Gonfreville-L’Orcher | Frédéric François bientôt jugé aux assises pour le viol et le meurtre de Keyssi 3 ans

non

19 condamnations qui émaillent son parcours judiciaire, dont des agressions sexuelles sur mineurs
Ce Havrais bientôt âgé de 42 ans, considéré par l’expert psychiatre comme dangereux, sera jugé devant les assises de Seine-Maritime en juin 2022 après avoir tué une petite fille âgée, bientôt de 4 ans, qu’il gardait. Et, souvent, selon l’enquête, qu’il violait.

C’est un homme massif qui a largement dépassé le quintal, lunettes aux verres épais, dégarni et taiseux qui se présente mercredi 9 mars 2022 dans le box des accusés de la chambre de l’instruction de Rouen.

François Frédéric, 42 ans le 27 juin prochain, à des années-lumière du chanteur de charme Frédéric François, est incarcéré depuis près de trois ans, après avoir tenté de s’échapper de son domicile havrais par la fenêtre, pour avoir violé et tué Keyssi, une enfant âgée de 3 ans – elle allait en avoir 4 deux mois après son décès.

Le drame s’est déroulé 16 juin 2019, dans un appartement de Gonfreville-l’Orcher.

Récidiviste

« Ce sont des faits d’une gravité exceptionnelle.

Et ce Havrais présente un profil très dangereux »,

s’inquiète l’avocat général Patrice Lemonnier après la lecture des 19 condamnations qui émaillent son parcours judiciaire, notamment des violences, des agressions sexuelles sur mineurs et sa conjointe ainsi que des délits routiers.

Ce qui lui a déjà valu plusieurs années d’emprisonnement.

Poursuivi pour récidive de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner et récidive de viol sur mineur, François Frédéric présente

« une dangerosité criminologique importante, une personnalité frustre »,

selon les conclusions de l’expert psychiatrique.

 Coups portés à la tête et strangulation

Le médecin légiste, qui a autopsié Keyssi, a relevé des coups portés à la tête et des marques de strangulation au cou, détachant ces stigmates de la tentative de réanimation par les secouristes.

L’accusé, selon ses dires, aurait aussi tenté de la maintenir en vie.

Seul adulte présent dans l’appartement, François Frédéric gardait la victime et sa sœur que leur mère, âgée de 32 ans à l’époque, lui avait confiée car elle était partie travailler.

« C’était un ami »,

avait-elle déclaré à Paris-Normandie quelques jours après le drame.

« Ça faisait mal »

François Frédéric est confronté au témoignage de la sœur de Keyssi.

Cette dernière lui avait dit que

« Tonton Fred mettait son zizi dans le sexe et le derrière et que ça faisait mal »,

a-t-elle déclaré aux enquêteurs et à sa mère.

François Frédéric venait aussi l’embêter la nuit. En clair, la violer.

L’autopsie l’a confirmé.

Des traces de sperme ont été découvertes dans le vagin de la fillette et sur sa couette.

Ce qu’il nie, tout comme il dément des attouchements sur la sœur de Keyssi.

En détention ou en hôpital psychiatrique

De meurtre, la qualification des faits est passée aux violences mortelles.

Le procès de l’accusé devant les assises de Seine-Maritime, dans quatre mois, permettra de mieux connaître la personnalité de cet homme dont l’avocat recommande aux magistrats de le maintenir en détention pour sa sécurité.

Ou, à défaut, qu’il soit placé en hôpital psychiatrique.

Les juges rendront leur décision le 24 mars 2022.

Le décès de Keyssi, ainsi que les viols, avait suscité une vague d’émotion à Gonfreville-l’Orcher où une marche silencieuse avait réuni quelque 200 personnes dans les rues, fin juin 2019.

Rappel des faits dans l’article ci dessous:

Source(s):