La Roche-sur-Yon | L’agresseur sexuel du sud-Vendée a crié au complot

Récidiviste en matière d’agression sexuelle sur mineur, un homme a été condamné à 7 ans de prison ferme. Jusqu’au bout, il a nié, parlant d’un complot mené par les parents de sa victime.

Le tribunal gonflé d'un an le quantum requis par la procureur, « au regard des dénégations maintenues à l’audience ». | D.R.
Le tribunal gonflé d’un an le quantum requis par la procureur, « au regard des dénégations maintenues à l’audience ». | D.R.

Le couple vouait une confiance aveugle à leur voisin du Sud Vendée. « Mon compagnon le considérait comme son père, et ma fille voyait en lui un grand-père », déclare aux juges la mère de la petite victime. « Il a profité de la situation. »

Un après-midi de juin 2015, cette confiance a été trahie. Lundi, l’homme de 62 ans était jugé pour agression sexuelle sur mineur.

La môme de 8 ans passe des journées, des week-ends entiers chez le voisin, à barboter dans de la piscine. Ensuite, l’homme s’isole avec l’enfant dans une cabane de jardin…

Mais lors de la toilette du soir, la maman découvre des rougeurs suspectes sur le sexe de sa fille, qui finit par avouer les abus du monsieur, qui nie en bloc l’agression sexuelle.

« Je n’ai pas déconné. Je l’ai juste essuyée dans la cabane », concède l’homme.

« Mais pourquoi l’enfant et ses parents vous accusent ? » interroge le juge. Le prévenu évoque alors un complot.

« Ils avaient peut-être besoin d’argent… »

Quant aux images à caractère pédophiles retrouvées dans son ordinateur, il accuse le beau-père de l’enfant de les avoir glissées dans sa machine, « pour me faire condamner ».

Le juge lui a rappelé son passé judiciaire. Deux condamnations pour agression sexuelle sur mineur, puis pour détention d’images pédopornographique…

Selon la substitut du procureur, outre les actes « extrêmement graves dans un contexte de récidive, c’est pervers d’accuser le beau-père de la victime. Ce moyen de défense est terrifiant ».

Le tribunal a prononcé une peine de 7 ans de prison ferme, 10 ans de suivi sociojudiciaire, et une interdiction de rentrer en contact avec les mineurs.

Source : http://www.ouest-france.fr/

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