cherche pas à minimiser, rejoignant Me Ossama Dahmane en partie civile qui avait indiqué :

« On est ici dans l’illustration de la pire crainte de tous les parents quand on laisse son enfant à l’extérieur. »

Loïc S. n’avait jamais été condamné.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Il est condamné à deux ans de prison dont un ferme sous bracelet électronique.

Il aura ensuite un suivi sociojudiciaire pendant trois ans avec notamment une injonction de soins à respecter sous peine d’aller un an en prison.

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