Lépanges | La petite victime n’avait pas trois ans lorsque les faits se sont produits…

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« J’ai honte, je demande pardon »
Le pédocriminel de 50 ans vient aujourd’hui d’être condamné à une peine ferme et à plusieurs obligations. Il a fait appel de cette décision.

Des faits de nature sexuelle, commis à Lépanges-sur-Vologne, qui ont valu à son
auteur, un

« J’ai honte, je demande pardon ».

Ces quelques mots lâchés par le prévenu ont fait bondir la maman de la fillette, présente dans la salle d’audience avec son mari.

La jeune femme rétorqua aussitôt :

« Un pardon ne suffit pas ».

Très dignes, les parents de la petite victime attendaient ce rendez-vous au tribunal avec celui qui a atteint sexuellement leur enfant depuis longtemps. La petite n’avait pas trois ans. En toute confiance, le couple avait confié sa garde à une nounou. Comme le font des dizaines de parents. Une nounou qui garde d’autres enfants.

Et puis, alors qu’elle était à l’école, son mari a photographié en réalisant des gros plans le sexe de la gamine. Et ce entre le 1er septembre 2017 et le 4 décembre 2019 à Lépanges- sur-Vologne. C’est un pédiatre qui a effectué le signalement et le 11 septembre 2020 le quadragénaire (à l’époque) était interpellé. Son ordinateur et son téléphone étaient passés au crible. Une image du sexe d’un enfant en bas âge était trouvée.

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«Reconnaissez-vous les faits ». La présidente Thomas interrogea :

L’homme répondit :

« Oui ».

Cela n’avait pas été le cas devant l’expert.

« Je n’étais pas bien, j’avais bu de l’alcool, je ne me souviens pas de grand-chose. »

Des explications que ne put entendre Me Carine Deschamps, conseil des parents de la victime.

« Ce que vivent aujourd’hui mes clients, c’est ce que redoutent tous les parents. Vous laissez à une nounou ce que vous avez de plus cher. Et quand elle est là-bas, elle subit des agressions sexuelles. À deux ans et quelques mois, la petite a été  capable de dire ce qu’il lui faisait. Lorsque la gardienne a appris, elle a aussitôt emmené son mari à la gendarmerie. Ces faits sont épouvantables. On peut comprendre que les parents soient angoissés et en colère. Quinze jours après les faits, Madame a fait une fausse couche. »

Pour le substitut du procureur, Lucas Maillard-Salin, le constat est identique :

« Monsieur minore les faits et se trouve toutes les excuses du monde. Il n’a pas vraiment pris conscience de ce qui lui était reproché. »

En peine principale, le représentant du parquet a requis 18 mois avec sursis probatoire pendant trois ans.

Me Gary Lagardette regretta que le mis en cause ne s’exprime pas trop. Avant d’ajouter.

« Les révélations doivent être prises avec beaucoup de précautions. On a un fait unique alors que la période de prévention est très longue. Depuis deux ans, il a mis en place un suivi. L’interdire de paraître à Lépanges, c’est un bannissement total. »

Le tribunal n’a pas suivi cette demande. En revanche, le prévenu a été condamné à 18 mois de prison dont six mois avec sursis probatoire durant trois ans. Outre les obligations habituelles, son nom figurera désormais au fichier des délinquants sexuels. Par le biais de son avocat, le désormais quinquagénaire a décidé d’interjeter appel de cette décision.

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