Gennes-Val-de-Loire | Un homme accusé de viol sur une adolescente qui avait disparu

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Elle écrit qu’elle reviendra à ses 18 ans pour éviter un nouveau placement
Une adolescente de 14 ans, déjà abusée par un voisin et des adultes de son entourage, avait disparu du domicile de ses grands-parents, à Gennes-Val-de-Loire, le 19 septembre 2022.

Elle avait été retrouvée le 7 février 2023, en région parisienne.

L’homme qui l’avait captée et exploitée, un individu de 31 ans, a été mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans, corruption de mineur, violences et proxénétisme aggravé.

Au moins deux autres hommes sont mis en examen pour viol, et une femme pour complicité de viol.

Entre-temps, placée en famille d’accueil, elle a de nouveau fugué, en novembre 2023, mais a récemment laissé une lettre indiquant qu’elle reviendra à ses 18 ans pour éviter un nouveau placement

Elle avait 14 ans et 5 mois, quand elle a vécu l’horreur, le 20 décembre 2022. Elle avait été confiée à sa grand-mère à Gennes-Val-de-Loire après une tentative de suicide.

Craignant un placement en foyer, elle fugue en laissant un mot et disparaît. Plongeant ses proches dans l’inquiétude.

L’adolescente est décrite ayant eu eu des relations sexuelles avec des adultes de son entourage et un voisin. C’est par l’un de ces hommes qu’elle entre en contact avec l’un de ceux qui lui auraient fait vivre un enfer.

L’homme, en couple, est âgé de 31 ans. L’adolescente aurait développé un sentiment amoureux à son égard.

« On vous reproche d’avoir appuyé son projet de fugue, et de l’avoir aidée », détaille Bruno Sansen, président de la chambre de l’instruction à Angers.

Il aurait eu des relations sexuelles avec elle, avant et pendant la fugue, comme en atteste sa compagne, qui les a surpris.

Il aurait emmené la jeune femme à Paris, où il aurait rejoint une connaissance. Ils auraient pris une chambre d’hôtel en banlieue parisienne, tous les trois.

Aux enquêteurs, elle raconte « une nuit d’horreur », pendant laquelle elle aurait été violée par les deux hommes et frappée, notamment avec une ceinture.

« Ils avaient le projet de faire d’elle une escorte. Ils ont profité de sa vulnérabilité », précise la procureure de la république de Saumur, Alexandra Verron.

Elle rappelle d’ailleurs qu’il existe un seuil d’âge de non consentement à 15 ans.

Sa fugue prend fin en février 2023. L’homme suspecté de l’avoir emmenée à Paris est mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans, corruption de mineur, violences et proxénétisme aggravé.

Au moins deux autres hommes sont mis en examen pour viol, et une femme pour complicité de viol.

Le principal suspect, en détention provisoire, ne reconnaît pas les faits.

« Je l’ai déposée et je suis parti », a déclaré l’homme devant la chambre de l’instruction.

D’abord introuvable, il est interpellé à son retour du Maroc, à Roissy. Un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre.

Pour son avocate, Lorène Cardot :

« il n’a rencontré la plaignante que deux fois dans sa vie ». Elle ajoute que les déclarations de celle-ci sont « imprécises, pas assez circonstanciées ».

Après son retour, l’adolescente a été placée dans une famille d’accueil de l’Oise, avant de fuguer à nouveau en novembre 2023.

« C’est une jeune fille très abîmée, un dossier de l’horreur, concède l’avocate de sa grand-mère, Céline Tavenard. Elle est introuvable. Une lettre a été déposée, il y a deux jours. » Dans celle-ci, elle dit qu’elle reviendra à ses 18 ans, pour éviter un placement. « Au moins, ça veut dire qu’elle est vivante ».

 

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