Donde Vamos | Lille – Ville où prospèrent les réseaux de prostitution de mineures

Aujourd’hui, un petit point sur les réseaux de prostitution de mineures dans la capitale nordiste et alentours (Roubaix, Tourcoing, la Belgique et ses bordels).

111430873Après quelques années dans ce secteur en tant que journaliste, j’ai constaté que des réseaux organisés existent, mettent la main sur des gamines, souvent paumées ou un peu trop naïves, et les exploitent dans la rue, des appartements ou même dans des bordels officiels en Belgique.

A la fin 2015, deux affaires de prostitution de mineures ont été mentionnées dans la presse locale. La première impliquait,

du moins officiellement, cinq adolescents de banlieue qui prostituaient des gamines âgées de 14 à 21 ans.

Certaines d’entre elles faisaient carrément le trottoir avenue du Peuple Belge, haut lieu de prostitution en plein cœur de Lille, dans les beaux quartiers. Contrôlées régulièrement par les flics qui ont mis des mois à mettre le grappin sur les maquereaux, elles auraient fini, pour certaines, par être mises à l’abri.

Le profil des filles, d’après les médias : des fugueuses de foyers qui ne savaient pas où dormir et se sont retrouvées dans le réseau, violées, frappées et obligées de ramener un maximum de fric. Des équatoriennes, des Roms, bref pas de quoi fouetter un chat, que les braves gens dorment tranquilles.

Des gamines sur les trottoirs du centre-ville de Lille

En 2014, la presse évoquait une gamine de 12 ans, ramassée 8 fois en un an par les flics au même endroit. Relâchée dans la nature par les flics, elle est retournée tapiner à chaque fois. Inutile de dire qu’aucun client (ou presque) n’a été inquiété bien que la gamine « avait sa propre clientèle », selon ses collègues de trottoir.

Depuis quelques années, pas mal de filles et quelques garçons Roms sont également prostitué€s, toujours dans le même secteur du Peuple Belge. En 2014, 21 mineures ont ainsi été « interpellées » par les flics, un chiffre en forte augmentation au fil des années.

Mais qu’on se rassure, BFM nous explique que selon le chef de la sureté urbaine de Lille, Aurélien Cros :

Il n’y a pas de réseau derrière ces fillettes. C’est ce que nous appelons du proxénétisme artisanal. C’est une situation qui nous révolte mais on veut davantage les aider que les stigmatiser.”

RTL nous dit même que les gamines sont seulement « attirées par l’argent facile ». Circulez y’a rien à voir, surtout pas de réseau.

111431398Comme an Angleterre, la plupart des filles mineures qui sont prostituées sortent de foyers où on ne prend manifestement pas assez de précautions avec elles.

A quelques kilomètres de là, en Belgique, des mineures de Roubaix et Tourcoing ont été retrouvées, à l’occasion d’un rare contrôle de police. C’était en 2009. Les gamines avaient été accrochées par des types du côté de Roubaix. Pour l’une d’elles, qui a réussi à s’enfuir quand des flics sont entrés dans le bordel, elle avait rendez-vous avec un jeune de Roubaix, un soir. Embarquée et amenée directement dans un bordel de Courtrai, elle a été retenue de force, à 16 ans, et obligée à enchaîner les passes.

J’ai travaillé sur cette affaire, et la maquerelle du bordel s’en est tirée en disant que la gamine avait de faux papiers et qu’elle ignorait qu’elle était mineure. Les macs s’en sont tirés en niant en bloc, et n’ont pris que quelques mois de prison, donc ils n’y ont pas mis les pieds (en prison). Bref, pas de coupables, et une gamine traumatisée qui a dû avec sa mère quitter le Nord pour se reconstruire et échapper aux tarés.

L’avocate de cette adolescente m’a expliqué que ce n’était pas la première à se faire avoir de la sorte, loin de là, mais qu’il était très difficile de faire condamner les coupables. Je l’ai constaté par moi-même. Le parquet belge m’a dit que les contrôles étaient sérieux et systématiques, les flics m’ont dit qu’ils n’avaient pas les moyens de contrôler les nombreux bordels frontaliers, j’ai écrit un article et après cela le parquet a toujours refusé de me répondre.

