Muret | Le voyeur photographiait ses belles-filles pendant qu’elles dormaient

Toutes les trois se serrent sur les bancs des victimes.
Deux jeunes femmes, une mère qui aimeraient pouvoir croiser le regard d’un homme mais il ne s’est pas déplacé. Comme lors de la précédente audience reportée à l’automne, cet individu âgé de bientôt 44 ans se trouve en clinique.

L'homme vient de comparaître devant le tribunal correctionnel./Photo DDM, illustration
L’homme vient de comparaître devant le tribunal correctionnel./Photo DDM, illustration

«Il a pris des cachets», s’excuse son avocate Me Claire Nouillan. «C’est très dérangeant parce que cet homme n’assume pas ses responsabilités. Il affirme regretter ses gestes mais n’est pas capable de se présenter face à la justice et encore moins devant ses victimes, critique Me Bérengère Froger. Cette duplicité est exaspérante.»

Et elle n’est pas nouvelle. Pendant de longues années, cet homme compagnon de la mère des deux jeunes filles, a épié ces enfants devenues adolescentes, les photographiant dans leur sommeil, se mettant en scène dans des positions très suggestives, son sexe à la main.

«Une de mes filles m’avait dit qu’elle avait été réveillée par des flashs, la nuit. Je ne l’ai pas vraiment crue», regrette la mère. Jusqu’à une nuit où son compagnon a été surpris par le réveil d’une de ses fantasmes.
«Il a nié et nous n’avions pas de preuve», explique la mère au tribunal.

Puis peu de temps après, en cherchant des outils dans le garage, la mère et une de ses filles ont découvert des photos ; des dizaines de photos.

Pas seulement la nudité des adolescentes mais aussi des mises en scène beaucoup plus choquantes.
L’homme a nié mais a préféré jeter son disque dur avant l’intervention des gendarmes de Muret… Devant les enquêteurs, il a finalement admis a minima.

«Il ne s’agit pas de blessures physiques mais elles sont psychologiques, plus sournoises», estime le procureur, inquiet de cette dérive «des pulsions sexuelles».

Il a requis 15 mois de prison avec un sursis et l’obligation de soins.
Le tribunal a suivi les réquisitions et le prévenu devra être inscrit au fichier des délinquants sexuels. Les victimes, les deux filles aujourd’hui âgées de 18 et 25 ans et leur mère ont obtenu chacune 4 000 € de dommages et intérêts.

Source: http://www.ladepeche.fr/

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