Toulouse | Trois nouveaux cas de pédophilie signalés dans le diocèse de Toulouse

L’archevêché de Toulouse a décidé de jouer la transparence en lançant jeudi sa cellule de lutte contre les abus sexuels dans l’Église. Il a révélé trois nouveaux cas de pédophilie dans le diocèse. Tous remontent à plusieurs dizaines d’années.

© France 3 Midi-Pyrénées Lors de la présentation de la cellule de lutte contre les abus sexuels dans l’Église.

Depuis ces derniers mois, nous avons pris conscience de la nécessité d’accueillir les victimes le plus rapidement possible, de les écouter, de les croire et de les informer sur les procédures mises en place par l’Eglise pour établir les faits.

Hervé Gaignard, vicaire général du diocèse de Toulouse

Après la révélation de plusieurs affaires de pédophilies dans le diocèse de Toulouse, l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Le Gall, avait décidé en mai dernier de créer une cellule d’écoute pour les victimes. Elle a été officiellement lancée ce jeudi. Composée de trois laïcs chargés d’accueillir les victimes ou leur famille, elle sera supervisée par un collège composé d’un psychiatre, d’un psychothérapeute et de deux experts en droit civil et canonique.

Cette cellule de lutte contre les abus sexuels dans L’Église est selon Monseigneur Le Gall, le résultat

d’une prise de conscience de l’Église de crimes qui portent atteinte de manière grave et durable aux victimes” et une réponse après les signalements qui lui ont été faits ces derniers mois.

De nouveaux cas révélés

A l’occasion de cette présentation, l’archevêché a reconnu cinq nouveaux signalements d’actes pédophiles, remontant tous à plusieurs dizaines d’années. Trois d’entre eux concernent un même prêtre du diocèse, pour l’instant suspendu de son ministère. Les faits seraient survenus il y a près de quarante ans et ont fait l’objet d’un signalement judiciaire.
Un autre concerne des faits survenus il y a une cinquantaine d’années. Un signalement judiciaire est en cours et la victime envisage de déposer plainte. Le dernier concerne un curé aujourd’hui décédé, les faits datent là aussi d’une cinquantaine d’années.
Des faits très anciens mais pour Monseigneur Le Gall, s’il peut y avoir des prescriptions juridiques, il n’y a pas de prescription pour la souffrance“.

Source : france3-regions

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