La seule réponse que j’ai pu obtenir est :

« on ne communique pas là-dessus, c’est un sujet sensible ».

Ah bon ? Pour moi aussi c’était sensible, ces gamines poussées dans la prostitution contre leur gré, retenues de force dans des bordels glauques et exploitées par des réseaux, car il faut appeler un chat, un chat.

Tous les tarés impliqués dans ces affaires continuent aujourd’hui leur business, et on le sait bien l’impunité ne pousse pas à la modération. Une des gamines prostituées en Belgique n’avait que 13 ans mais cela ne pose problème à personne.

J’ai alors cherché à comprendre comment il était possible que les coupables ne prennent que des peines absolument dérisoires, quand ils sont condamnés. J’ai parlé à une patronne de bordel, révoltée par ce système. Elle m’a expliqué que des juges de Bruxelles, qui plaçaient des gamines dans des foyers, en envoyaient certaines dans les bordels où elles étaient forcées à la prostitution. Impunément bien-sûr, parce que ce système durait depuis des années et n’a jamais cessé.

On peut aussi rappeler qu’au départ de l’affaire dite « du Carlton », il a été question de mineures[1]. Dans certains bordels où se fournissait le troupeau, il y avait effectivement des mineures, mais ces bordels-là ont été vite « oubliés » par la justice. En tout cas, il y en avait au moins une de 19 ans qui s’est retrouvée à Washington, mais elle est arrivée par un autre biais, celui d’un média bien connu en France.

Un réseau de proxos vite sorti de prison111431125

Revenons à Lille. Bizarrement, quand l’affaire des ados proxénètes a éclaté, une autre affaire est plus ou moins sortie mais très discrètement. Il s’agissait nous disait-on d’un autre réseau de prostitution, dont la presse officielle (La Voix du Nord, seul groupe média local) a plus ou moins parlé. Les médias locaux ont évoqué une vingtaine de jeunes équatoriennes, dont certaines étaient mineures, même si le grand média local, La Voix du Nord, ne l’a pas précisé. Un détail, sûrement.

Dans ce réseau, on n’avait pas des ados proxénètes mais des gens mieux insérés socialement. Cette affaire est sortie au même moment, comme occultée par l’affaire des ados. Là, on avait un notable, médecin de son état (le « docteur F. »), qui louait apparemment une dizaine d’appartements où des filles, dont certaines mineures se prostituaient. Allez savoir pourquoi, la presse locale a parlé d’ «équatoriennes ». Quatre personnes, dont la femme de ce médecin qui a tenté de se planquer en Belgique, ont été collées en détention préventive en novembre 2015.

Mais tout ce petit monde a été très vite relâché dans l’attente du procès, en correctionnelle. Apparemment, la justice considère qu’il n’y a aucun risque qu’ils fassent pression sur les victimes ou qu’ils poursuivent leur activité.

« Après plusieurs semaines d’enquêtes, les poli­ciers lillois ont déman­telé à la mi-novembre un vaste réseau de proxé­né­tisme qui pros­pé­rait au sein de la commu­nauté équa­to­rienne implan­tée dans la métro­pole lilloise. Une petite entre­prise de proxé­né­tisme qui se déve­lop­pait grâce au rôle supposé majeur d’un méde­cin domi­ci­lié à Roubaix (Nord), qui louait des appar­te­ments à plusieurs des pros­ti­tuées mises en cause », nous explique VSD.

La femme du médecin officiait semble-t-il en tant que “mère maquerelle”, et d’autres personnes ont été interpellées et relâchées dans cette affaire, notamment à Mouscron, de l’autre côté de la frontière belge.

Ce réseau était actif depuis 2012 nous a dit la presse, ce dont on peut légitimement douter vu le dégré d’organisation et le nombre d’appartements utilisés par la bande. Le réseau exploitait des filles, au Peuple Belge et dans les appartements loués par le « Docteur F. », un médecin généraliste qui continue manifestement à exercer puisque son cabinet est toujours ouvert. Ce même « Docteur F » avait déjà été embêté par la justice pour avoir sauvé la vie d’un type qui avait pris des balles dans le corps suite à une tentative de braquage d’un fourgon blindé, sans signaler à la justice ces blessures par balles, ce qui est pourtant obligatoire. Il avait ramassé 6 mois de sursis et 5.000€ d’amende. Une paille.  En décembre 2012, il a été sous le coup d’un “redressement judiciaire” prononcé par le TGI de Lille.

