La Grande-Motte | Un homme avec un retard mental agresse sexuellement un enfant de 13 ans

oui

Pédocriminel En liberté

“Il est tétanisé, choqué, il a du mal à réagir. Il va dire trois fois “je dois sortir””
Les magistrats avaient la lourde tâche de juger un prévenu souffrant d’un retard mental.

Chemise à paillettes, short cycliste à liseré vert fluo et coupe en brosse, le prévenu a 61 ans et “le QI d’un enfant de cinq ans”, selon l’expert psychiatre qui l’a examiné à la demande de la justice.

Ce Grand-Mottois placé sous curatelle renforcée vivait avec sa mère jusqu’au décès de celle-ci.

Depuis “isolé socialement”, il faisait peine à ses voisins.

Une famille qui l’invite de temps en temps boire un verre.

Ou comme ce 1er septembre, lui fait don de quelques livres et d’un peu de vaisselle pour agrémenter le quotidien.

“Émoi”

Ce jour-là, c’est le petit Julien, 13 ans, qui est envoyé pour aider le sexagénaire à porter les sacs.

Mais soudain, au moment de repartir, le sexagénaire se place face à Julien.

Et commence à lui toucher les fesses, les parties intimes, il met sa main dans le pantalon du garçon et se livre à plusieurs va-et-vient expliquera-t-il à sa mère.

A l’audience correctionnelle ce lundi 6 septembre, le président du tribunal Jean-Philippe Lejeune décrit:

“Il est tétanisé, choqué, il a du mal à réagir. Il va dire trois fois “je dois sortir””

L’enquête de voisinage aurait révélé des gestes ou propos “inappropriés” de la part de cet homme, handicapé mental, qui vit à 100 mètres d’une école primaire.

Une voisine l’aurait aperçu le sexe à l’air après avoir uriné dans un local commun.

L’affaire aurait créé un certain “émoi” dans le quartier, décrit le magistrat

Deux ans de prison requis dont 18 mois avec sursis

Le président interroge:

“Pourquoi avez-vous fait ça ?”

Le prévenu répond:

“Comme ça”

Le juge insiste  pour tenter de sonder la psychologie de l’auteur:

“C’était comme une pulsion ?”

Le sexagénaire reconnaît en promettant de ne plus jamais recommencer:

 “Oui, c’est ça !”

Accessible à une sanction pénale selon les experts qui ont classé son acte dans la catégorie “geste exploratoire”, ils ont tout de même retenu “une altération du discernement” du mis en cause du fait de son handicap.

Pour la partie civile, qui attendait une sanction et la prise en compte “du retentissement pour la victime qui est susceptible d’avoir lieu plus tard”, selon leur conseil Me Pierronet, la question était avant tout celle “du maintien à domicile” du prévenu “pour que ces faits ne se reproduisent pas”.

Le parquet a requis deux ans de prison dont 18 mois avec sursis probatoire avec obligation de soins et interdiction de contact avec la victime et de séjour sur la commune pendant deux ans.

Réclamant un mandat de dépôt pour les six mois ferme.

Surveillance à domicile

L’avocat de la défense Me Hervé-Charles Bernard-Stento qui réfute l’existence d’un “penchant pédophilique” chez son client, n’a pas manqué de réagir:

“Je suis choqué par les réquisitions”

“La prison n’est pas adaptée pour une personne handicapée comme lui, il ne résistera pas une semaine”

L’avocat réclamait une obligation de soins et une interdiction d’entrer en contact.

Le tribunal correctionnel a opté pour une peine de 24 mois dont six mois ferme effectués en détention à domicile sous surveillance électronique, avec une interdiction de séjour à La Grande-Motte et de contact avec la victime.

Une injonction de soins a été prononcée comme son inscription au fichier des délinquants sexuels.

L’auteur devra aussi verser des dommages et intérêts.

Source(s):