La pédophilie sur internet se développe rapidement

La quantité de matériel pornographique juvénile disponible sur internet est considérable.
Le développement rapide des nouvelles technologies de l’information et du numérique a eu une influence majeure sur son augmentation.

PHOTO - RADIO-CANADA

Avec internet, ces documents sont accessibles de manière anonyme, derrière une identité virtuelle et échangée gratuitement par les personnes sur des réseaux d’initiés.

Malheureusement, on ne peut pas chiffrer précisément l’ampleur du phénomène.

Le caractère clandestin et illicite, la diffusion internationale et la complexité de nouvelles technologies sont un frein important au portrait statistique de la pornographie juvénile en ligne.

Des organismes dans le monde collectent des données

Internet Watch Foundation (IWF), un organisme mondial basé à Londres annonce en 2015 un record de signalements sur internet d’agressions sexuelles sur des enfants avec une de hausse de 52% par rapport à 2014.

Les services cachés dans le Dark Web de 2012 à 2015 ont augmenté de plus de 300 %.

Cyberaide, la Centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur internet, rapporte que le nombre de signalements augmente d’année en année, avec une moyenne actuelle de 700 par mois.

Le National Center for Missing and Exploited Children aux États-Unis possédait déjà en 2003 une banque d’images de plus de 450 000.

L’ONU très impliquée dans la lutte contre la pédophilie sur Internet

En 2009, la personne chargée de l’enquête de l’ONU sur l’exploitation sexuelle des enfants, Najat M’jid Maalla, montrait qu’il y avait une importante augmentation des pages web recensées.

En 2014, elle déclare que « la pornographie impliquant des enfants est de plus en plus disponible sur internet. Les victimes d’exploitation sexuelle en ligne sont de plus en plus jeunes et les images sont de plus en plus horrifiantes ».

Pour lutter conte la cyberpédophilie, elle ajoute qu’il faut un « renforcement de la coopération internationale et l’adoption d’un cadre légal commun, ainsi que la participation active du secteur privé. »

Faciliter le travail de surveillance et de détection des policiers

Le Canada fait partie des premiers pays dans le monde en matière de lutte contre la cyberpédophilie, selon les critères établis par le International Centre for Missing and Exploited Children.

La loi C-22 de mars 2011 oblige les fournisseurs d’accès internet et autres sociétés comme Facebook ou Google, par exemple, à rapporter tout incident de pornographie juvénile aux autorités policières.

Miser sur l’action citoyenne

Les internautes sont invités à référer les sites, images et propos jugés illicites à la police ou aux organismes qui oeuvrent dans ce domaine.

Développer des campagnes de sensibilisation et d’éducation auprès des enfants, des parents et des enseignants :

  • développer l’esprit critique dans l’utilisation des nouvelles technologies
  • enseigner l’éducation sexuelle des jeunes, davantage que sur la peur de la cyberprédation

Les images et le matériel pédopornographiques sont hébergés à 57% en Amérique du Nord.

Viennent ensuite :

    • l’Europe incluant la Russie et la Turquie avec 41%
    • l’Asie avec 2%
    • l’Australie, l’Amérique du sud et l’Afrique avec moins de 1 %

 

Un texte de Vincent Wallon

Source : http://ici.radio-canada.ca/

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