Sa société, toujours active, a deux activités: la médecine générale et la location de meublés.

A l’époque, il a déclaré que sa mission, en gros, était d’aider son prochain. Ledit médecin donnait aussi dans la fraude à la sécu, réclamant à la sécu plus de 400.000 € de remboursements en 4 ans, deux fois plus que tous ses collègues de la région.

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111431454En France l’UNICEF évoquait en 2001 le chiffre de 8.000 mineurs prostitués, et les seules affaires qui font la une sont :
  • Des enfants roms prostitués à la gare du nord ou à Lille
  • D’Africaines prostituées dans des réseaux (sauf à Lille où bizarrement la presse officielle nous parle d’Equatoriennes)
  • Des enfants migrants dont on perd la trace sans chercher ce qu’il advient d’eux
  • Des affaires comme le réseau pédophile d’Angers, ou Outreau, et qui sont largement étouffées[2]

Autant le dire : 15 ans après, crise économique et développement d’internet aidant, ce chiffre de 8.000 est allègrement dépassé. Aujourd’hui un pédocriminel n’a qu’à aller sur internet pour trouver des parents prêts à lui vendre leur gosse. Il sait déjà dans quels quartiers aller pour trouver de la chair fraiche contre quelques euros, même si le réseau Albenque a montré que les pédos connaissent toujours les bonnes adresses où ils trouveront de quoi s’amuser. Je note tout de même que, d’après les médias officiels, en 2014 on aurait compté « 5.000 à 8.000 » mineurs prostitués en France, ce qui est un non sens absolu car le chiffre aurait diminué au fil du temps, ce qui, quand on connait le problème de la pédocriminalité, est juste impossible si rien n’est fait pour lutter efficacement contre ce fléau.

Accessoirement, le titre de 20 Minutes était « Entre 5.000 et 8.000 mineurs se prostituent aujourd’hui en France ».

Donc ce sont les gamins qui se seraient levés un matin en se disant

« ah tiens, si j’allais « me » prostituer aujourd’hui ».

Evidemment la réalité est bien plus glauque : on sait que déjà chez les prostituées adultes « consentantes » environ 9 sur 10 ont été victimes de viols et/ou d’agressions sexuelles dans l’enfance. Par ailleurs, un mineur est un mineur parce qu’on estime qu’il n’a pas le consentement (sinon il pourrait voter et rentrer dans l’armée)

La réalité, c’est que le tourisme sexuel visant des mineurs, ça ne se passe plus qu’au Cambodge ou en Indonésie, c’est aussi en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Espagne. Et c’est à nos portes, juste en bas de la rue. Y’a pas à aller loin : à Angers, à Outreau, à Lille, à Paris ou à Toulouse, vous cherchez juste un quartier de gens au RMI et en quelques heures au maximum vous trouverez un gosse à vous mettre sous la dent. Et cela, les pédos le savent parfaitement.

Mais le plus inquiétant, c’est l’inertie des autorités, voir leur déni. Alors qu’en 2014 la cause nationale c’était justement les violences contre les enfants, la situation ne fait qu’empirer. Lesdites autorités, que ce soit via la justice, la presse, l’absence de réaction face au problème, passent leur temps à minimiser la catastrophe. Et on sait pourquoi : on est bel et bien dirigés par une clique de pédophiles, satanistes et cocaïnés, et pas à la marge.

 


 

[1] L’article que je mets en lien a une erreur : ce bordel n’appartenait pas à Dodo la Saumure, comme une procédure en justice l’a montré (Dodo connaît bien les lois).

[2] Cet étouffement est du à deux choses : la « justice » veut des preuves matérielles qui n’existent pas dans le cas de viols répétés de mineurs. Aucun moyen de prouver que X a abusé Y à telle date, à tel endroit. Et aussi parce que généralement les clients sont des gens friqués, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, c’est-à-dire que les réseaux de pédophiles ne sont composés que de cas sociaux.

Source : http://dondevamos.canalblog.com

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