Janaillat | Un pédophile «représentant une dangerosité criminologique», en liberté

Il reconnait « une attirance pour les jeunes filles déjà formées mais vierges »

Janaillat

Comme l’a reconnu le prévenu devant les enquêteurs et devant le tribunal de Guéret, ce jeudi, les jeunes filles en fleur l’émeuvent. Ce qu’il a infligé à deux mineures de 15 et 17 ans ne lui vaudra cependant pas d’aller à l’ombre.

Dans le box, le pédophile de trente ans répond par l’affirmative quand le président lui demande s’il « représente un danger ».

« Vous reconnaissez-vous dans le terme pédophile ? », insiste le président.

Le prévenu acquiesce.

À l’étage en dessous, l’avocat de la défense, Me Guillaume Viennois, soupire en tenant sa tête entre ses mains.

Le prévenu, un habitant de Janaillat, a fait des propositions sexuelles très précises sur la messagerie instantanée de Facebook à sa jeune voisine, âgée de 15 ans.

La jeune fille a alerté sa mère, qui lui a demandé de « poursuivre la conversation », afin de voir « jusqu’où (leur) voisin pouvait aller ». Une fois les propositions crues imprimées, la mère s’est rendue chez ses voisins et a déposé plainte.

L’homme vit toujours chez ses parents adoptifs. Il exerçait la profession de couvreur mais est tombé d’un toit en janvier 2017.

Reconnu handicapé, il vit reclus depuis son accident, comme l’a décrit son avocat. :

« Sa copine l’a quitté, il a cessé toute activité sportive ou sociale. Il lui reste internet, dans sa chambre, avec la pornographie pour soulager ses envies. »

Une expertise psychiatrique accablante

Les gendarmes ont découvert que le prévenu s’était montré également très entreprenant sur internet avec une jeune fille de 17 ans.

Une agression sexuelle au cinéma où il a caressé cette seconde victime « au niveau de l’entrejambe, elle l’a repoussé », a lu le président du tribunal.

Le trentenaire répond difficilement à des questions simples. Devant les gendarmes, il a tout reconnu, notamment 

« une attirance pour les jeunes filles déjà formées mais vierges »

L’expertise psychiatrique est accablante :

« perversion, pédophilie, prédateur sexuel représentant une dangerosité criminologique ».

« C’est une expertise honteuse, elle n’est étayée par aucun test », s’énerve Me Guillaume Viennois.

Me Guillaume Viennois, contribue au maintien en liberté de son client d’une «dangerosité criminologique ».

Suivi sociojudiciaire

Me Guillaume Viennois s’est évertué à tracer de son client le portrait d’un adolescent attardé, qui se tourne vers les très jeunes filles car, handicapé et « illettré » :

« il a peur du regard des femmes de son âge ».

Pour le procureur, les infractions sont pleinement caractérisées et il s’agit de « donner un coup d’arrêt » à ces déviances.

Il préconise en guise de condamnation un suivi socio-judiciaire de deux ans, assorti d’une injonction de soins, et de diverses interdictions visant à éloigner le prévenu de tout contact avec des mineurs.

Le tribunal a condamné ce primo-délinquant à un suivi socio-judiciaire de deux ans.

Source : lamontagne.fr

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