Indre-et-Loire | trente mois pour atteinte sexuelle sur sa très jeune cousine

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A 12 ans, elle tombe enceinte de cet homme de 27 ans et fugue avec lui
Il avait 27 ans, elle en avait 12. Raison pour laquelle sa mère s’est résignée à appeler les gendarmes pour signaler la disparition inquiétante de sa petite

Tribunal correctionnel de Tours

C’était en avril 2018.

Cette fugue, avec l’homme dont elle est tombée amoureuse, va même provoquer un dépôt de plainte pour détournement de mineur.

Plainte déposée contre un homme qui s’avère être un membre de la famille, du clan.

Le compagnon de la cousine de l’adolescente, père de trois enfants, et qui a vu naître celle avec qui il va avoir des rapports sexuels à plusieurs reprises jusqu’en novembre de la même année.
Tous ces rapports, la jeune fugueuse assurera y avoir consenti. À chaque fois.

Avait-elle imaginé qu’elle tomberait enceinte et deviendrait mère à son tour ?

Son « amoureux », lui, n’a pas reconnu l’enfant.

Absent l’un comme l’autre à l’audience, ils espéraient peut-être en être quitte avec la justice.

La mère, à l’origine de la plainte, n’a-t-elle pas clairement demandé à France Victimes 37 – administrateur ad hoc lorsqu’un enfant mineur est victime – d’arrêter d’importuner sa fille ?

Elle est revenue dans le campement, elles vont élever le bébé. Point barre.

Avocat de la partie civile, Me Damien Gévaudan fustige cette « logique nauséabonde » d’un homme capable d’avoir des relations sexuelles avec une enfant de 12 ans.

Âge auquel elle ne pouvait avoir un consentement libre et éclairé, même si pénalement il n’est question que d’atteintes sexuelles.

Deux ans requis

« La pire des situations aurait été de ne pas faire de procédure, comme nous y invitaient les protagonistes », est convaincu le procureur Joël Patard.

Tout comme il est convaincu que « si personne n’est là aujourd’hui, ça ne veut pas dire qu’ils ont tiré un trait sur cette affaire ».

Pour des faits « parfaitement constitués », il requiert une peine de deux ans d’emprisonnement avec mandat d’arrêt et inscription au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

Desservie par l’absence de son client, Me Cécile Bertault assure pourtant qu’«il n’y a pas eu violation du consentement » de l’adolescente et que « cet amour a toujours existé ».

Elle s’appuie sur l’expertise psychiatrique pour dire que le prévenu est peu ou pas dangereux – en dépit de ses huit condamnations au casier judiciaire, NDLR – et qu’il a essentiellement besoin d’être encadré.

Après délibéré, le tribunal est allé au-delà des réquisitions en prononçant une peine de trente mois d’emprisonnement avec mandat d’arrêt et inscription au Fijais.

Il devra en outre verser 1.000 € à la victime, en réparation du préjudice moral.

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